l’intérêt des biocarburants
Par Labruyere le 24 mars 2007
Thème(s) : Transport
Mots clés : bioéthanol, biocarburants, deuxième génération, maïs, première génération
Je vois que le traditionnel débat sur l’intérêt des biocarburants n’ a pas été lancé, même si des allusions y sont faites de temps à autre.
L’Europe vient de se fixer un objectif de 10 % de biocarburants, incorporés dans les carburants traditionnels ou utilisés seuls, à l’horizon 2020.
Il serait intéressant de savoir s’il s’agit d’une proportion nette, c’est-à-dire après déduction de l’énergie utilisée pour les produire ( carburant nécessaire à la mise en culture, à l’irrigation, à la collecte, à la fabrication, pétrole et gaz nécessaire à la fabrication des engrais et des pesticides ..) et si cette proportion sera atteinte ou non par une diminution de la consommation de carburants en Europe. Il serait intéressant également de savoir de quels biocarburants il s’agit:biocarburants de première génération ( bioéthanol, biodiesel) ou de deuxième génération ( bioéthanol de cellulose, biocarburants plante entière par synthèse Fischer-Tropsch)?
L’engouement actuel pour le bioéthanol ressemble beaucoup à l’engouement actuel pour l’éolien. Si l’on voit bien l’intérêt pour certains groupes de pression , on n’en voit guère l’intérêt sur le plan énergétique. En particulier l’éthanol fabriqué à partir du maïs semble avoir le moins bon bilan énergétique( celui-ci pourrait même être négatif d’après certaines sources) et le moins bon bilan environnemental. La pression exercée par les lobbys agricoles est pourtant très forte.
Pour moi c’est clair, les bio-carburants seront une solution de repli pour : les services d’urgence, la police, les pompiers, les machines de chantier…
Mais c’est tout, quand on voit que cet engouement fait monter le prix de la nourriture de base des Mexicains qui ne peuvent plus se nourrir comme ils en avaient l’habitude, y a de quoi être inquiet.
Merci de soulever le débat sur cette alternatives aux carburants fossiles…. merci aussi d’eclairer ma lanterne ! Je ne savais pas que l’éthanol fabriqué a partir de maïs pouvait avoir le moins bon bilan.
Est ce que des “sages” pourraient intervenir dans ce débat et exposer clairement les différents types de biocarburants ?
En effet les médias nous ont lancé des noms dont “E85″ a grand renfort de ministre et de photographe mais il y a quelques zones d’ombres pour moi.
Même si personnellement je reste convaincu qu’il existe des lobby puissants sur tous les produits energetiques (normal aussi, chacun veut tirer la couverture a soi…) peut on developper les arguments environnementaux pour savoir si ce serait quelque chose de viable.
Merci a vous
Roland, il existe un argument imparable : la surface de la France ne suffirait pas à produire assez de bio-carburants pour alimenter la parc de transports actuels (voitures, camions, bus…).
@Roland, vous trouverez sur www.sauvonsle climat.fr un texte synthétique de C.Acket qui a mon avis est un des mieux équilibrés sur la question des rendements énergétiques, et vous y trouverez une description de tous les types de biocarburants actuels et ( peut-être) à venir.Je ne me souviens pas s’il traite du maïs, mais celui-ci est moins intéressant que le blé , qui ne l’est déjà pas beaucoup, parce qu’il faut l’irriguer en été et lui fournir beaucoup d’engrais et que cela consomme de l’énergie.
Selon moi, et si je me trompe, je ne doute pas que l’ADEME aura à coeur de me détromper, le programme actuel de développement des biocarburants en France et en Europe n’a pratiquement aucun intérêt énergétique.Il s’agit en fait de maintenir une activité agricole pour faire face aux modifications à venir de la Politique Agricole Commune ( PAC). En effet la production de biocarburants n’étant pas considérée comme une activité agricole sort du cadre des négociations agricoles. Nos dirigeants utilisent l’ignorance du public pour faire passer un programme de défense des( gros) agriculteurs. Mais attention au réveil: la seule production d’éthanol actuellement rentable est celle des pays où la culture de la canne à sucre est facile, Brésil, Malaisie, Indonésie.Cela est dû à la teneur élevée en sucre de la canne à sucre, à la possibilité d’utiliser les déchets ligneux( la bagasse) pour produire l’énergie nécessaire à la distillation mais aussi au fait que l’on y utilise une masse de paysans très mal payés au lieu de tracteurs. Le prix que devront payer ces pays, qui veulent devenir l’Arabie Saoudite de l’éthanol, sera finalement très élevé ( déforestation, érosion des sols,ressources en eau etc..), mais ce prix ne sera pas comptabilisé dans le prix de marché.Si un marché mondial de l’éthanol se développe, l’éthanol Européen ne sera pas compétitif sans énormes subventions.Les Suédois, qui se sont mis eux aussi à l’éthanol, ne sont pas fous: ils l’achètent au Brésil.
