Transports en commun: gratuits?
Par tamain le 14 mars 2007
Thème(s) : Transport
Mots clés : gratuité, transports en commun
On sait que les transports sont une source majeure de consommation énergétique. Les transports en commun permettent d’améliorer fortement la situation. Il faut donc les favoriser. Comment? Dans une société où l’argent est roi, une solution n’est-elle pas de créer un impôt “transports en commun” payé par tous, et, parallèlement , de rendre les transports en commun gratuits. Ceux qui les prennent y retrouveraient leur mise. Ceux qui ne les prennent pas paieraient deux fois: une fois par l’impôt, une fois par le carburant de leur voiture. Bien sûr, le problème est celui de ceux qui ne peuvent pas utiliser de transports en commun pour les parcours qu’ils doivent emprunter. Il faut donc réfléchir un peu plus pour définir un bon système. Mais n’y a-t-il pas là une piste sur laquelle on pourrait réfléchir?
La gratuité du transport en commun? C’est une idée intéressante: il me semble qu’elle mérite d’être débattue sérieusement, tout au moins pour ce qui est des transports en commun intra-urbains.
Ca semble une bonne idée, mais tout ayant un coût, faudra se poser la question du financement de la chose.
Selon moi la gratuité n’incite pas à la reflexion sur les autres alternatives (le velo, la marche, ..), par contre une baisse des tarifs serait une première action bénéfique à mon avis, aussi bien sur le réseau transilien que national.
et je ne comprend pas pourquoi en IDF on vends 10 tickets de metro pour 10 voyages. on pourrait regrouper les trajets par 10 sur le même ticket, comme ça se fait dans plein d’autres ville, pour économiser sur la matière première et sur les déchets.
Bonjour,
La gratuité ?
Non, mais plutôt une proportionnalité en fonction des revenus oui.
En Ile de France, la zone 5 a été supprimée et regroupée avec la zone 4.
L’objectif est, je suppose, d’inciter les habitants de la zone 5 à prendre les transports en commun et de ne pas pénaliser financièrement ceux qui n’ont pas vraiment choisi d’habiter si loin de Paris.
Très bien. Mais c’est une fuite en avant. C’est inciter les aménageurs du territoire à construire toujours plus loin de Paris et à étendre indéfiniment la zone urbaine. La vraie solution consiste à densifier les zones urbaines existantes pour que les transports en commun gardent un coût raisonnable ou à décentraliser l’activité économique (on vit très bien en province !).
Si on pousse votre raisonnement, il faudrait aussi rendre le TGV gratuit pour les gens de Lille, et bientôt Reims, qui travaillent à Paris !
La gratuité des TEC ne semble pas toujours décisif. Les départements qui assurent gratuitement le “rammassage scolaire” des 1er et 2e cycle voient toujours le m^me balai de voiture autour des établissements.
Je pencherai plustôt vers un péage urbain. L’exemple de Londre semble à suivre, même si le fait de payer conduit à une ségrégation par l’argent.
La contre partie est nécessairement un très bon service de TEC au coût marginal et largement subventionné (l’impôt, plus payé par les plus riches, assure la redistribution) et largement électrifié.
L’autre aspect est une réflexion sur l’aménagement du territoire.
Nos décideurs ont explosé la ville: en habitant ici, travaillant là et faisnt les courses ailleurs, nous multiplions les transports.
Sans nostalgie, revoyons l’aménagement verticale des villes anciennes avec les commerces et l’artisant en pied d’immeubles intégrant une mixité sociale. De plus, ceci rapproche socialement les citoyens de toute classe sociale
Difficile de dissocier les transport de l’aménagement urbain.
L’île de France vient de rendre les transports en communs gratuits pour les RMIstes et leur famille (350 000 personnes), pour la modique somme de 90m€. Ce budget me semble négligeable en regard des avantages que procure cette gratuité.
D’après moi, cette initiative devrait vite être étendue à tous.
En extrapolant très grossièrement, 1 gros M€ permettrait de rendre gratuit l’intégralité des transports en commun en France ? La somme me semble encore une fois négligeable (1 EPR coute 3,5 M€, les subventions aux entreprises 65 M€, etc ….)