PROPOSITION 3. Développer le covoiturage et la pratique du vélo
Par mediateur le 29 mai 2007
Thème(s) : Transport
Mots clés : aides, co voiturage, proposition, vélo
Description de la proposition
Développer le covoiturage et la pratique du vélo, notamment par des incitations financières et le développement d’infrastructures adaptées.
Quelques idées proposées dans l’atelier : aide financière pour l’achat de vélo à assistance électrique ; pour faciliter le covoiturage, mise en place d’un système de timbre (à la fois sécurisant et intéressant financièrement pour le particulier qui partage son véhicule) ; aides pour les entreprises (Plan de déplacement entreprise) ; incitations fiscales au niveau des collectivités locales ; sur la route, files dédiées.
But de la discussion
La proposition ci-dessus est issue des phases 1 et 2 du processus du débat MDE. Ici, pour la troisième et dernière phase, nous vous invitons à compléter ou préciser la proposition, si nécessaire, et à discuter de ses conditions d’application et d’appropriation. En fonction de vos contributions, une nouvelle version de la proposition pourra être formulée et remise en débat… Fin de la participation : le 28 juin.
Pour bien participer dans cette dernière phase, reportez-vous à ce mode d’emploi du site.
Développer la pratique du vélo est indispensable. Quand on voit nos voisins belges et hollandais, on se dit que l’on a un sacré retard à rattraper et un potentiel d’économie de rejet de CO2 encore très important.
Cette proposition est essentiel, mais trop vague. voici des propositions importantes pour le développement de la pratique du vélo :
- Un plan national sur 10 ans pour créer un vrai réseau routier cycliste de circulation urbaine et extra-urbaine (et la communication qui va avec) (voir l’exemple de l’allemagne sur ce sujet, document : http://lesrapports.ladocumentationfrancaise.fr/BRP/044000109/0000.pdf page 26 et 43. L’ensemble du document est très intéressant)
- Prime écologique à l’achat d’un vélo classique ou électrique (actuellement uniquement les voitures “propres” ont droit à ça, un comble non ?)
- incitation fiscales : remboursement des km réalisé en vélo pour se rendre à son travail (comme en belgique, 0.15 euros du Km)
- création de parcs a velo bien concus et sécurisé pour pouvoir garer son vélo pour aller travailler, prendre un train ou encore rentrer chez soi. Un reseau dense de parcs bien sur)
- inciter les entreprises à valoriser la venue de leurs salaries en vélo ( exemple : Action bike to work : un concours pour inciter les salariés à se rendre à leur travail en velo http://www.biketowork.ch). Ainsi que des primes aux salariés venant en vélo financé en partis par l’état.
-incitations aux entreprises à se munir d’infrastructures utiles à une bonne pratique du vélo : parcs à vélo sécurisés, vestiaires, douches …
Je pense qu’il y a beaucoup à faire aussi du côté des enfants. Les sensibiliser aux bienfaits du vélo est urgent: il est bien connu que nos enfants souffrent de surpoids. Par ailleurs, l’apprentissage des gestes écolos pour les parents passent souvent par leurs enfants.
Pour que les enfants puissent se rendre à l’école à vélo, il faut organiser et commencer par faire connaitre (faire de la pub.) les vélobus, ces ramassages scolaires d’enfants cyclistes organisés par quelques parents.
Il faut qu’il y ait dans nos villes et campagnes des pistes cyclables sûres où les petits cyclistes seront protégés de la voiture. C’est une politique à mener, une question de volonté et de priorité.
Il faut qu’en arrivant à l’école, les enfants et adolescents puissent laisser leur vélo dans un endroit sûr et protégé des intempéries. Il existe des solutions, j’en ai rencontré. Il suffit de les généraliser et de réfléchir pour les adapter.