A propos des biocarburants la question posée à juste titre est de « de savoir s’il s’agit d’une production nette, c’est-à-dire après déduction de l’énergie utilisée pour les produire et quels sont les gains réels vis-à-vis des rejets de gaz carbonique.
Le sujet mérite en effet d’être posé clairement.
L’estimation de l’apport réel fait l’objet de controverses autour des bilans gaz à effet de serre (GES) et consommations d’énergies non renouvelables des filières biocarburants. A côté d’annonces triomphalistes sur l’effet bénéfique des biocarburants sur les rejets de gaz carboniques, d’autres sont plus réservées voire, pessimistes, conduisant à dire, qu’il serait préférable d’utiliser directement le potentiel d’énergie thermique du blé (le brûler directement dans une chaudière) plutôt que de l’utiliser dans la filière biocarburants.
Le calcul de la production énergétique nette doit prendre en compte l’ensemble du cycle, avec la part principale liée à l’énergie dépensée pour la distillation, mais également les autres dépenses du cycle dont celles associées à la seule culture (machines agricoles, transports, engrais, irrigation…) Pour prendre en compte ces dépenses et savoir comment les répartir vers les sous produits ou co-produits servant notamment à nourrir les animaux, un consensus international se dégage pour utiliser la méthode dite des impacts évités qui donne:
- pour le blé et la betterave, le gain des rejets de CO² à l’atmosphère de 30%.
- pour un produit biocarburant dont on parle beaucoup l’E 85, le gain sur les rejets de CO², n’est que de 24 % .
- pour les oléagineux, qui ne nécessitent pas l’énergie dépensée en distillation, les gains sont meilleurs et seraient de 53 %
L’annonce triomphale de dépasser l’objectif fixé par la Communauté Européenne de 5,75% des besoins de mobilité fournis par les biocarburants, mériterait d’être ramenée à la réalité de l’apport net, beaucoup plus faible :.de 2 à 3 % ? Cette réalité ne signifie pas que ces filières doivent être négligées, en pensant surtout à la 2° génération de biocarburants. Mais comme toujours, ne nous trompons pas, voyons clairement la réalité.
le terme bio carburant sucite beaucoup d’intérêt, mais derrière cette appelation il y a une véritable bataille financière loin du résultat attendu.
Pourquoi faire de l’éthanol à partir du maïs, du blé ou de la betterave ?
L’éhanol nécéssite de lourd investissement industriel.
L’éthanol s’adresse à des véhicules types esssences , les moins utilisés en France.
La France est exportateur d’essence vers les Etats Unis.
A partir de la betterave il faut 1 d’energie faussile pour 1,02 d’éthanol produit
A partir du blé et du mais il 1 d’énergie faussile pour 2,05 d’éthanol
L’indicateur effet de serre est de 2522 pour l’éthanol de betterave et 922 pour l’éthanol de blé et maïs, sachant que l’essence l’indice est de 3650.
Voilà pour quelques données sur l’éthanol ;
Cependant l’énergie la plus utilisée est le gazole, qui pour le remplacer il bénéficit du diester du biodiesel et de l’HVP;
si on compare les données tecnique comme pour l’essence nous avons :
pour le colza et le tournesol 1 d’énergie permet d’obtenir 2,99 de diester, 5,45 d’HVP colza et 6,33 pour du tournesol.
L’ndicateur effet de serre pour le diesters est de 888, pour l’HVP colza 660 et pour l’HVP tournesol 498, tandis que le gazole est à 3390.
En clair le meilleur carburant est l’huile végétale pure de tournesol.
Pas de chance car ce carburant est obtenu très facilement par simple pressage à froid suivi d’une filtration à 1 micron.Il peu ensuite subir une séparation simple de la glycérine qu’il contient en associant une dose d’alcools pur avec de la soude caustique; Le produit obtenu s’appelle le biodiesel et fonctionne dans tous les moteurs diesel sans modification.
