ACTION SUR LE CO-VOITURAGE :

« CO-VOITURONS » AU TRAVAIL

I Introduction :

Aujourd’hui, l’automobile pose un certain nombre de problèmes en ville :
- engorgement des axes routiers
- conséquences sur la santé et sur la qualité de l’environnement en raison de la pollution atmosphérique et sonore.

De plus, le coût d’utilisation d’un véhicule apparaît de plus en plus élevé car subordonné au coût énergétique. Ce dernier, désormais élevé, entraîne une part de plus en plus importante dans le budget des ménages, et nécessite par conséquent des changements dans les modes de déplacements quotidiens.

Les transports en commun représentent une alternative intéressante à ces inconvénients majeurs, mais présentent des contraintes de confort, de flexibilité et de couverture (particulièrement pour relier une banlieue à une autre) pour toute une part de la population.

Les voitures, très utilisées, engorgent les villes et ne transportent essentiellement que le conducteur. Selon une étude de l’Observatoire Economique et Statistique des Transports, la majorité des déplacements se font sur des distances inférieures à un kilomètre avec bien souvent une seule personne à bord. Pourtant, la plupart des véhicules peuvent accueillir trois ou quatre passagers. Des questions se posent alors. Pourquoi alors ne pas partager nos voitures ? ne pas mutualiser nos « quatre roues » ?

II Présentation de l’opération : « co-voiturons » au travail :

L’idée de partager ses trajets quotidiens en voiture semble avoir beaucoup d’atouts, mais la problématique réside dans la mise en place, l’organisation du co-voiturage ; qui autour de moi est prêt à partager son véhicule ? comment le saurais-je ? où les automobilistes se rendent-ils ? comment pouvons-nous nous organiser ?

L’opération « co-voiturons » répond en grande partie à cette problématique. En effet, cette action permet de faire se retrouver les personnes qui souhaitent co-voiturer avec un minimum d’organisation.

III Mise en place de l’opération : méthodologie.

1/ Sur le lieu de travail

Dans la plupart des administrations ou grandes entreprises, un salarié automobiliste ne connaît pas nécessairement ni le lieu de domicile ni les horaires de tous ses collègues, ainsi que leur trajet emprunté pour se rendre au même endroit. Pourtant sans qu’on le sache un ou plusieurs collègues du même ou d’un autre service peuvent emprunter le même trajet que nous aux mêmes heures. Alors pourquoi ne pas co-voiturer ?

L’idée de l’opération est de faire se rencontrer de façon conviviale des personnes d’un même lieu de travail, pour partager leur véhicule.

L’opération consiste à ouvrir un registre à la sortie des entreprises ou des administrations.
Ce registre « papier » à la disposition des salariés serait tenu par le comité d’entreprise/d’administration ou par l’accueil de l’établissement.

Les personnes volontaires qui souhaitent y participer s’inscrivent sur le cahier, en indiquant leurs nom, service, numéro de téléphone portable ou professionnel, ainsi que la ville de leur domicile ou la(les) ville(s) desservie(s) (axe emprunté), leurs horaires d’arrivée et de départ et la capacité d’accueil de leur véhicule. Les automobilistes une fois inscrits consultent régulièrement le registre qui s’étoffe, afin de trouver des destinations et horaires communs d’un ou plusieurs collègues. Le but est de trouver des binômes, trinômes…

Une fois les contacts pris et équipes de co-voiturage formées, une organisation simple se met en place entre les participants ; par exemple, chaque participant d’une équipe de quatre utilisera sa voiture une semaine sur quatre, à tour de rôle, et divisera ainsi le coût d’utilisation de son véhicule par quatre…

2/ La mise en forme du registre :

Le registre tenu sur un simple cahier est constitué d’un index regroupant les villes desservies. Le participant inscrit dans l’index la ville où il demeure et/ou qu’il dessert, ou près de laquelle il demeure si il s’agit d’un bourg ; il renseigne à la suite ses nom et prénom, son service d’appartenance, son numéro de téléphone portable ou professionnel, ses horaires de départ du domicile et d’arrivée le matin, et ses horaires de départ du travail.
Exemple : une administration située à CRETEIL (94) :

VILLES : P NOM PRENOM SERVICE TEL. DEPART ARRIVEE RETOUR PLACES
PONTAULT (77) DURAND Jacques X 06…. 07H45 08H45 17H00 2
PALAISEAU (91) MARTIN Pierre Y 01… 07H00 08H00 16H30 5
PONTAULT (77) DUPUIT Bertrand Z 06.. 07H45 08H45 17H00 7
PALAISEAU (91) MERLAN Jean U 06… 07H00 08H00 16H30 4
VILLES : F
VERSAILLES-FRESNES DUPOND Bernard V 06.. 05H30 06H15 15H00 5
FRESNES RENE Marie W 06.. 06H00 06H15 15H00 4

Nous sommes ici en présence de trois binômes qui sont volontaires pour partager leur véhicule ; ils ne travaillent probablement pas dans le même service, mais sans le savoir ils ont des destinations et horaires communs. Concernant les horaires, une adaptation peut toujours être discutée au sein des participants ; par exemple, si une personne a des horaires de 20 minutes plus tôt qu’une autre, un compromis pourra certainement s’opérer.
Il suffit alors à ces personnes de se contacter et d’organiser leur point de rencontre en début de journée.

IV : CONCLUSION :

Le co-voiturage, basé sur le volontariat, présente des avantages multiples pour les participants qui réduisent le coût d’utilisation de leurs véhicules respectifs (carburant, entretien..). De plus, il permet de joindre l’utile à l’agréable, en développant les relations au travail.
Ce système qui peut donc être mis en place avec un minimum d’organisation, pourra voir au terme d’une phase expérimentale, sa forme modifiée, par l’utilisation du serveur intranet.
Il paraît même intéressant d’envisager par la suite un co-voiturage de proximité qui pourrait se développer dans les communes de la même façon.
G.MULLER

5 Votes | Moyenne: 3 sur 55 Votes | Moyenne: 3 sur 55 Votes | Moyenne: 3 sur 55 Votes | Moyenne: 3 sur 55 Votes | Moyenne: 3 sur 5(5 votes, moyenne: 3)
Chargement ... Chargement ...