Je rappelle, si ça avait échapper à certains, ce qui se trouve ci-dessous:
“Nomination d’un conseiller pour le développement de la pratique du vélo en milieu scolaire:
Communiqué de presse - Gilles de Robien 29/03/2007 Comme annoncé le 19 février 2007 à Marseille lors de la présentation de l’opération « A chacun son Tour », Gilles de Robien, ministre de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, a nommé l’Inspecteur d’Académie Georges Ascione, conseiller pour le développement de la pratique du vélo auprès du Directeur Général de l’Enseignement Scolaire. Il devra :
1. promouvoir l’utilisation du vélo dans différents champs disciplinaires (éducation physique et sportive, éducation à la sécurité routière, éducation au développement durable, technologie)
2. étudier les équipements et les infrastructures nécessaires à l’utilisation du vélo pour se rendre à l’école : il pourra ainsi être un interlocuteur pour les académies et les collectivités territoriales qui souhaitent développer cette pratique en toute sécurité
3. sensibiliser les personnels et, en premier lieu les enseignants aux avantages de l’utilisation du vélo.”
J’ajoute qu’un nombre effrayant de petits déplacements est lié aux parents qui vont en voiture conduire leur(s) enfant(s) à l’école. On y va deux ou quatre fois par jour, selon que l’enfant est demi-pensionnaire ou pas. On laisse tourner son moteur en attendant devant l’école, souvent garé de façon déplorable, gênant ainsi les autres usagés de la voirie. Alors que dans bien des cas, l’école est proche du domicile, en tout cas à une distance facile à couvrir à vélo pour des enfants. Et ne me parlez pas des intempéries! Que diraient nos voisins nordiques (Hollandais, Danois, etc…)! Le mauvais temps est rarement empêchement réel. Il faut donc faire de la pub et des aménagements, comme je l’ai dit dans le message précédent, pour que les gens aient recours au vélo.
Persuader les gens des bienfaits du déplacement à vélo me paraît une cause perdue, mais les inciter par des mesures concrètes me paraît plus efficace.
Se déplacer en deux roues n’est pas fondamentalement un problème, il suffit de voir pour ça la prolifération de scooters dans paris, qui au final ne vont pas plus vite dans leurs déplacements s’ils respectent le code de la route qu’un bon vélo ou un VAE correct.
les urgences sont à mon sens, rendre les bons vélos (des modèles fiables, quasi sans entretien, aujourd’hui dispo à 600euros et plus) et les VAE de qualité (1000euros à 3000euros) abordables en soutenant les sociétés qui se lancent dans ce domaine (fiscalement, publicitairement …) surtout si elles sont françaises ou européennes et en favorisant l’innovation (basique) qui permet à un tel véhicule de devenir un concurrent parfait du sooter (pouvoir porter 2 personnes adultes, des affaires plus ou moins volumineuses, rétros, freins efficaces, peu d’entretien, assise confortable).
Autres points urgents, faire respecter la loi sur l’air, un audit des bonnes pratiques d’urbanisme en matière de vélo (pas comme la ligne de tramway T3 par exemple), des parkings à profusion (10 places de vélo pour 3 ou 4 fois plus de place pour les voitures à paris dans bien des rues, et squattées bien souvent par des 2RM), et informer les automobilistes de l’existence des vélos sur la route et de la manière de les respecter
Je soutiens totalement la proposition.
Mais je soutiens aussi totalement les quelques remarques sur l’urgence de mettre en place les parcs à vélo car ceux-ci sont pratiquement inexistants.
Autre remarques qui me semble importante est la nécessité absolue d’adapter les transports à commun (bus, métro, tramways) et leurs infrastructures associées (portes, couloirs…) au transport des vélos. Aujourd’hui, de ce côté là : RIEN.
Pour développer la pratique du vélo :
- Accroître l’offre par une politique ambitieuse en matière de :
- création (et surtout entretien !) de pistes cyclables pratiques conçues (ou au moins validées) par des utilisateurs (cyclistes), en site propre, et excluant tout véhicule à 4 roues (circulant et stationnant);
- mise en place de systèmes antivols fixés au sol et pratiques (là aussi consulter les utilisateurs)
- création de parcs à vélos gardés (voir le système de certaines stations de métro rennaises).
-Susciter la demande par une politique fiscale incitative :
- ne réservant pas la prime de l’ADEME aux seuls voitures, motocyclettes et cyclomoteurs, mais l’étendant aux VAE (leurs prix étant équivalents à ceux des cyclomoteurs).
