Nous le voyons au travers de nos interventations dans ce débat, les efforts et idées de chacun sont nécessaires pour atteindre l’objectif du facteur 4 de réduction d’émission des GES.

Mais je reste convaincu que les bonnes volontés ne peuvent rien si la puissance publique n’est pas elle même engagée dans cette voie. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’elle seule est à même de définir les contraintes fortes qui sont nécessaires pour mettre en oeuvre toutes ces bonnes idées. Qu’on le veuille ou non, ces idées sont contraignantes, en ce sens qu’elles nous poussent à modifier notre style de vie. Et seules des contraintes fortes (comprendre “touchant au porte monnaie”) nous inciterons vraiment à isoler nos logements, ne plus prendre la voiture…

Maintenant, en cette période électorale et ô combien importante pour le combat qui nous occupe ici, je reste dubitatif sur cette volonté publique. Dès que l’on va chercher à toucher aux intérêts financiers des uns et des autres, nos politiques sont frileux.

Cependant, il faut bien reconnaître que la tâche est ardue car toucher aux intérêts financiers de quelques lobbies signifient toucher l’emploi dans le secteur concerné.

Ainsi pas un politique pour nous dire de moins prendre l’avion, au risque de faire chuter Airbus, Air France…

Pas un politique pour nous dire de moins rouler, on nous parle bien de taxe carbone, mais personne ne nous dit : “roulez moins” car cela veut dire moins de TIPP dans les caisses de l’état, et des voitures qui s’usent moins vite signifient moins de vente de voitures neuve, en plus le secteur est déjà en crise.

Pas un politique pour nous dire de manger moins de viande sinon on touche aux intérêts des grands céréaliers, alors que tout faire en bio permettrait de créer énormément d’emplois. D’ailleurs pas un ne semble proposer une re-négociation de la PAC orientée sur les cultures “propres”.

Finalement tous s’accordent sur la poursuite de la politique que l’on connaît depuis des décennies, avec la croissance économique comme seul indicateur de notre société. Surtout ne pas mettre en péril la sacro sainte “consommation” semble être le mot d’ordre.

Aucun pour remettre en cause des accords d’échange commerciaux débiles comme l’importation de cerise depuis le Chili et la fameuse perche du Nil.

Tous finalement font comme si isoler nos maisons et mettre des ampoules basses consommation pouvait suffire à atteindre notre objectif. J’ai un peu de mal à croire que cela puisse suffire.

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