Pour avancer il faut des décisions et faire appliquer ces décisions. Qui est responsable de la lenteur des avancées en France sur les économies d’énergie ? Les élus ou les citoyens ?
Pour les élus, la réponse est simple (cf par ex discours des assises de l’énergie) les élus sont conscient des enjeux, ils font ce qu’ils peuvent, … mais les citoyens ne sont pas prêts ….
Quand on écoutes les citoyens (par exemple les signatures des engagements du défi pour la terre, les sondages, etc) on constate qu’il sont prêts à agir. Dans les réunions publiques organisées par certaines collectivités sur l’énergie et le climat (Paris, Poitou Charente, etc) les citoyens dans la grande majorité se plaignent que les élus locaux ou nationaux ne sont pas assez volontaristes (responsables ?).

Les élus ont peur de ne pas retrouver leur mandat si ils assument leur responsabilité en proposant et appliquant des mesures d’économies (énergie-GES) nécessaires.
1) Rappel : leur mission n’est pas d’être ré élu mais d’œuvrer pour le bien être collectif donc cela ne devrait pas être une raison de ne pas faire ! Le rôle des élus, et membres du gouvernement n’est pas de répondre aux intérêts particuliers (lobbies et autres amis) mais bien de défendre les intérêts collectifs ex taxe véritable sur les véhicules trop gourmands, même si cela déplait quelques riches égoïstes inconscients. L’intérêt collectif des économies d’énergie n’est plus à démontrer !

2) Les citoyens sont d’avantage prêts à accepter des mesures d’économies d’énergie (et émissions de GES) que les élus ne le pensent. Une étude réalisée en 2003 « parlementaires et environnement ; PROSES Daniel BOY» montre que les citoyens sont plus sensibles à l’environnement que les parlementaires et qu’ils accepteraient plus des mesures contraignantes que les parlementaires. (ex les parlementaires étaient 21% à penser que « Les désordres du climat (tels que les tempêtes ou les inondations en France) sont causés par l’effet de serre » contre 34% du grand public). Les parlementaires étaient 54 % à penser qu’ « Il faudra modifier de façon importante nos modes de vie pour empêcher l’augmentation de l’effet de serre » contre 73% du grand public. Les parlementaires étaient 9% à approuver une mesure qui viserait à « Interdire la climatisation dans les voitures car cela consomme de l’essence » contre 33% du grand public.

Il faut également un peu cohérence au niveau des citoyens pour éviter le type de discours suivant (d’un commerçant) « le maire ne passera pas aux prochaines élections j’ai rien contre, il a fait de bonnes choses mais les travaux du tram vont lui coûter sa place. Le tram je suis pas contre c’est une bonne solution mais là dans la ville ca va être le Bazard ; on va lui montrer … ».
Pour que les calendriers d’actions des politiques ne dépendent plus du calendrier des élections (inaugurations plutôt que travaux dans la dernière année, etc) et bloquent ainsi des projets pendant très longtemps, il faut aussi que les citoyens assument les contraintes inhérentes à leurs demandes.

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