Oui mais l’Etat comprenant que celà est trop simple fait en sorte que cette production soit marginalisé.
Donc les solutions offerte aujourd’hui satisfont les grosses industries qui produisent le diesters et l’éthanol, le véritable lobby ce sont les pétrôliers et les grandes srtuctures céréalières. l’environnement passe en deuxièmes place dans la réflexion.
@madrigal, les évaluations qui sont faites dépendent dans une large mesure des hypothèses initiales: en particulier ne prend-on en compte que les bilans énergétiques et environnementaux du cycle de vie, de la mise en culture à la combustion, ou tient-on compte également de l’existence de sous-produits qui sont ( éventuellement) valorisés et dont la fabrication aurait demandé également de l’énergie? Je crois donc qu’il faut annoncer la méthode suivie en même temps que les valeurs, ainsi que le bilan énergétique net à l’hectare.Personnellement, je crois que seul le bilan énergétique et environnemental du cycle de vie devrait être utilisé pour faire les comparaisons, la valorisation des sous produits étant aléatoire, et cela permettrait d’éviter des discussions sans fin.Sur cette base de calcul, éthanol et diester ne sont pas fameux, l’éthanol encore moins que le diester, et l’éthanol de maïs est ce qu’il y a de moins bon.
D’autre part, l’huile végétale pure ne contient pas de glycérine et n’est pas du biodiesel puisque, comme vous le dites vous même, il faut pour fabriquer ce dernier lui ajouter de l’alcool ( en fait du méthanol). C’est alors que l’on produit de la glycérine.Ce procédé est précisément celui de la fabrication du diester. Est-ce que le bilan énergétique et environnemental d’une production locale de diester est inférieur à celui d’une production industrielle? Je ne le sais pas.
L’huile végétale pure (avant transformation en diester) a effectivement de loin le meilleur bilan, mais ne peut pas être utilisée telle quelle par les moteurs diesels modernes. Ce n’est pas un problème de lobbys pétroliers, mais de caractéristiques physiques ( viscosité élevée et instabilité au chauffage en particulier)..A noter également, du fait de son instabilité, la production de polluants atmosphériques dangereux ( acroléine entre autres). C’est pour cela qu’on la transforme en diester(biodiesel). Elle pourrait par contre être utilisée par les machines et tracteurs agricoles si ceux-ci étaient conçus pour cette utilisation. Je ne crois pas que cela soit interdit?
@Labruyere, en premier lieu permettez une explication sur les termes : si je fais réagir de l’alcool et un peu de soude caustique sur de l’HVP j’obtiens bien le BIODIESEL, par contre si je fais réagir du méthanol avec l’UVP j’obtiens du diester ( un français sur deux utilise du diester introduit au gazole sans le savoir). Je comprend que vous pouvez avoir fait des confusions par le fait de la marque DIESTER de SOFIPROTEOL qui parle de biodiesel mais utilise du méthanol et non de l’alcool.
Concernant les bilans énergétiques, ils prennent bien en compte tout l’ensemble des filières concernées pour l’obtention du produit final. Tout n’est pas négatif.
Vous parler de sous-produits ; Le pressage des graines consiste à obtenir d’un côté l’huile et de l’autre du tourteaux ( la France importateur de tourteaux du Brésil à 80% utilise noblement celui de la filière carburant pour l’alimentation animale). Le bilan net à l’hectare est de toute façon positif, et nous devons poursuivre nos améliorations du bilan énergétique.
Le sous produit c’est la glycérine et le savon qui ne constitue pas un déchets. ils sont valorisés par d’autres industriels.
Concernant l’UVP pour utilisation dans les moteurs diesel. Les engins agricoles fonctionnent avec très peu de modification. L’essentiel est une bicarburation( petit réservoir annexe) pour démarrer à froid au gazole, moteur chaud certain moteur nécessite un peu plus d’avance. pour les voitures une grande majorité peu aussi fonctionner avec l’HVP.
Je vous invite à rencontrer un centre de contrôle voiture qui a eu des véhicules fonctionnant à l’HVP , ces conclusions sont sans appel en terme de pollution.
