eclairage urbain
Par titijt le 4 avril 2007
Thème(s) : Aménagement, urbanisme, production
Mots clés : diodes, eclairage, lampadaires, public
En France, l’éclairage public comptait fin 1998 6,5 millions de points lumineux après une envolée record du nombre de lampadaires installés surtout pour soit disant améliorer la sécurité des biens et des personnes. Ces lampes fonctionnent en moyenne 4000 heures par an et consomment la bagatelle de 4,9 milliards de kWh par an.
Ceci indique que chaque point lumineux consomme en moyenne 188 W.
Des solutions existent au travers de têtes d’éclairage à LED composées d’environ 300 ou 500 diodes consommant 30 à 50 W pièce.
A titre d’exemple, sur le site web de la mairie de Lille, on lit que la ville dispose de 22376 foyers lumineux d’une puissance totale de 3580 kW soit 160 W en moyenne.
On apprend sur ce même site que les objectifs de la ville en matière d’éclairage urbain sont :
1° la sécurité des personnes et des biens
2° la mise en valeur nocturne de l’espace
3° (le meilleur) l’harmonie du mobilier urbain d’éclairage et son environnement
Je pense qu’il serait urgent d’imposer aux communes un objectif plus salutaire que l’harmonie esthétique à savoir la compatibilité de l’éclairage avec L’Environnement. Si tout l’éclairage public était remplacé par des diodes on aurait :
- 3,9 milliards de kWh d’économies annuelles ( 195 millions d’euros…) ;
- plus de 200 millions d’euros d’économies de maintenance (quasi nulle avec les LED contre environ 45 E par lampadaire traditionnel)
- sur la base d’énergie produite au fioul 3,5 millions de tonnes de CO2 en moins par an et en tenant compte du nucleaire 350.000 tonnes (même si cela permettrait plutot de se passer de quelques centrales thermiques)…
Alors qu’est ce qu’on attend ?
Les mêmes calculs menés sur l’éclairage domestique et les lampes basse consommation amène à des chiffres de même grandeur.
même idée, en continuant d’insister sur la nécessité d’utiliser efficacement l’éclairage : il existe encore sur le marché de l’éclairage urbain des lampadaires qui envoient plus de 10% de l’éclairage (direct ou non) vers le ciel …. pour quelle utilité ?
Un souci important étant qu’il n’est pas possible de remplacer directement une vieille ampoule au mercure par une ampoule LED. il faut alors remplacer toute la tête voir l’integralité du lampadaire ce qui amene des coûts trés importants et un retour sur investissement beaucoup plus long.
je ne cautionne pas le fait de garder eternellement des vieux lampadaires mais comme tu le dis cela permettrait une économie de 400 M€ par an. si on prend un temp de retour sur investissement arbitraire de 10 ans cela fait une jolie facture de 4 Milliard d’euro. la France peut elle se le permettre ? peut etre… quand on voit la dette nationale cela fait relativiser ce chiffre mais etant donné que les pics de consommations sont quasiment tous diurnes et donc n’occasionnent pas la mise en route des centrales d’appoints (Gaz, pétrole…), est ce que ces 4 Milliard d’euros n’ont pas des opérations plus prioritaire a subventionner ?
il y a quelque chose a faire concernant l’éclairage publique de nos villes c’est certains ! mais je pense que cela devrait passer par une politique de remplacement progressif. Certaines villes ont remplacées d’une traite une grande partie de leurs points lumineux par des éclairages plus économiques mais ces éclairages n’etaient pas des éclairages recents mais plutot en fin de vie. Cela reste des opérations louables mais relativisées par la vetustée des équipements remplacés.
Dans de nombreux pays (notamment en développement), un panneaux solaire domine les lampadaires. J’imagine que le principe est envisageable pour (une partie au moins) des villes françaises.
Concernant les LED, je croyais que leur utilisation était déjà obligatoire (au moins pour les entreprises)?!
(pour la fin de la vente aux particuliers des ampoules traditionnelles, c’est cette année me semblait-il).
En réalité les diodes électroluminescentes (LED), consomment plus que les lampes à Sodium (basse et hautes pressions), pour s’en convaincre, voir le lien suivant: http://fr.wikipedia.org/wiki/Ampoule_%C3%A9lectrique
En réalité les ampoules au sodium produisent 100 à 200 lumens / watt, alors que les LED n’en sont qu’à 50 lumens / watt. Pour faire de réels économies d’énergies sur l’éclairage public (et nécessitant au final moins d’investissement que de remplacer les ampoules par des LED), il faut simplement respecter quelques règles simples:
-ne pas éclairer les façades des immeubles et les jardins des maisons
-ne pas sûr-éclairer les routes et autoroutes
-orienter l’éclairage pour qu’il éclaire seulement la chaussée et le trottoir
-limiter l’angle et la hauteur des lampadaires, pour qu’ils n’éblouissent pas les automobilistes
-limiter l’éclairage à minuit ou deux heures du matin, surtout pour les monuments
- limiter la puissance des éclairages à ce qui est nécessaire.
Avec ces règles on peut économiser la moitié de la facture d’éclairage public, soit 15% de l’électricité Française.
Effectivement, le rendement lumière/puissance est plus défavorable mais la lumière est mieux dirigée. sur le lien ci dessous, le site d’un vendeur :
http://perso.orange.fr/lumiway/index2.htm
On voit que l’éclairage fourni au sol peu être de 25 lux, ce qui correspond au niveau d’éclairement retenu par la ville de Poitiers qui vient de rénover son parc. En fonction des nécessités, il peut être nécessaire d’installer 1,5 ampoules LED en lieu et place d’une à vapeur de sodium ou d’iodures métalliques. Les chiffres ci dessus tiennent compte d’une moyenne de 45 W soit le ratio de 1,5 contre 1.
Je pense qu’il y a d’autres solution que la LED, qui bien que très médiatisé ne sera réellement intéressante que dans 15 à 20 ans. Pourquoi ? Car d’ici là les fabricants auront réussi à augmenter l’efficacité lumineuse.
En attendant d’autres solutions existent comme les lampes à induction.
Nous travaillons en se moment sur l’éclairage d’un plafond dans un aérogare. Nous avons fait une étude sur 318 appareils équipés de lampe mercure. Pour le même éclairage au sol, nous pouvons diminuer de 63% la consommation d’énergie soit 530 tonnes/an de moins de gaz à effet de serre.
Etant très attentif aux économies, nous avons choisi l’induction car elle permet aussi de faire des économies de maintenance car leur durée de vie est de 88.000 heures soit 10 ans 24/24h.
Et comme dit notre slogan …. Bien s’éclairer on a tous à y gagner
Cordialement,
X.POURSINOFF