PROPOSITION 19. Formation des professionnels
Par mediateur le 29 mai 2007
Thème(s) : Bâtiment
Mots clés : formation, proposition
Description de la proposition
Nous faisons le constat qu’il est parfois difficile de trouver des professionnels du bâtiment sachant mettre en oeuvre les techniques et matériaux de la construction éco-responsable. L’orientation des jeunes vers les filières isolation et thermique peut-elle être encouragée ? A une échelle territoriale intermédiaire (région, pays), il faut pouvoir mieux répondre au besoin de formation des artisans locaux.
But de la discussion
La proposition ci-dessus est issue des phases 1 et 2 du processus du débat MDE. Ici, pour la troisième et dernière phase, nous vous invitons à compléter ou préciser la proposition, si nécessaire, et à discuter de ses conditions d’application et d’appropriation. En fonction de vos contributions, une nouvelle version de la proposition pourra être formulée et remise en débat… Fin de la participation : le 28 juin.
Pour bien participer dans cette dernière phase, reportez-vous à ce mode d’emploi du site.
Dans mes relations avec les professionnels du bâtiment (concepteurs et constructeurs), j’ai noté que ces derniers n’avaient pas encore pris concience de leur rôle dans la construction de logement respecteueux de l’environnement en général. De nombreux permis sont encore déposé avec des bâtiments non isolés, pas de local poubelles adapté au tri, pas de mesure de rétention des eaux pluviales à la parcelle.
La formation doit être renforcée chez tous les corps de métiers et ne pas être présentée comme une mode (c’est la vision du HQE aujourd’hui chez certains architectes)
Très juste Stéphanie, on peut d’ailleur faire aussi porter cette exigence de formation sur tous les membres des départements de l’urbanisme en mairie qui donnent ou pas le feu vert pour les permis.
Les architestes, ingénieurs et techniciens doivent avoir des modules “maîtrsie de l’énergie”et “matériaux et techniques de la construction éco-responsable” en formation initiale. Les formations professionnelles doivent être également encouragées notament pour les artisans.
http://www.negawatt.org/telechargement/Mesure%20nW%20FormBat%20v1%202.pdf
il me semble qu’il manque tout simplement à toutes les niveaux de formation des professionnels qui auront à travailler sur ces sujets liés à l’énergie (en particulier le bâtiment) une véritable formation sur les économies d’énergie.
Exemple : dimensionnement des pompes, des chaudières, et les conséquences des sur dimensionnements ….
Que ce soit pour la conception au niveau BTS ou DUT ou à l’autre bout de la chaine, archi BET les formations un réalisation (artisans), il faut des modules spécifique d’évaluation de l’ilmpact sur l’énergie. Il faut que la consommation d’énergie induite par les choix soit un critère systèmatique.
Même dans les formations d’énergéticiens, les modules “économies d’énergie” sont très peu présents !
Constat: les professionnels dans beaucoup de domaine du bâtiment vendent un produit pas une solution ( la très grande majorité des chauffagistes sont des spécialistes qui de la chaudière, du poêle à bois, des radiateurs électriques etc, rarissime sont les spécialistes du chauffage capable de proposer une isolation du bâtiment + un double vitrage + des radiateurs électriques dans certaines pièces + une pompe à chaleur pour les autres.
Il faut donc former les professionnels à vendre des solutions. Le développement de la profession des énergiticiens ( du fait des bilans énergie obligatoires dans le cas d’une cession immobilière) devrait aider.
Vendre des solutions plutôt que des produits c’est l’économie de demain, certains appellent cela l’économie de fonctionnalité.
L’ habitat (personel et professionnel) représente près de 50% des emmisons de GES.
Ce problème n’est encore pas suffisament enseigné dans les écoles d’architecture.
A ce niveau, le travail de l’association effinergie devrait commencer à payer dans les prochaines années, à condition que ce travail soit relayer par les pouvoir publics.
Il ne faut pas se leurer, les grands groupes du btp, fort de leur partenariat avec les grands groupes énergétiques, font pression à tout les niveaux institutionels, économiques (medef) pour conserver un certain monopole qui leur permet comme le dit “alex” de vendre un produit et non une solution technique.
Dans le bâtiment, on sait tout faire pour concevoir et bâtir des maisons bioclimatiques.
Economiquement parlant, on ne fait rien pour démocratiser l’ecoconstruction.
Que se passera t’il le jour où lafarge(fabricant de béton) isover(fabricant de laine de verre) et tout les autres ne réeussiront plus à vendre leur produit ?
