Taxe carbone 2.0
Par romu le 13 mars 2007
Thème(s) : Transport, Aménagement, urbanisme, production
Mots clés : marchandises, taxer, transport
Récemment Nicolas Hulot lors d’une conférence citait un accident ayant eu lieu dans le tunnel de Fourvière en 2 camions. L’un venant de Finlande et transportant des tomates au Portugal et l’autre venant d’Espagne et transportant des tomates en Suède.
Ceci m’a fait m’intérroger sur la possibilité de créer une taxe carbone, mais dans une version version un peu différente de celle habituellement présentée.
L’idée en serait la suivante : si nous sommes capables dans ce pays de fabriquer un bien de consommation quelconque, au hasard des tomates, en quantité suffisante, alors ne pourrait-on pas taxer la marchandise entrante sur notre territoire à un point où elle perdrait toute compétitivité comparée à notre production locale ?
Bien évidemment l’UE et l’OMC trouveraient surement à redire, mais ce serait un bon moyen de re-localiser certaines productions et donc de diminuer les transports en conséquence.
évidemment ,et achetez plutôt les pommes de terre de France ,de Bretagne …je crois que ça pousse aussi chez nous …et attendez les fraises de France…
les exemples pullulent…
C’est en faisant son marché que l’on participe aussi à tout cela .
1.- ce genre de taxe est inapplicable à l’intérieur de l’Europe, où les personnes et les marchandises doivent circuler librement,
2.- donc, avant d’imposer cette taxe, il faut remettre en question tout le système européen,
3.- cette taxe présente tous les aspects d’une taxe protectionniste, avec tous les inconvénients qui en découlent, même si on peut y trouver quelques avantages,
4.- le système que vous préconisez revient à réduire au maximum, et de façon autoritaire, les échanges commerciaux entre les pays, et à tenter de vivre en autarcie ; c’est tout simplement axphyxiant,
5.- il existe des moyens plus simples de réduire les émissions de CO2
“Ecolo” on est a peu près d’accord, mais regardons les choses en face, c’est au nom de la sacro sainte “liberté de circulation des marchandises” qu’on affame les riverains du lac Victoria pour donner la perche du Nil aux européens.
Il faudra bien un jour qu’on arrête ça vous ne croyez pas ?
Quant aux moyens simples dont vous parlez, ce site est l’endroit idéal pour en parler, alors n’hésitez pas.
En tout cas, cette idée a été lancé par notre premier ministre actuel lors du dernier Comité interministériel pour le développement durable en novembre dernier :
http://www.premier-ministre.gouv.fr/acteurs/interventions_premier_ministre_9/discours_498/allocution_occasion_comite_interministeriel_57229.html
“nous étudions dès maintenant avec nos partenaires européens le principe d’une taxe carbone sur les importations de produits industriels en provenance des pays qui refuseraient de s’engager en faveur du protocole de Kyoto après 2012. Nous ferons des propositions concrètes à nos partenaires européens en ce sens au premier trimestre 2007.”
Faut qu’il se dépêche alors, le premier trimestre arrivant à son terme très bientôt.
Un des moyens simples de réduire les transports inutiles:
Une très grosse taxe CO2 sur l’essence et gasoil , subventionnant la recherche développement (de la conception jusqu’au réseau de distribution) sur les véhicules non consommateurs directs de carburants fossiles (électriques ou à air comprimés)
Ja’i vu un jour, dans l’île d’Oléron, des sardines qui venaient d’Italie. Renseignements pris, elles avaient croisé sur la route celles de La Cotinière (Oléron) expédiées en Italie. Même mécanique que celle des tomates raontée par romu!!
La taxe à l’importation ne me semble pas être la bonne solution: je pense plutôt à la taxe carbone sur le carburant. L’OMC ne pourra rien y redire.
Pour concilier liberté de circulation et réduction des émissions de CO2, je pense qu’il est préférable d’agir sur les consommateurs que nous sommes.
Si les produits traversent l’Europe c’est que nous les achetons ! Donc, il faudrait :
- plus d’information sur la provenance
- plus d’éducation des consommateurs
Même si cela semble utopique, il faut croire à l’éducation et la responsabilisation, et pour que le système fonctionne, un peu de taxation mesurée et ciblée.