Concernant l’acroléine , les études du CNRS visent à analyser des problèmes de concentration multiples dans une maison, sachant qu’un français moyen passe 80% de son temps à l’intérieur et 20% en extérieur. dans ce cas c’est l’huile de fritures qui est mis en cause avec la présence d’autres polluant atmosphérique. Il y a des études en cours qui doivent donner l’impact sur les bronches et si lien il y a avec les déficiences allogènes de plus l’étude mais en évidence de forte concentration d’acroléine dans un temps très cours.
Pour l’instant nous n’avons pas de donner pour les très faible émission de l’HVP et de ses dérivés.
Les lobbies pétroliers est des principaux problème , après avoir passé des dizaines d’années sans concurrence direct . ils voient fleurir de multiples projets ayant pour unique commun : remplacer le pétrole par une autre énergie. HVP, moteur à eau, moteur à air, moteur à hydrogène, moteur à alcool , moteur électrique etc… Pour eux les difficultés arrivent d’autant plus qu’ils vont avoir besoin de plus de moyen pour extraire un pétrole moins accessible.
Oui le lobbies pétrolier va brouiller les carte , oui il va mettre en péril des idées positives , le législateur face aux mégas structures sera prisonnier des choix de ces derniers.
@madrigal, merci pour cette intéressante mise au point. Si vous avez des documents scientifiquement argumentés sur ces questions, je suis intéressé. Mais je ne comprends toujours pas à quel alcool qui n’est pas du méthanol auquel vous faites allusion pour fabriquer le biodiesel. Le méthanol est un alcool ( le plus simple d’entre eux) . S’agit-il d’éthanol?
La glycérine et les tourteaux sont des sous-produits intéressants, mais qui n’auront plus guère de valeur s’il y a surproduction. Et je persiste à croire que la présentation des bilans énergétiques et environnementaux, ainsi que des rendements à l’hectare est indispensable pour faire des comparaisons objectives.
Labruyère, la différences entre les deux origines est pour le DIESTER : un ester méthylique : on parle EMHV ( ester méthylique d’huile végétale de tournesol ou de colza) qui à un bilan énergéthique de 2,99.
Dans l’autre cas dit : Biodiesel on utilise un ester éthilique on parle de EEHV ( ester éthilique d’huile végétale de tournesol ou de colza ) qui à un meilleur bilan énergétique : 3,5.
Je tiens à vous rappeler que le sous produits c’est la glycérine et le savon , mais que le tourteaux reste un produits nobles.
Vous semblez émettre un doute sur la notion de rendement à l’hectare. Oui le rendement est un facteur important même majeur, dans le cas du DIESTER il conditionne le bilan énergétique pour 44,5%. S’opposer à cette notion serait dramatique pour un très grand nombre de la population même dans les pays riche.
L’azote qui est toujours montré du doigt, représente 72% de l’air et n’a jamais tué sauf un seul cas de maladie bleu du nourrisson au États Unis il y plus de cinquante ans.
Par contre le vrais polluant est le phosphore ( contenu dans la majorité des lessives) les bactéries, virus et résidus de médicaments ( véhiculé par les chasses d’eau).
Car ces éléments sont nocifs et ne peuvent pas être retenu par les système d’épuration de nos villes.
Pour revenir au rendement je vous invite à consulter le travail de la politique du DANEMARK qui depuis vingt ans lutte contre les pesticides en agriculture.
Aujourd’hui le Danemark récolte des céréales qui sont impropre à la consommation humaine et sont devenu dépendant des autres pays à 80% pour le blé .
Attention à ceux que nous voulons, aujourd’hui les Français ont une nourriture saine de grande qualité pour un coût modeste. ( Même si la PAC vous semble honéreuse : Chaque fois que vous dépenserz 100 € il y a 0,40 € pour l’agriculture. Combien pour la santé, la sécurité, l’enseignement, toutes les autres subventions non expliquées).
Je pense que le bon sens est de rigueur et que nous devons toujours préserver nos besoins et rester prudent avec les siréne de tout bord qui nous ferait perdre la tête.
Cordialement.
