Nous sommes entrés dans un nouveau type de guerre. Dans les guerres classiques, l’ennemi est l’étranger; dans les guerres civiles, l’ennemi peut être mon voisin ou mon frère, mais dans la guerre contre le réchauffement climatique, l’ennemi c’est moi-même. Pour gagner cette guerre, il me faut en effet lutter contre mon goût du confort, de la vitesse, de l’exotisme, de la mode, contre mon ignorance, ma négligence, mon conformisme …

Bien que j’en sois plus ou moins conscient, rien ne m’incite vraiment à sortir du mimétisme, car le son du canon ne me parvient pas encore. Je reçois bien quelques nouvelles du front, mais il est encore loin. A l’arrière, on continue à jouir des ressources naturelles sans pénurie ni restriction notable ni être le moins du monde inquiétés par nos gouvernants qui ne jurent que par la croissance. Pourquoi serait-ce à moi de faire le premier pas ?

Renoncer à mes vacances à l’île Maurice ? Une molécule dans un nuage de CO2 ! Et puis l’avion partira quand même sans moi ! J’en ai vraiment besoin, je suis un peu déprimé !

Isoler mon logement ? Je ne peux pas, il y a des corniches anciennes au plafond ! Je n’ai pas le temps de le faire et les artisans sont surchargés ou hors de prix !

Aller faire mes courses à vélo ? Il fait encore un peu froid ! Et puis il risque de pleuvoir au retour. Et si j’ai un coup de coeur pour une plante verte, comment je fais pour la ramener ?

En effet, si je suis seul à faire le premier pas, ce n’est pas la peine de livrer bataille. La guerre est perdue d’avance. Il faut une mobilisation générale ! Et la mobilisation doit être rapide et massive. Tout le monde, partout.

Comment y parvenir ?

Je n’ai évidemment pas la solution, mais voici quelques pistes :
- constituer des petits groupes de volontaires avec pour objectif d’abord de mesurer leurs consommations (ou leur empreinte écologique), puis de les comparer à des standards et enfin de partager les meilleures pratiques pour les réduire. Cela se fait déjà dans certaines villes pour l’électricité ou les ordures ménagères.
- s’inspirer des systèmes de vente pyramidale à domicile (les membres d’un groupe sont incités à se former et à constituer d’autres groupes) pour que ces groupes se multiplient à un rythme exponentiel
- au niveau de l’état, accompagner cette mobilisation par des campagnes de presse. Faire travailler les meilleurs publicitaires et spécialistes du marketing pour que cela devienne “tendance” de réduire son empreinte écologique.
- Toujours au niveau de l’état, encourager l’action par des incitations fiscales et une augmentation progressive et programmée des taxes sur le carbone

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