De plus, ces lobby font également pression contre la mise en place d’avis techniques sur des matériaux de construction plus écologiques, et sans avis technique, un architecte n’a pas le droit d’utiliser un produit.
Dans le bâtiment, nous sommes face à ce que je qualifirait presque de mafia.
Immaginez que dans la vallée de Chamonix, il existe des bâtiments recevant du public qui consomme plus de 60000 litres de fioul par an. Et il existe des marchands de fioul qui n’hésite pas à reverser des rétrocomissions pour éviter de remplacer les vieilles chaudières à fioul par d’autres chaudières à bois notament, beaucoup moin polluantes…
L’ immobilier en France et ailleur génère tellement d’argent, que c’est vraiment un secteur de magouille, de pot de vin et dont les plus grands propriétaires et donc polueur, sont bien loin de nos préocupations actuelles…
Je suis d’accord, le bioclimatisme devrait faire parti du cursus obligatoire de toute formation d’architecte.
Maintenant concernant les matériaux écolos, faut pas se leurrer, il y en a plein aujourd’hui sur le marché et ils ont tous ou presque l’avis technique du CSTB, donc le problème n’est absolument pas là. On peut citer comme matériaux :
- la fibre de bois (Homatherm, Pavatex, Steico…)
- La ouate de cellulose (Homatherm, Xyloball…)
- Produits à base de chanvre (laine, chenevotte)
- Produit à base de coton recyclé
- Laine de mouton
- Isolant en plume
…
Ces produits ont bien souvent des propriétés supérieures aux laines minérales classiques, mais sont plus cher et c’est là que réside le vrai scandale.
Comme il est préconisé par une autre proposition, si nous intégrons le coût énergétique de production dans le prix du produit final, alors logiquement les laines minérales deviendront plus chères que leurs homologues végétales…juste retour des choses.
Romu, je suis entièrement d’accord avec toi, cependant, il ne sera pas facile de lutter contre les grands lobby énergétiques. Regarde ou sont implanter les cimenteries, les industrie les plus énergivores, …
Ils bénéficient aujourd’ hui de partenariat avec EDF notament et sont la plupart du temps implanté autour des centrale nucléaires…
Et regarde la politique actuelle qui dit que le nucléaire est une énergie propre…
Quoi qu’il se passe, la laine de verre sera toujours moins cher que l’ isolant en fibre de bois aggloméré …
Comment faire intégrer aux industriels qu’ ils doivent d’ abord valoriser l’utilisation de matières premières végétales ?
Comment faire intégrer aux architectes qu’ils doivent concevoir l’habitat en privilégiant l’utilisation de matériaux issus du cycle végétal ?
…
le bioclimatisme devrait être intégré dans les formation marché., comme l’usage des simples dans les études de médecine… Ne pensez vous pas, que le vrai problème d’ un bâtiment public, c’est que rien ne va entraver la rémunération des archi. N’est il pas complètement adhérent de subventionner des édifices dont nous savons dès leurs conceptions qu’ils vont devoir être éclairés artificiellement du matin au soir dans tous les recoins, ou pire, climatisés car ne tenant compte d’aucun “bon sens”, si j’ose dire. La rétribution des architectes ne pourrait elle pas être inversement proportionnelle, au kW/m2 nécessaire, au futur fonctionnement des bâtiments??? ( classe énergétique des bâtiments). Les conseils généraux et autres financeurs, ne devraient-ils pas tenir compte de tout cela ainsi que de l’aspect sain, naturel, et local des matériaux employés pour définir leur pourcentage d’ aide à un projet de bâtiment public. Pour revenir à ma première remarque, notre santé ainsi que celle de la planète commenceront par un peu de bon sens.
Le batiment est un secteur ou un “miracle écologique” peut s’oppérer… sous la pression des consommateurs et des jeunes futurs spécialistes à la sortie de l’école.
Comme dit déjà plus haut je suis étonné de voir le décallage entre le possible et les réalisations.Tous les industriels communiquent sur leur volonté d’améliorer le sort de la planète sauf le secteur du batiment où les progrès pourrait être les plus important. Pourquoi ?
Les spécialistes seront formés à réaliser ce que la réglementation imposera. Donc la réglementation sur les batiments d’abord, puis la formation sera obligé de suivre.
Un bonjour de Belgique francophone d’où nous suivons votre débat avec intérêt…
D’accord sur l’action des lobbys qui, scandaleux ou non défendent leurs intérêts et ont les arguments et les moyens de les défendre en très haut lieu.
