La voiture à air comprimé
Par romu le 13 mars 2007
Thème(s) : Transport
Mots clés : Aucun
Lors du mondial de l’auto de Paris en 2002, j’avais rencontré Guy Nègre, inventeur d’une technologie de moteur à air comprimé.
Il nous avait alors déclaré que ses calculs avaient été validés par des grands constructeurs, il présentait un catalogue de véhicule et un concept d’usine de fabrication, à vendre sous licence, à destination des pays émergents.
Le concept est très simple, on embarque un genre de bouteille de plongée dans une voiture et la détente du gaz provoque l’entraînement du véhicule, qui doit bien sur rester aussi léger que possible.
Si quelqu’un a des nouvelles de la techno, je pense que c’est une voie très intéressante. Je donne le lien de la société de Guy Nègre ci-dessous.
MDI
Pour une discussion plus générale des véhicules à air comprimé, voir cet article de Moteur Nature (datant de 2003).
La voiture à air comprimé est une réalité.
Mais elle est terriblement spatiate et je doute qu’elle puisse convenir aux automobilistes avant plusieurs générations.
Quand on pense voiture à air comprimé, il ne faut jamais oublier que l’ai comprimé n’est pas une énergie primaire. Il a fallu le comprimer avec une source d’énergie. L’air comprimé ne résout donc rien au niveau des besoins en énergie primaire. Son seul intérêt pourrait être d’éviter la pollution en ville, en rejetant cette pollution à l’endroit où on comprimerait l’air…
L’utilisation de l’air comprimé pour stocker l’énergie est une technique très ancienne, qui fait perdre environ 50 % de l’énergie que l’on veut stocker. D’autre part la quantité d’énergie que l’on peut stocker par unité de poids de stockage est faible.C’est donc à priori nettement moins intéressant pour un véhicule que d’utiliser une batterie au plomb et à fortiori une batterie au lithium. C’est pourquoi je trouve curieux l’engouement pour ce type de véhicules.On peut envisager d’utiliser l’air comprimé dans des véhicules hybrides, mais à nouveau cela paraît à première vue moins intéressant que l’utilisation d’une batterie.
Par contre l’utilisation de l’air comprimé dans des stockages fixes , par exemple des stockages régionaux pour régulariser la production d’électricité des éoliennes, est a priori plus séduisante. Des recherches sont en cours sur ce thème ; je ne sais pas si elles sont à ce jour très concluantes.
@Labruyere :
La perte de 50% de la compression et les énergies intermittentes:
- Lorsque la source est d’orignie mécanique comme l’éolienne, en évitant le passage :
énergie mécanique -> électrique -> mécanique, on devrait faire quand même 20 % d’économie .
Je pense qu’il existe des technologies innovantes qui restent malheureusement confinées (du moins en France) en seconde zone.
Je ne sais pas si c’est une question de réglementation, de lobby, de brevet, d’incitation, du prix du produit ou d’entreprenariat, mais nous restons scotchés aux véhicules proposés par les grands constructeurs d’automobile et grands fournisseurs pétroliers.
Pourquoi le GPL n’a-t-il pas décollé ?
Pourquoi sommes-nous en retard sur les biocarburants et les hybrides ?/
Pourquoi est-il interdit au particulier d’utiliser l’huile de friteuse pour alimenter son moteur ?
Puis-je créer/modifier mon propre moteur (à air comprimé, à hydrogène ou électrique) dans mon garage et circuler avec ?
La quasiturbine, voilà une autre innovation révolutionnaire :
http://quasiturbine.promci.qc.ca/
Pourtant peu d’industriels se sont jetés dessus.
Mon point est qu’il faut sans doute lever certaines restrictions ou blocages afin de favoriser l’accès à ces technologies.
Utilisateur de logiciels libres, j’aurai même tendance à mettre au pot commun et à faire partager au plus grand nombre.
Mais la logique de l’immatériel est bien différente de la jungle des brevets techniques.
Le groupe automobile indien Tata a signé récemment un accord avec le groupe MDI de Guy Nègre, qui développe depuis 1998 un moteur à air comprimé.
Tata Motors va soutenir la fin du développement et l’optimisation de la technologie pour une application sous licence en Inde.
@Trick, le cas du GPL (Gaz de Pétrole Liquéfié) est particulier dans le sens où il faut produire (extraire) du pétrole pour avoir du GPL. C’est pour cela que le GPL ne dépassera jamais quelques % du parc automobile.
@cyberic71 : Voilà une nouvelle intéressante.