Le sommet européen de Bruxelles, étape décisive pour la politique énergétique européenne
Par Benoit le 8 mars 2007
Thème(s) : Modèle énergétique, Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : électricité, énergie, développement durable, gaz, mix énergétique, politique énergétique, union européene
Le sommet des chefs d’états européens se tient aujourd’hui et demain à Bruxelles sera largement consacré aux questions énergétiques. Or, jamais le consensus n’a été aussi sensible et fort qu’en ce début d’année 2007 sur les questions énergétiques. Est-ce que les températures printanières de ce début d’année sur la plupart des capitales européennes pousse insidieusement les consciences politiques des dirigeants européens à agir contre le réchauffement climatique et pour la préservation de l’environnement ?
En tous cas, des avancées significatives devraient être entérinées par le Conseil. Par exemple, la part des biocarburants dans la consommation des véhicules en Europe devra atteindre 10% en 2020 contre 2% aujourd’hui. Le
ministre allemand de l’économie Michael Glos, dont le pays préside actuellement le Conseil affirmait récemment : « L’Union européenne a fait un pas de géant vers une politique de l’énergie compétitive, sûre et respectueuse de l’environnement qui devrait garantir une énergie à un prix abordable pour tous les consommateurs en Europe ».
La question de la part des énergies renouvelables dans la consommation européenne reste cependant source de divisions. En effet, plusieurs pays membres auraient souhaité qu’une proportion d’énergie verte soit rendue obligatoire. L’objectif officiel étant de passer de 7% actuellement à 20% en 2020 la part des énergies renouvelables dans la consommation européenne. Plus concrètement et concernant l’ouverture à la concurrence des marchés intérieurs européens, un groupe de pays membres, dont la France, ont écarté une proposition visant à rendre obligatoire la séparation patrimoniale des producteurs d’énergie (comprendre EDF et ses centrales nucléaires) et des gestionnaires des réseaux de transport d’énergie (tâche jusqu’alors également révolue à l’opérateur historique). Cette question est fondamentale pour bien comprendre la bataille future qui aura lieu sur les marchés de l’électricité et du gaz quand ceux-ci seront ouverts aux particuliers à partir du 1er juillet prochain en France.
La France, historiquement, considère que cette séparation serait un coup porté à ses champions nationaux, ceux-ci devant se séparer d’infrastructures stratégiques construites, développées et entretenues par eux (et financées par nos impôts !). Or, cette organisation de la production énergétique diffère largement selon les pays européens. Le rapport de force actuel en Europe pousse en direction de la séparation des patrimoniale entre les acteurs purement producteurs et les transporteurs. Ceci devant permettre à de petites structures de distribution et de commercialisation de venir les concurrencer. Or le pari tenté par les Commissions successives est que l’économie de l’UE a tout à gagner à la mise en compétition des offres énergétiques, tant sur le plan des prix que des services. Attendons de voir ce que cela donnera en pratique en France.
J’ai cru comprendre que les réprésentants de la France s’opposait aussi à l’objectif de 20% en énergies renouvelables, probablement dans l’espoir d’e développer le nucléaire et les futurs EPR.
Je dis bien “les représentants de la France” car ils ne représentent peu être pas la majorité des français.
En tout cas, cette directive européenne me semble un bon moyen pour accélerer le changement. Dans le gouvernement, il y a pourtant quelqu’un qui a signé le pacte de Nicolas Hulot. Alors espoir.
Il est illusoire de croire que l’objectif Facteur (pourtant incontournable) pourra être atteint sans développement del’énergie nucléaire.
Voilà un débat qui pourrait être intéressant si l’Ademe n’avait pas déjà pris parti.
Une grande entreprise est clairement visée EDF. Vouloir faire croire que cette entreprise investit avec nos impôts est du pur mensonge. Le programme électronucléaire lançé en 1973 a été entièrement financé par EDF. Bien au contraire, les gouvernements successifs se sont payés sur la bête pour renflouer tel ou tel déficit public après bien entendui avoir encaissé leur dividendes d’actionnaires.
Quant aux énergies renouvelables, il faut voir avec quel engouement certains se sont engoufrés dans cette brèche non pas par souci écologique mais bien en partant d’une logique financière. Si l’energie produite était rachétée à son juste prix, peu de producteurs auraient donné suite.
Toutefois cet effort est à poursuivre sans pour autant diminuer la part du nucléaire en allant meêm jusqu’à poursuivre les recherches. Ne réitérons pas l’erreur qu’a été l’arrêt de Super Phénix. Les recherches doivent se poursuivre pour rendre notre industrie et notre éconiomie plus forte.
Ne faisons pas de la France un pays dortoir .
Courage, croyons à un vrai débat mais………..
D’accord avec Pinte. Vouloir atteindre le facteur 4 sans nucléaire est une illusion coûteuse et dangereuse pour l’avenir climatique. Les renouvelables sont nécessaires (malgré leur coût très élevé) mais très, très, très largement insuffisants.
L’abandon de SuperPhénix: c’est beaucoup plus qu’une erreur, une faute lourde, “un crime contre l’humanité” m’a dit, en février 1998 (queques mois, donc, après cette criminelle décision) le Docteur Srinivasan, Conseiller à l’Energie du Premier Ministre indien: en 2005, l’Inde a entrepris la construction d’un réacteur à neutrons rapides de 500 MWe, refroidi au sodium, du même type que super phénix. Et 4 filières de réacteurs à neutrons rapides sont à l’étude par le consortium internbational Generation 4.
Il faut savoir que c’est le choix de l’indépandence énergetique qui a conduit au choix “nucléaire” en France et ce choix a couté bien assez cher a EDF qui a du rembourser les prêts américains en Dollars US , a 10FF de l’époque. Mais au dela de ce “détail” financier , il est évident que la logique du “tout Electrique” à été imposée en France et en Europe . Nos voisins allemand ou autres ont la part un peu facile en se proclamant “plus ecolo” que nous , sachant que notre productions “nucléaire” les desservent largement. Bref le fond du probleme est avant tout , a mon avis, culturel et il va d’abord falloir apprendre a vivre autrement , en utilisant d’une maniere beaucoup moins importante cette “féé electricité” qui nous rends la vie si confortable. Mais les consomateurs ne doivent pas être les seuls a fournir ces efforts. Nos dirigeant aussi devront apprendre a ce passer des dividentes issus de cette filiere qui rapporte gros , la preuve en est dans l’ouverture du marché , qui n’a rien a voir avec une “mise en concurrence fantoche ” mais plutot avec la possibilité pour certains de s’en mettre plein les poches , sans améliorer quoi que se soit en termes de qualité , de services , de prix et encore moins d’environement.
Alors oui , il faut développer a fond les stations individuelles , en utilisant tout ce que la nature nous offres , l’eau des pluies , le vent , le soleil , et cela d’une maniere global dans toutes les nouvelles constructions. Ne laissons pas le champs libre à tout ces financiers et gros industriels qui voient dans le “durable” surtout LEUR devellopement.
Moi je pense qu’arretons de tourner autour du pot.
L’UE en particulier la france a yeux que pour son programme nucléaire.
Donc pour favoriser le programme du dévéloppement Durable en particulier des MDP, il faudrait que les Nation Unies passent à l’action en imposant ce programme à toutes les grandes nations. Dans le seul but d’étouffer les programme nucléaires. Les biocarburants, le solaire, l’éoliène, la pile à combustible, l’hydrogène et tout autre énergie propre peut suffir pour notre planète (à mon avis).