15. Impact de plus d’éolien sur les émissions de gaz à effet de serre
Par mediateur le 29 mai 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : éolien, proposition
Nature : Données issues d’une étude récente conduite conjointement par l’ADEME, EDF et RTE, faisant l’objet d’un relatif consensus avec des réserves de certains sur le niveau de production possible par rapport la puissance nominale installée.
Avertissement : Il s’agit d’un modèle prenant en compte les données empiriques existantes (sur les parcs déjà installés).
L’installation de parcs éoliens représentant 10 GW (10 milliards de Watts) de puissance nominale et répartis sur les 3 bassins éoliens français (Mer du Nord, Atlantique, Méditerranée) a été étudiée. Elle a conclu que compte tenu de l’indépendance météorologique assez forte entre les 3 parcs, notamment en hiver, cette installation conduirait à une production de 23 Térawatts heure (23 milliards de KWh) par an. Cela représente 26% de la production à puissance nominale installée ou l’équivalent la production annuelle de centrales thermiques à puissance de 2.8 GW. Compte tenu du fait qu’une part significative de cette production se produirait en période de pointe hivernale et se substituerait donc à de la production thermique, il en résulterait une réduction d’émissions de 250g de CO2 par KWh produit.
Documents : Etude RTE PPI 2005 (nota : le chiffre de 250g de CO2 évité / KWh est déduit des conclusions de l’étude sur la substitution de production éolienne à production thermique)
Des doutes ont été exprimés par certains participants sur le taux de production de 26%. D’autres études (étude IED : L ‘énergie éolienne en France de 2005 à 2020) font état de seulement 175g de CO2 évité dans les hypothèses considérées (placement optimal sur les 3 parcs de 23 TWh).
But de la discussion
Les propositions issues de l’atelier “Quelle part pour les différentes sources d’énergie ?” sont d’une nature un peu particulière (voir la synthèse des débats de la phase 1 sur ce thème). Elles font le constat de l’état du débat et suggèrent la manière de le faire avancer dans l’avenir.
Ces chiffres de 250 g et 175 g de CO2 évité par kWh d’éolien produit conduisent respectivement à 5,750 et 4,025 Mt de CO2 évitées par an, ce qui n’est effectivement pas si mal, mais il s’agit de calculs bien spéculatifs, tenant pour quasi certain qu’une grande partie de cet éolien se substituera au fossile en période hivernale! Or d’autres études font état d’un effet quasiment nul sinon négatif sur les émissions de GES ( par exemple Hervé Nifenecker sur le site www.sauvonsle climat.fr)
N’existe-t-il nulle part de courbe montrant la variation des émissions de CO2 de notre production électrique au cours du tempsà différentes échelles de temps: année, mois , semaine, jour; Il serait ainsi possible de voir à quelle moment cette production est importante et de voir s’il y a coïncidence avec les possibilités de production éolienne;
26% de facteur moyen de charge me paraît excessif. A ma connaissance, un tel taux sur l’année n’a été réalisé nulle part au monde.
Pose t-on correctement les problèmes ?
(c’est une remarque générale qui ne vise pas particulièrement le commentaire ci-dessus (je n’ai pas du tout l’expertise de Labruyère !))
Dans le débat nous prenons la situation actuelle, modifions un paramètre ( plus d’éolien, de biomasse,….) et concluons cela ne donnera pas une situation optimale ou une amélioration significative. C’est normal et cela est vrai pour tout système dont on trouble la logique (système centralisé, non régulation de la demande, haut rendement, prix bas…).
Pour moi il faut partir de la situation en 2050 qui nous sera imposée: resources énergétiques fossiles rares (Uranium compris) , CO2 recyclé,… et batir avec les solutions d’aujourd’hui un scénario de transfert. Le transfert ne se fera pas de façon optimale c’est sûr, mais il doit se faire.
Avons nous le choix de nous dire que le gaz, le pétrole,.. finalement c’est plus pratique que les renouvelables ?
S’il faut installer 100 d’énergie renouvelable pour être sûr de pouvoir en consommer 20 où est le problème ?
Le probleme est le coût: si je met mon argent à installer cinq fois plus d’energie que nécessaire, pour être sûr que, meme s’il n’y a pas de vent, ou de soleil, ou d’uranium, j’aurais toujours de l’énergie, je n’aurai plus cet argent pour isoler les maisons, aider ceux qui sont allé habiter loin à revenir vers les centres villes, développer de nouvelles formes de déplacements… toutes ces choses qui elles aussi nécessitent des capitaux…. car il s’agit du même argent, celui issu du travail de l’homme et investi soit dans une direction, soit dans une autre.
Pour alimenter le débat, une entreprise italienne développe des projets éoliens de grande envergure
http://www.kitewindgenerator.com/
A terme, un système d’environ 1000 à 2000m d’envergure à cerf volants pourrait produire 5 GW (~4 tranches de centrales nucléaires) pour un coût de mise en place au pire comparables et des frais d’exploitation bien moindre vu la gratuité du vent…..
Ne serait-il pas judicieux de financer de la recherche sur un tel projet car entre nous, 3-4 installations de ce genre en france cela représente de l’électricité. Certes, c’est encombrant, voire énorme mais une centrale a rapidement une emprise au sol d’1 km² et si on rajoute les problèmes de démantellement, de durée de vie limité et de stockage des déchets…..