- abaissant le niveau de TVA des véhicules réellement propres à 5,5 %, nos voisins européens seraient sans doute, cette fois-ci, d’accord avec la France !
- instituant un système de prime de transport écologique incluant les cyclistes (frais d’investissement et d’entretien) sur le modèle belge cité plus haut, ou une déduction fiscale (c’est à la mode !) sur ce type d’investissement (cela montrerait une belle évolution dans un pays qui a quand même inventé la “Balladurette” et la “Jupette” !)
- une éducation des enfants à un mode de transport alternatif à la voiture (voir là-aussi plus haut).
Pas la peine de répéter les suggestions déjà faites, toutes pertinentes (juste en appuyant sur la nécessité de permettre des transports bi-mode : ferré +vélo : les transports en commun n’iront pas partout).
Mais attendre pour se mettre au vélo la création d’un réseau routier de pistes ne paraît pas raisonnable (et ce n’est d’ailleurs pas le cas de nos voisins, qui ont des pistes, mais sont aussi beaucoup sur la route). Les pistes sont très utiles à proximité des établissements scolaires pour des jeunes utilisateurs en phase d’apprentissage. Mais souvent elles ne permettent pas une circulation à vitesse cycliste (piétons, poussettes, jeunes enfants, rollers, etc.).
C’est d’abord la cohabitation qu’il faut organiser, par la réduction des vitesses autorisées en zone urbaine et péri-urbaine. Un bon moyen aussi de forcer la cohabitation, ce sera d’être nombreux à vélo (dans ma banlieue, c’est pas encore gagné !)
Quelque chose qu’on n’a pas encore dit ici, c’est aussi que les vélos vendus en France en général sont beaucoup moins adaptés au cyclisme utilitaire : il faut aller au tout à fait haut de gamme (et encore) pour avoir droit à un bon éclairage, notamment (halogène, diodes, alternateur de qualité). Allez voir les vélos qui roulent en Allemagne, Belgique, Grande-Bretagne, Suisse, c’est autre chose !
Attention tout de même à ne pas subventionner à tort et à travers. Ce qui freine les gens pour utiliser un vélo ce n’est pas le prix, puisqu’on se rend compte de l’intérêt d’un vélo cher uniquement lorsqu’on a déjà commencé à s’en servir quotidiennement. Et arrivé là, entre mettre “trop” d’argent dans un vélo et revenir à la rigidité des transports ou au coût de la voiture, je crois qu’il n’y a pas photo. Évidemment qu’un bon vélo (assisté ou non) est trop cher, mais il y a une telle marge de développement que les prix devraient diminuer avec le volume. Il sera difficile avec une telle prime de faire la différence du bon matériel au juste prix, des prix maintenus artificiellement haut et rendus acceptables par la prime, du matériel de loisir…
Si je fais un effort pour moi-même qui profite aussi à la collectivité je ne dois pas attendre systématiquement d’être acclamé pour ça !
Le gros argument “pour” n’est pas vraiment le financement proprement dit, mais le statut du vélo. Si on le subventionne au même titre qu’une voiture ou un scooter propre, on l’élève très officiellement au rang des moyens de transports du quotidien. Et ça c’est classe !
Je veux juste insister lourdement sur la sécurité : Des routes cyclables bien déconnectées du traffic. Autour de moi, c’est le lietmotiv : “j’ai trop peur”,et je ne peux que les comprendre.. J’ai dû lutter contre de sérieuses angoisses à suivre mes enfants et les voir se faire frôler par des fous furieux du volant sur nos petites et grandes départementales (oui, les ruraux aussi se déplacent à vélo). Et ne parlons pas des Nationales, que l’on doit parfois emprunter parce que pas d’autre solution.. Y a du boulot question structures.. J’attends avec impatience les voies vertes, qui commencent à arriver à nos portes.. ouf..
Je serais aussi pour inciter à faire des pubs TV sur les vélos, pour contre-carrer l’intoxication actuelle de la pub voiture (1/3 ou pas loin..), ou même pourquoi pas l’interdire (la pub voiture) comme on l’a fait pour la cigarette…
Je souscris à beaucoup de remarques ci dessus. Je suis dans une grande ville dite très cyclable (Grenoble). Pourtant le but de la municipalité c’est de développer beaucoup de kms cyclables mais les aménagements s’interrompent brutalement sans raison, les bandes cyclables servent surtout aux voitures comme espace d’arrêt et de stationnement, les sas devant les feux sont toujours occupés par les voitures. Les aménagements cyclables sont faits par défaut sur le petit espace qui reste aux piétons et aux vélos, on le constate dans nombre de commissions.