La manière descendante (on change tte la structure)ne précèdera jamais la demande. On ne peux pas tout mettre sur le dos de la responsabilité du consommateur mais ç’est lui et seulement lui qui, in fine, obligera l’industrie à changer. Donc, ok pour revendiquer une adaptation de la formation dans les écoles d’architecte, … mais ç’est la rencontre avec les directeur, les prof, les élèves qui risque d’être le plus payant; On ne change pas le monde par décrets.
En Wallonie on constate que les changements de pratiques proviennent principalement du monde militant de l’économie sociale qui trouve dans l’écoconstruction un secteur demandeur en main d’oeuvre à qualification accessible pour des personnes en décrochage. C’est un joli pied-de-nez au secteur de constater que c’est des “excluts” que peut venir le changement. Des projets de rénovation principalement urbaine (ex:la scrlfs “les tournières”à Liège)récupèrent des bâtiments insalubres et les “éco-rénovent”en offrant aux stagiaires d’”entreprises de formation par le travail” les possibilités non seulement de se fomer a des savoirs-faire à hte valeur mais également de se logerpar la suite dans des lgts basse énergie. Je sais, ce n’est pas LA solution c’est seulement une des solution, à partir de quartiers, de villes , de régions, pour faire remonter les résultats positifs en terme d’emploi, d’indépendance énergétique, de réinsertion professionnelle vers les décideurs olitiques qui, enfin, peuvent faire appliquer des législations réellement adaptées. Encourager les petits projets, ca fonctionne. Notre coopérative est maintenat reconnue et vient de recevoir une importante subvention pour contineuer dans ce sens.
Bonjour à tous,
Effectivement la dimension politique globale doit-être travaillée, et peut-être bien qu’il apparaitrait des lignes communes à tous les secteurs que la logique d’un développement durable sucite. Par exemple les normalisations, nous venons de voir avec la question du bio à l’échelle de l’Europe, ça ne tire pas vers le haut, et avantage les grands groupes. Ces manoeuvres sont à l’oeuvre dans tous les secteurs (en route sur le Commerce Equitable par exemple). Les normes dans le bâtiment à propos des materiaux et techniques n’agréent que ce qui vient de l’industrie des transnationales. Ainsi nous perdons des savoir faire dont certains seraient très pertinents, mais aussi les materiaux sont acheminés toujours de plus loin. Relocaliser de l’économie, utiliser en priorité les ressources locales, donner une chance à la main d’oeuvre plutôt qu’aux mécanisations, toutes ces choses restent laisées dans la progression du législatif et de la fiscalisation. Mais aussi, pour un développement durable, il reste beaucoup à découvrir ou redécouvrir, hors l’évolution des ces derniers temps réduit de plus en plus les libertés dans la politique des entreprises, et l’inovation. Du moins pour les petites entreprises qui ont droit aussi à un avenir désirable.
Il est urgent de former les professionnels à l’éco-construction,je suis dans une zone sinistré la marne ici l’écologie est pensée que par les agro-carburants.
Il est triste de voir que nos artisans ne savent plus travaillés la terre, le bois et autre matériaux recyclable.Le tout béton à remplacé le savoir faire traditionnelle.Réapprendre a construire des maisons en terre, en paille,…
pourrais effectuer d’énorme économies aussi bien en matière premières qu’en énergie.tout en gardant des maisons économique,écologique ,respectant la culture régionale et favorisant ainsi le tourisme.
Ces technique traditionnel mélanger avec nos technique récentes peuvent donner de très bon résultat.
Ne pourrions nous pas envisager un crédit d’impôts pour l’utilisation du bois dans la construction ?
Il me semble que le bois est un matériau écologique…
Alors pourquoi ne bénéficit t’ il pas de 30 % de crédit d’impôt comme les autres matériaux écologiques ?????
Alex parle de vendre des solutions, plutôt que des produits.
J’avais vu au Salon de l’habitat écologique, des cabinets d’études qui permettaient d’apporter des solutions aux problèmes de constructions écologiques. Voir page 4 du document suivant : http://batirsain.free.fr/pages/pub/BatirEco05.pdf.
Voici le paragraphe que j’ai extrait de ce document :
“- Maisons passives à la française : enjeux et possibilités. Avec Samuel Courgey, technicien et consultant, construction et optimisation énergétique des bâtiments, associations Ajena et Arcanne et Daniel FAURE, ingénieur, responsable du cabinet d’études ADRET.”
Il y a donc déjà de l’existant dans ce domaine. Et évidemment des formations dans ce sens là, seraient tout à fait intéressantes.