Garder de l’eau en hauteur pour la turbiner aux heures de pointe est le seul moyen actuellement opérationnel de stockage d’électricité en grande quantité. C’est pourquoi on a exploité (un peu) le principe du pompage en heures creuses vers un bassin supérieur et turbinage en heures de pointe vers un bassin inférieur (principale installation en France : Grandmaison sur l’Eau d’Olle, sur la route du col du Glandon).

Cet intéressant dispositif, qui permet d’améliorer le facteur de charge nocturne de l’électronucléaire, pourrait être développé en utilisant les barrages “classiques” de haute chute existant en série sur des rivières telles que le Drac, la Dordogne, la Truyère etc… Il s’agirait de compléter l’installation aval par des pompes et des conduites permettant de remonter de l’eau aux heures creuses (plutôt que de remplacer les turbines par des turbines-pompes, de 75 % de rendement au mieux).

EDF y a bien sûr songé mais… ce n’est pas rentable. D’ailleurs, toute l’électricité de pompage disponible n’est même pas souscrite aujourd’hui, concurrencée par du thermique à flamme meilleur marché !

Moralité : encore un moyen de réduire les émissions de GES qui n’est pas exploité à fond parce que … l’émission de CO2 ne coûte quasiment rien !

Ce ne sont pas les gentils nouveaux quotas d’émissions que Bruxelles est en train de valider, sous la pression des états membres, eux-mêmes sous la pression de leurs industriels, qui vont pouvoir corriger cette situation. Notons au passage que les droits d’émission des grandes installations émettrices allemandes (dont leurs centrales thermiques au charbon) atteignent près de 4 fois les nôtres.

Puisque le marché du CO2 semble échouer, la conclusion s’impose : la taxe carbone, il n’y a que ça de vrai !

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