Madrigal tu as l air super au courant sur le biodiesel ,moi meme je m i interresse fortement car je suis agriculteur et je produit de l huile vegetale pure pour utiliser le tourteau de colza ou de tournesol afin d economiser de l aliment tres cher a l’achat. Je vent mon huile a des producteurs de cannards pour coller de l’aliment et j’en garde aussi pour faire du carburant dans mes tracteur agricoles et dans mes voitures melanger a50% avec du gaz oil. mon objectif etant de l’utiliser a100% .J’ai entendu dire qu’avec du methanol on pouvait obtenir un carburant proche du gaz oil en fluidite et ce qui pour moi represente le principal probleme del’HVP ,sans ses phenomenes de depot et d’encrassement que l’on trouve dans les pompes a injection lorsqu’elle casse.Meme filtrer a 1 micron plusieur cas ont ete constate .Je m adresse atoi Marigal pour m expliquer comment je doit faire pour en faire un tout petit peut chez moi si tu as une solution honereuse ou pas pour suprimer ce foutu gaz oil. Et aussi comment font il en Allemagne et que vende t’il dans les station service? Cordialement
La quantité de maïs nécessaire pour fabriquer 100 litres de biocarburant correspond aux besoins de subsistance d’un individu pendant un an !
A-t-on le droit de rouler au détriment de la vie des autres !
Le prix des galettes de maïs a augmenté de 40% au Mexique depuis que les USA conservent leur maïs pour faire du biocarburant.
Je pense, comme beaucoup dans ce débat, que les biocarburants les plus “connus” (et, il me semble, les plus encouragés en France, bio-éthanol en tête), ne sont pas vraiment intéressants d’un point de vue énergétique et environnemental. Cependant, je ne pense pas qu’il faille abandonner la piste des biocarburants. Loin de là (vu comment nous sommes attachés à nos voitures, un moyen de plus de diminuer leurs émissions de gaz à effet de serre et notre dépendance au pétrole n’est pas de trop).
Une voie possible serait de faire en sorte que l’agriculture s’auto-suffise énergétiquement, c’est-à-dire qu’elle produise tout le carburant dont ont besoin les tracteurs et autres engins agricoles. (Car si du jour au lendemain il n’y a plus de pétrole, non seulement on ne peut plus se déplacer, mais en plus on ne peut plus manger !) Cette autoproduction pourrait se faire de manière plus ou moins délocalisée (un agriculteur produit son biocarburant ou met en commun avec les agriculteurs de la région pour produire du biocarburant). A ce sujet, je voudrais encourager et féliciter dastugue dans sa démarche pour produire lui-même ses carburants. Et je pense que ce type d’initiative devrait être encouragé.
Les biocarburants pourraient ensuite être utilisés pour les bus, les véhicules administratifs ou de sécurité (police, ambulances, chantiers, puis véhicules de fonction des entreprises…), et pour l’incorporation directe dans l’essence sans modification du moteur. Cela ne prendrait pas trop de surfaces agricoles, et serait en quelque sorte une solution de replis provisoire (facile à mettre en place en attendant la venue de carburants plus écologiques : biocarburants de 2e génération, biogaz, et à (très) long terme hydrogène).
Pour moi, dire que le manque de surfaces agricoles élimine d’office les biocarburants n’est pas un argument valable, puisqu’il s’agit d’une solution parmi plein d’autres et NON de LA SEULE solution. Du moment qu’on fasse bien attention qu’il n’y ait pas d’abus (au niveau des bilans énergétiques, des rendements et des surfaces agricoles notamment). Comme souvent, je pense qu’il n’y aura pas une solution mais plusieurs.
Sinon, je pense qu’on devrait développer beaucoup plus le biogaz, qui est tout-à-fait applicable aux voitures. Il s’agit en fait d’un gaz produit par la décomposition anaérobie de substances organiques, et donc par exemple par certains déchets, ou par des sous-produits des activités agricoles. La composition de ce gaz est très proche du gaz naturel (donc c’est principalement du méthane), mais il contient moins de composés dangereux que ce gaz fossile, ce qui constitue déjà un avantage. Ce gaz provient de la biomasse (au sens très large, si on prend en compte tous les déchets biodégradables), et donc sa combustion ne va pas perturber le cycle du carbone. De plus, même si on n’exploite pas ce gisement, les décharges, les tas de déchets verts laissés à l’abandon, etc. libéreront de toute façon ce carbone (soit sous forme de CO2 directement, soit sous forme de méthane si l’endroit est trop pauvre en oxygène). Donc autant profiter de cette source d’énergie!