- Il faudrait donc inciter au respect des aménagements cyclables et pour la sécurité du cycliste (amendes sévères puisque semble t il l’appel au civisme ne sert à rien). Car oui certains ne prennent pas leur velo parce qu’ils se sentent en danger. Ras le bol aussi des motards qui utilisent les bandes cyclables pour remonter plus vite la file de voitures et qui colonisent les arceaux des vélos. Il y a un vrai travail d’éducation qui devrait passer par l’école et de répression par la police ainsi qu’une vraie motivation des politiques.
- Pourquoi ne pas considérer que la voiture n’a pas à être prioritaire dans et autour des centres villes et laisser plus de places au TC, vélos et piétons ? Et ainsi prendre une voie aux voitures lorsqu’il y en a deux ou trois pour elles et réaliser des vraies pistes cyclables bidirectionnelles séparées des voitures. Il y a des raisonnements qui sont ancrées dans nos habitudes et là il faut les bousculer compte tenu des enjeux et donc peut être imposer certaines obligations légales (limiter l’accès aux voitures par des péages, instaurer des quota de voies cyclables/ routes, donner de vrais emplacements gratuits en périphérie pour laisser sa voiture et continuer en vélo ou transports en commun..) Je ne suis pas pour les mesures répressives a priori mais j’observe que le lobby de la voiture est frein immense dans les réflexions: les élus pensent que les automobilistes détiennent le bulletin de vote…et que donc c’est une majorité à ne pas froisser. Si c’est imposé ils verront peut etre le problème autrement.
- Il faudrait donner un vrai statut légal au vélo. Ainsi certains employeurs ne veulent pas que leurs employés se déplacent à vélo pendant leur travail pour des questions d’assurance et de risques d’accident du travail. De même si vous prenez votre vélo pendant votre travail pour vous déplacer et qu’on vous le vole, l’assurance ne veut rien entendre alors qu’en cas de vol/effraction de voiture tout est prévu. Il y a donc à faire évoluer la législation à ce niveau. Cela incitera peut être au développement du vélo.
- Certaines entreprises pourraient fournir des vélos de service plutôt que des véhicules de service. Biensur pas dans le cas où les distances à parcourir sont importantes mais lorsque le déplacement s’effectue à l’interieur de la ville (courrier interne par exemple). Des incitations fiscales pourraient peut être favoriser ce type de projet.
- Promouvoir les vélobus dans les écoles, les bonnes habitudes se prennent très tôt. Et nous tenons là un bon moyen de lutter contre l’obésité croissante de nos populations. Pourquoi pas engager un agent (municipal) pour conduire ces velobus ?
- Les pubs de voiture devraient aussi se voir obligées d’apposer un message : style pour la prévention routière, les maladies liées à la pollution , “prenez votre vélo plutôt que votre voiture quand vous le pouvez”, risques liés aux GES. On est envahi de pubs pour les voitures avec des références écolos (arbres animaux, paysages..), c’est scandaleux.
- Promouvoir l’image du vélo pour contrecarrer le travail réussi des motoristes qui font croire à une bonne proportion de la population qu’avoir une voiture est un signe de réussite sociale. Si des PDG, des chanteurs, des hommes politiques médiatisaient leurs déplacements à vélo cela inverserait peut être les choses.
- Penser l’aménagement de la ville à vélo : taille et éloignement des grandes surfaces encouragent à prendre sa voiture, développer les services de proximité, les garages à vélo dans les immeubles, tous les grands projets de sorte qu’ils comportent une facilité d’accès à vélo, si c’est prévu dès le départ cela peut permettre d’appréhender l’espace urbain autrement qu’au travers du regard de la voiture.
- Interdire tous les grands projets d’infrastrutures routières qui mangent les budgets des communes et conseils généraux et ne laissent aucune autre perspective que de prendre la voiture à ses habitants.
