Favoriser les installations locales
Par BrigitteB le 10 mars 2007
Thème(s) : Modèle énergétique
Mots clés : financement, solaire thermique, sources locales
Multiplier les sources de production locales, c’est certainement l’avenir, et c’est indispensable pour réduire nos émissions liées au chauffage, qui sont les plus élevées. Ce devrait être fait pour le solaire thermique depuis longtemps en France, comme en Espagne (où c’est obligatoire)… et en Allemagne ou Royaume Uni qui n’ont pas plus de soleil que nous.
Mais tout l’effort est mis en France, par le biais d’avantages financiers au rachat, sur des installations très centralisées, concentrations de grosses éoliennes (qui sont un investissement juteux mais ne font rien gagner en CO2, car pour compenser leurs intermittences EDF développe largement actuellement des centrales à flamme, productrices de CO2).
Pendant ce temps je connais des gens, écologistes convaincus, qui ne se chauffent pratiquement pas parce qu’ils n’ont pas les moyens d’investir dans les renouvelables…
Ne faudrait-il pas consacrer l’effort financier plutôt à aider au financement de ces installations locales ? Remplacer les baisses d’impôts par des crédits d’impôts, qui bénéficient même aux non-imposables ? Etudier les modes de financement pour qu’il n’y ait pas à avancer les sommes ?
L’atout numéro 2 des renouvelables (le 1, c’est le climat !), c’est de pouvoir être installées partout et produire de petites quantités… mais en très grand nombre. Et à cette échelle locale, le stockage est possible !
Pourquoi ne pas vouloir utiliser les renouvelables dans leur domaine d’excellence ?
L’investissement éolien est effectivement juteux pour l’investisseur; mais il est économiquement catastrophique pour la collectivité française: pas de diminution d’émission de CO2 (dans le cas particulier de la France puisque les caractères aléatoire et intermittent de l’énergie éolienne lui interdisent de participer à autre chose que la production d’électricité de base, nucléaire et hydraulique donc non émettrice de CO2 dans notre pays) et prix de revient du kWh entre 2 et 3 fois celui des kWh gaz, charbon et nucléaire.
La France peut donc faire beaucoup mieux (solaire thermique par exemple) avec l’argent du contribuable. Elle serait bien inspirée, par exemple, d’offrir aux pays les plus pauvres (dont la population habite souvent au bord des côtes, endroits très ventés) des éoliennes qui leur donneront enfin un peu d’électricité, et de l’électricité propre.
Les arguments sur l’éolien sont fallacieux. D’apres EDF RTE eux memes la variations de puissance de l’éolien est largement inférieur aux variation de la consommation. Le besoin de nouvelles capacité thermiques actuelles sont programmées sans liaison avec le developpement de l’éolien mais avec l’augmentation de consommation. L’eolien fournit une puissance garantie de l’ordre de 30% de sa puissance nominale (i.e. 10 000 MW éolien évite la construction de 3 000 MW classiques). Le developpement de l’éolien est certe un surcout pour la collectivité a travers le tarif d’achat et la CSPE (il fa, mais son montant est largement inférieur au cout de la cogénération, ou au montant de dédommagement des industriels qui veulent revenir au tarifs régulés.
Ils serait bien que pour un site gérer par l’ademe, les contributions soit systématiquement vérifiées et contredites le cas écheéant par des experts.
Une energie renouvelable interessante et sous exploitée, c’est le petit hydraulique.
L’hydraulique produit d’une facon continue, elle est trés reactive et de ce coté peut remplacer directement les centrales thermiques.
il y a de multiples sites qui sont equipables ( on a actuellement beaucoup moins de sites equipés qu’il n’y avait de moulins il y a 200 ans). De plus cela permet de reguler mieux qu’actuellement les cours d’eau.
fred
Parmi les productions locales, le solaire thermique via les chauffe-eaux solaires et la récupération de la chaleur des sols à l’aide de pompes à chaleur ( ce qu’on appelle abusivement géothermie) a un potentiel très intéressant ( de 10 à 30 Mtep annuels selon les évaluations que j’ai vues ) et c’est sans doute là, avec l’isolation thermique des habitations et des bureaux, qu’il faudrait à l’heure actuelle faire porter en priorité l’effort collectif. En ce qui concerne les autres productions locales, c’est toujours bon à prendre mais le potentiel me paraît bien limité mesuré à l’aune de notre consommation actuelle et de l’efficacité des techniques dont nous disposons. Le potentiel de la microélectricité par exemple a été évalué à environ 10 TWh/an, soit l’équivalent en énergie primaire d’environ 2,2 Mtep. Pour commenter ce qu’en dit Fred , la production sera continue mais pas régulière étant donné la variation de débit des cours d’eau.
L’utilisation de la biomasse et de ses dérivés (bois-énergie, biogaz, biocarburants etc..) a un facteur limitant qui n’est pas suffisamment connu: le rendement de la transformation de l’énergie solaire en énergie chimique n’est en moyenne que de 0,5 % en pays tempéré, d’où l’énormité des surfaces nécessaires pour en tirer une quantité significative d’énergie ( en net, c’est-à-dire après déduction des quantités d’énergie nécessaires à la production, qui sont presque toujours superbement ignorées), et la nécessité d’organiser de véritables filières industrielles pour cela. A l’échelle locale, le bois est ce qui est le plus facile, mais à cette échelle on ne peut guère en tirer plus de 5 Mtep par an.
L’éolien à l’échelle locale, je ne vois pas bien ce que cela peut donner en quantité nette. Quand au solaire photovoltaïque, ses limitations, tant que les dispositifs de stockage seront ce qu’ils sont, ont été abondamment évoquées.
Soi-dit au passage, attention à l’utilisation du bois dans des installations qui ne sont pas très performantes qui est le cas actuellement de la plupart, car il ne restera pas grand chose en énergie utile des 5 Mtep utilisables. Attention également à la pollution atmosphérique entraînée, car les polluants sont les mêmes que ceux produits par la combustion des combustibles fossiles, SO2 excepté. Du semi-local, autour d’une chaufferie au bois à fort rendement et pourvue de filtres à fumée, me paraît donc préférable au local.
pourquoi pas des coopératives autour d’un équipement performant…..
pour simple probleme administartifs et financiers tant que les aides eront fournies apres facturation et reglement ca posera probleme….
le photovoltaique sur des tours pourquoi pas en coopérative locale de copropriétaire
le thermique de meme
des eoliennes pourquoi pas…..
quant a EDF bouuuuuuuuuuuuuuuuuuh
le besoin d’energie est plus fort en hiver or dans les pays du nord le vent est plus présent en hiver alors franchement parlé des variations….. c’est vraiment limiter le débat au ras des paquerettes…..
une utopie folle serait un réseau mondiale qui permettrait pour nous la nuit d’utiliser de l’energie solaire provenant de pays ou le jour regne…..quel reve…. mais a quand une solidarité locale nationale européenne international et mondiale…… quand la guerre nucléaire aura éclater sans doute mais le peu d’etre humains restant pourra se contenter de la suisse pour vivre en paix………