Il me semble qu’actuellement cette ressource est très peu utilisée en France. Néeanmoins, les bus de l’agglomération lilloise roulent au biogaz (parfois noté GNV : Gaz Naturel pour Véhicule), ce qui montre que la technique pour l’adaptation sur des véhicules peut être facilement maîtrisable. Dans des pays comme la Suède, le biogaz est très utilisé, pour les transports également. Ceci n’est d’ailleurs pas si difficile à mettre en place : dans chaque ville ou chaque ensemble de villes, les déchets biodégradables sont amenés dans une sorte d’usine de traitement dans laquelle les déchets sont traités et “méthanisés”. Et à partir de là, on pourrait distribuer le biogaz produit dans les diverses stations service de la zone. Ce n’est pas plus difficile techniquement que toutes les opérations de raffinage de pétrole qui sont d’ailleurs assez gourmande en énergie mine de rien.
Thierry, Nicolas L, Dastugue,
Les éléments que vous développez sont d’actualité et plein de bon sens, mais vous devez savoir que en france c’est IFP qui est chargé de valorisé les énergies de demain , l’IFP : INSTITUT FRANCAIS DU PETROLE. !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
Energie verte, renouvelable, éco environnementale OK , cependant tout ce beau monde ne voit que pour sa paroisse ( et surtout ces profits) , Donc tant que nous n’aurons pas en France un institut indépendant libre de tous progrès , les filières dites courtes ne veront pas le jour et les agriculteurs comme les autres ne pourront pas aboutir dans le recherche de production d’énergie.
Thierry concernant le maïs : c’est pas un choix des agriculteurs mais bien une volonté du dieu TOTAL puisqu’il faut quasiment un litre de pétrole pour faire un litre d’essence dont la France est exportateur sur les ETATS UNIS ( Les Usines d’éthanol sont construites dans l’enceinte des ports : c’est pas un hasard !) .
Par contre le conflit entre” manger et l’énergie” est déjà d’actualité.
Les agriculteurs ne sont pas très intélligent mais ils demandent de stopper la production d’éthanol et de produire du biodiesel à partir de l’huile végétale pure.
Ce choix à de nombreux avantage :
- il limite la production , du fait des rotations nécessaires , à un volume équivalent à 25% de la surface agricole, donc pas de conflit avec la production alimentaire.
- il est très facile à produire à la ferme en circuit court donc moins de transport et une utilisation locale pour un coût de production faible.
- il pas dangereux , non nocifs, est acceptable par tout les diesels.
- En france la plus grosse consommation est le diesel donc il correspond à la demande.
- il produits aucun déchets car ces sous produits sont réutilisables : la glycérine finit pour partie dans les cosmétiques , l’huile dans les moteurs, les tourteaux aux animaux ou aux chaudières pour le chauffage, et la soude caustique devient du savon pour se laver.
- la production de colza ou de tournesol demande moins d’eau que le maïs et peuvent être produit sur tous les sol alors que le maïs demande des sols plus riches , plus profonds avec de l’eau en réserve suffisante pour arroser.
- d’autre part de nouvelles espèces peuvent remplacer le colza et le tournesol pour améliorer les rotations sur les sols.
- Ce petit plus serait bien venu chez les agriculteurs qui n’ont plus de revenu et qui ne souhaitent qu’une chose quitter le métier vite , vite , car ils en ont marre de tous ces contôles , de tous ces dictateurs , de tous ces menteurs pour finir dans un eclavagisme des temps modernes. Qu’elle profession risque des millions d’euros tous les ans pour gagner un SMIC quand l’année est bonne et que les contrôleurs ne vous ont pas saignés le fond de caisse ?Le plus grand risque de la production agricole sera très vite la pénurie de paysan. Tout l’enjeu de la biomasse est un peu d’espoir pour les agriculteurs . Laisser les mégas structures avaler les profits c’est mettre en danger toute notre capacité de production agricole pour l’énergie et pour l’alimentaire ( un champ pour l’alimentaire ou l’industrie est le même champ pour l’agriculteur, donc pour le consommateur!).
Les consommateurs ont besoins des agriculteurs pour deux fondamentaux : la nourriture et l’énergie; préservons cette espèce en voie de disparition et redenons un peu d’espoir et surtout un meilleur revenu à ces hommes et ses femmes en récompenses de leur travail et de leur production de qualité autant que nécessaire.
Le premier objectif est de développer les énergies en circuit court et développons ensembles nos besoins de demains . Nous serons tous gagnants .