- Enfin je ne pense pas qu’acheter un vélo constitue vraiment un frein car l’achat est très vite amorti par les économies en voiture ou en transports collectifs réalisés (j’ai remboursé mon vélo en quelques mois). L’enjeu me semble vraiment dans l’intégration du vélo dans la vie de l’entreprise (garages à vélo, local pour se changer, douches, incitations diverses) dans des aménagements cyclables sécurisés et continus, des parkings à vélo abrités, dans le développement des accessoires type charette pour aller faire ses courses ou attelage pour transporter ses enfants et dans une politique intermodale où le train permette d’aller partout (développement de lignes laser par exemple) et de prendre son vélo dans le train facilement.
Enfin par rapport au covoiturage que je n’ai pas testé, il faudrait que les entreprises l’encourage en permettant aux employés (quand c’est possible mais pour les employés type cadre et de bureaux, je pense qu’il y a une marge non développée actuellement) de moduler leurs horaires, en mettant sur un intranet d’entreprise par exemple un site covoiturage qui repertorie toutes les personnes partant d’une ville ou d’un quartier pour se rendre au travail afin de faciliter les mises en relation de personnes, il faudra aussi que les gens acceptent d’attendre leurs collègues parce qu’une réunion se finit 10 minutes plus tard… C’est sur tout cela risque de chambouler nos habitudes… mais faisons vite par pitié ça chauffe !!
Je suis d’accord avec toutes ces remarques.
Cependant, il existe une mesure simple pour développer la pratique du vélo :
Pourquoi ne pas instaurer un péage aux entrées des centres villes en plus des parking payants ?
Tu veux prendre ta voiture, tu payes l’essence, tu payes l’assurance, tu payes le péage, tu payes le parking, et t’a rien à dire, c’est comme ça.
Sarko fait un petit footing de temps en temps, alors pourquoi il ne prendrais pas son vélo pour ses déplacements urbains. C’est à ses gens là de montrer l’exemple…
Mr Peugeot, c’est quand que tu vas refabriquer des vélos ???
On pourrait également instaurer un système qui oblige à signaler tout déplacement en voiture, l’heure de départ et le nombre de places disponibles…
Complètement d’accord avec l’approche de Brigitte B concernant la question du vélo en ville : bien moins que la construction de pistes cyclables, c’est le renversement du rapport de forces entre l’automobile et les autres modes de déplacement qui est la clé d’un développement massif de l’usage du vélo, mais aussi qui rendra la marche à pied et les transports collectifs plus attractifs.
Dans une ville comme Amsterdam, il n’y a pas de pistes cyclables et très peu de rues interdites à la circulation automobile. Mais à l’exception de quelques grands axes, les rues sont étroites et la vitesse y est réduite, la plupart sont à sens unique (pour les voitures) en vertu de plans de circulation dissuadant le trafic automobile de transit et surtout, le stationnement est cher, rare et les infractions sévèrement punies (au minimum : sabot + 70 €, et si l’amende n’est pas réglée dans les 24h, fourrière + 220 €).
Par ailleurs, les trottoirs, dont les bordures sont un obstacle pour les vélos, les poussettes et les fauteuils roulants et une incitation à la vitesse et à l’appropriation de la chaussée par les voitures, sont à peu près inexistants dans le centre. La voie publique est ainsi réellement partagée, et non segmentée en territoires spécialisés, et la voiture y est tolérée, mais ne règne pas en maître.
Enfin, c’est un détail mais ça mérite d’être mentionné, le vélo amstellodamois moyen est tout sauf high-tech (on cherchera vainement là-bas des VAE…), robuste mais souvent réduit à sa plus simple expression (éclairage très facultatif). Mais il est souvent l’objet de bricolages ingénieux pour l’adapter à des usages inattendus, et si l’on manque d’imagination ou de dons pour la mécanique vélocipédique, on trouve la solution à la plupart des problèmes dans de nombreux petits magasins d’accessoires introuvables en France. Et qu’on ne vienne plus nous dire que la voiture est indispensable pour aller faire les provisions pour la semaine avec deux enfants en bas âge sur les bras : ça peut se faire en vélo (certes, convenablement adapté…).