Certes, je suis favorable au nucléaire, faute de mieux (emissions GES, indépendance énergétique, cout d’infrastructures et matière première)….Si des solutions comme celle-ci existaient, je crois que je reverrais ma position. Quant à l’aspect esthétique, je préfère avoir vue sur l’éolienne que sur la centrale ou la raffinerie.
C’est étonnant comme les rapports de RTE changent aux gréx des patrons de services qui passent et veulent laisser leurs marques ou est-ce un ordre politique qui, d’un seul coup, à changé le paysage venteux de notre pays ?
La majorité des rapports sur la sécurité édités par RTE nous explique que les éoliennes sont dangereuses pour l’ensemble du réseau et qu’en conséquence, jamais plus de 15 % du parc venté ne serait couplé pendant les heures de pointes…
Nota : il existe quelques études confidentielles qui expliquent que dans le contexte actuel, 5% serait le grand maximum…
L’explication est assez compréhensible:
1: Le prévisionnel (optimisation) donne la consommation en électricité de façon très précise 24 h à l’avance.
2: RTE dispose l’ensemble des circuits en conséquences pour assumer cette consommation (adéquation entre consommation et production).
3: Les GWe n’ont pourvus sont vendus à l’export.
Si la puissance éolienne couplée en heure de pointe est trop importante et que le système venteux change de façon conséquente (cas extrêmement fréquent), perte de l’éolien dans une région ou l’ensemble des régions…
Il faut substituer cette énergie perdue par une autre. C’est dans le contrat d’EDF passé avec l’état. EDF doit fournir de l’énergie fiable et en continu.
Si on est en heure creuse, pas de gros problèmes les centrales à flammes sont prêtes à reprendre cette charge.
Si on est en heure de pointe, il faudra attendre que l’augmentation de puissance des centrales nucléaires se fasse sentir! Pour info, la variation possible d’un réacteur nucléaire est de 50MWh / 15mn.
Ce qui en heure de pointe nous amène à des délestages locaux dans le meilleur des cas et régionaux si cela se passe mal…
Il faut rappeler que ce qui se passe au niveau de la France, se passe déjà au niveau local. Lorsque des habitants ont la malchance d’avoir à proximité de leurs habitations, des éoliennes, cela veut dire que leurs alimentations électriques est issue de ces éoliennes. En effet, comme on favorise le mitage de la France avec des petits projets de 6 ou 7 éoliennes, la tension délivrée par celles ci est en 20KV.
Autrement dit, cette source arrive sur les jeux de barres du poste local et repart directement vers les abonnés après transformation en 240/380V issus des transfos de proximités.
A chaque fois que les éoliennes vont s’arrêter, La réalimentation ne sera pas forcément instantanée (en fonction de la capacité des producteur qui sont à proximitté) , ce qui procurera des baisses de tension ou de fréquence allant jusqu’au délestage (coupure).
Comment règle-t-on ce problème ????
Des études ont été réalisées et démontre (contrairement à ce qu’on veut nous faire croire) que l’hydraulique pourrait voir augmenter sa puissance de 20 GWe (gisement actuellement disponible exploitable après travaux).
Le cout en à été fixé à 2000€ le KWe installé pour une durée de vie supérieure au siècle…
L’éolien à un cout du kWe installé de 785€ pour une durée de vie de 15ans.
Question :
Qu’est-ce qui fait courir les entrepreneurs éoliens, les politiques, les maires de communes et qui fait papillonner toute une logistique du type ADEME, écologistes ou autres… LES SOUS !
En heure creuse, la France est en surproduction donc vente à l’export du surplus.
Le kWh vendu à l’export est d’environ 4 CTS d’€
Le kWh éolien est racheté par RTE aux promoteurs éoliens à environ 8 CTS d’€ (c’est la loi !)
L’ensemble des français paye cette différence d’une part ; par le règlement des factures EDF et d’autre part par nos impôts.
Rappel: En heure de pointe, RTE limite le couplage des éoliennes et donc dans le cas de très basses températures, rachète à l’étranger, l’énergie manquante (à
quel prix ?).
Conclusion :
- On nous impose des programmes éoliens qui coutent cher (785 € le kWe pour 15 ans)
- On nous impose de payer les surcouts de rachat (environ 4 cts d’€ / kWh) Si le programme prévu voyait le jour, cela couterait au Français : 25% de 10GWe = 2.5GWe x 8800h =22 TWh soit : 22 000 000 000kWh x 4 cts d’€ = 880 millions d’€/an
- On nous explique que l’éolien remplace les centrales à flammes qui polluent mais en même temps on nous explique que, comme ce n’est pas fiable, on en met peu en service.
- On nous explique que les 3 gisements en France sont suffisants pour avoir toujours une puissance éolienne « intéressante » mais on oublie de dire qu’en plein hivers lorsqu’il fait très froid, on est presque toujours en régime anti cyclonique: donc sans vent…il me semble qu’en plein été c’est pareil…(adieu la clim)
Est-ce que tout cet argent gaspillé bêtement par l’avidité de quelques uns, ne pourrait pas être employé à des fin plus intelligente ????
J’oubliais, il existe un rapport très particulier entre les promoteurs éoliens et les habitants des zones qui sont à proximités des éoliennes. Avez-vous entendu parler du pot de fer contre le pot de terre !!!!
g.jacquinot
Et pour le stockage de l’énergie, non sous forme d’eau dans un barrage, mais sous forme d’air comprimé en sous-sol où dans des réservoirs, comme j’en ai parlé dans la question 14 “Pour ou contre l’éolien” dans le 21ème commentaire, qu’en est-il ?