Comme je l’ai indiqué dans une autre contribution (http://ledebatmde.org/archives/333), la lutte contre le réchauffement climatique est une guerre contre nous-mêmes.

Dans cette guerre, une bataille importante est à mener contre notre propension à consommer des loisirs énergivores, car comment les justifier vis à vis de la grande majorité des habitants de cette terre qui aspirent à satisfaire des besoins élémentaires souvent vitaux ?

Je me bornerai à indiquer deux sujets de préoccupation :

- la croissance des compagnies aériennes “low cost” est en train de banaliser les voyages en avion qui, comme le montrent les calculateurs qui fleurissent un peu partout, pèsent très lourd dans les émissions individuelles de GES. Il faut intégrer dans le prix des billets d’avion le cout externe engendré par les émissions de CO2 en instituant une taxe carbone moins symbolique que la taxe Chirac pour être un tant soit peu dissuasive.

- les loisirs motorisés. En laissant se développer, voire en encourageant les 4×4, quads et trials plutôt que la marche ou le VTT, la plaisance motorisée plutôt que la voile, le jet-ski ou le ski nautique plutôt que la planche à voile ou le kite-surf, les scooters des neiges plutôt que le ski de randonnée ou les ballades en raquette, les ULM plutôt que les parapentes ou delta-planes, l’état français non seulement ne joue pas son rôle de prévention des nuisances (Emissions de CO2, pollution de l’air, de l’eau, bruit, perturbation et dégradation des milieux naturels, accidents …), mais laisse passer un message subliminal en contradiction totale avec celui de maitrise de l’énergie.

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