Pour revenir en France et à des propositions concrètes : commençons par réduire drastiquement les possibilités de stationnement en centre ville et sanctionnons vigoureusement et systématiquement les infractions : ça coûtera moins cher que des pistes cyclables (ça peut même rapporter de l’argent, dans un premier temps) et ça augmentera l’attractivité de tous les autres modes de déplacement. Aucun argument technique ou économique ne s’y oppose sérieusement. Le seul point de blocage est d’ordre politique : il est toujours plus facile pour un élu local de se vanter d’avoir construit 20 km de pistes cyclables que d’avoir supprimé 5000 places de stationnement…
Je suis cycliste Parisien et j’ai vendu ma voiture inutile : une voiture avec chauffeur me conduit au travail quand je n’ai pas la possibilité ou l’envie de prendre mon vélo (je parle ici du métro), et je loue des voitures pour mes déplacements personnels (au bout du train), ce qui me coûte moins cher.
Je confirme aussi l’approche déjà mentionnée dans certains commentaires précédents. L’usage du vélo en ville est fortement limité par le comportement très agressif des chauffeurs de voiture, qui fait peur aux cyclistes potentiels.
Un homme, une place sur la route.
Qu’il soit en vélo, moto ou voiture…
Ce n’est pas parce qu’on est le plus dangereux pour les autres (voiture) qu’on a le droit à plus de place.
Pour développer la pratique du vélo, il faut innonder les rues de vélo (la poule et l’oeuf) : les chauffeurs seront bien obligés de changer de comportement, ou alors ils diviendront des tueurs. Vélov et Vélib’ sont pour cela d’excellentes initiatives. Il faut développer ces initiatives partout en France pour que cela devienne “normal” de se déplacer à vélo en ville. Il faut aussi une communication adaptée. Pour l’instant, c’est “extraordinaire”.
Et rendre obligatoire une ou deux douches dans les entreprises (au delà d’une certaine taille sans doute). Si, en vélo en ville, on transpire au délà de quelques centaines de m.
Accessoirement, il faut aussi développer les PV pour les conducteurs de vélos qui ne respectent pas le code de la route, de façon intense (nombreuse) et dissuasive (cher). Il faut que les conducteurs de vélos comprennent qu’ils ne seront acceptés par les conducteurs de voiture que s’ils respectent les mêmes règles qu’eux sur la route.
Pour favoriser l’utilisation du vélo, pourquoi ne pas faire comme les randonnées roller?
Au lieu de bloquer la circulation, on pourrait envisager le partage avec l’automobile (beurk) afin que chacun s’habitue à l’autre.
Evidemment la police (à vélo) encadrerait la randonnée.
Est-il utopique de tenter un retour au cheval?
Par rapport au covoiturage, il faudrait développer l’auto-partage et l’utilisation d’un véhicule à plusieurs. Il faudrait pouvoir assurer un véhicule à plusieurs. Les contrats d’assurance ne permettent pas cela. Comment gérer le bonus-malhus en cas pépins…
pour favoriser le covoiturage:
- taxe de péage réduite
- voie dédiée (ou mixte avec transports en commun) dans les lieux de fort traffic
- incitation en entreprise, universités, … (au mexique, il y a une ecole qui pendant 1 semaine n’autorise que les voitures remplies à accéder au parking surveillé)…
- … ?
Le vélo oui mais sous conditions . La sécurité routière n’est pas adaptée pour favoriser l’utilisation des vélos en zone urbaine. Il n’y a qu’à traverser Orléans (ville où je réside) pour s’en rendre compte.
Donc il serait utile avant d’inciter l’utilisation du vélo ,qui reste pour les courts déplacement un très bon moyen de transport (je pense qu’il n’y a pas mieux), de créer des pistes cyclables dignes de ce nom.
Pour ceux qui ont de plus longs trajets à effectuer , les transports urbains sont dans beaucoup de cas adaptés et si on compare “temps de route + temps pour trouver une place + cout du déplacement + cout de l’assurance + risque encouru+….” avec ” temps + cout du transport en commun” , je pense qu’il est plus économique d’utiliser le bus , le tram en marchant parfois 10 minutes.
A méditer.