Panneaux photovoltaique sur tous les toits
Par anthon64 le 17 mars 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : panneaux solaires
Pourquoi construire une nouvelle centrale nucléaire. Une solution serait que l’état réquisitionne les toits des particuliers correctement orientés afin d’y implanter des panneaux photovoltaiques moyennant une location aux propriétaires. Il serait intéressant de chiffrer la surface disponible, le cout et la production totale.
Tout cela est ici (site de Jean-Marc Jancovici):
http://www.manicore.com/documentation/solaire.html
Pour des infos pratico-pratiques:
http://www.ademe.fr/midi-pyrenees/a_2_08.html
Mon calcul approximatif est de 2000 km2 de panneaux solaires pour remplacer la production électrique d’une centrale nucléaire de 4 GW, qui n’occupe que 1 km2 . Le coût de l’électricité produite serait d’environ 20 fois supérieur. Cela devrait s’améliorer, mais il faudra beaucoup de temps pour cela.
Le retour sur energie des pannaux solaires photovoltaique n’est pas suffisamment bon pour que cette solution soit envisegable à cours terme.
Il faut entre 5 et 7 ans de production d’un panneau PV en silicium pour qu’il produise l’energie nécesaire à sa fabrication.
C’est moins pour le PV en couches minces, mais les rendements sont encore faibles et tres peu d’usines ne les fabriquent.
Il y aussi le problème du stockage de l’electricité, qui limite significativement la part d’energie intermittente qu’un pays peut avoir.
Je me pose de squestions sur les ordres de grandeurs du calcul de Labruyere :
une centrale classique de 4 GW qui produit pendant 8000 h/ an fait environ : 32 TWh.
un panneau pv classique fait 100w/m2 et produit en france pour environ 1000h/ an a puissance nominal (wikipédia : 120kwh/an/m2 en suisse):
donc 2000km2 = 200 TWh (pour rappel conso france 480TWh)
Pour vérifier http://fr.wikipedia.org/wiki/Panneau_solaire
Encore une fois il serait bon que les contributions et commentaires soient vérifiées et contredites par les experts de l’ADEME!
Nucléaire : 4 Gw * 7000 h = 28 TWh
La même énergie en solaire = 28 TWh / 100 kWh / m² = 280.000.000 m² = 280 km².
Donc, je trouve plutot comme Seb que comme Labruyere qui écrit dans une autre contribution que le surgénérateur nucléaire est une énergie “durable”
Surement moins durable que ses déchets.
@ seb et franck-nat: vos calculs ignorent de nombreux éléments: 1-1m2 de panneau solaire correspond à une surface d’installation plus grande, il faut en tenir compte dans le calcul de la surface réellement utilisée-2- il faut une surface de panneau le triple de ce qui serait strictement nécessaire, de manière à tenir compte de la faiblesse de l’insolation en hiver, 3 fois plus faible que ce qu’elle est en été, sauf évidemment à compter sur le réseau pour compenser , mais en ce cas on change la règle du jeu car il ne s’agit plus d’énergie strictement solaire 3- la fabrication des cellules est très gourmande en énergie, car le silicium est fabriqué par réduction de silice mélangée à du coke ( d’où une production importante de gaz à effet de serre ) dans des fours électriques à 1700°C. Cette énergie ( électricité, chaleur de combustion du coke) doit être déduite de l’énergie fournie par les cellules pendant leur durée de vie.4- il faut des batteries pour régulariser la production d’électricité.Ce sont des batteries au plomb, dont la capacité massique est de l’ordre de 30Wh/kg. Il en faut donc beaucoup et il faut les changer souvent .L’énergie nécessaire pour les fabriquer doit être déduite.Elles ne restituent que 70% de l’électricité stockée 6-les 120 kWh/m2 que vous annoncez, qui correspondent en France à ce qu’on appelle la zone 3 d’ensoleillement , correspondent à l’énergie recueillie dans des conditions idéales: pas de masque, bonne orientation et bonne inclinaison des panneaux , bon entretien etc… Ce n’est pas le cas dans la grande majorité des installations.7- il ne faut pas identifier la production à la consommation, car il y aura forcément des pertes énergétiques, même si les distances de transport sont faibles dans une habitation: le courant doit par exemple être transformé en courant alternatif avec dissipation de chaleur.La production doit donc être nettement plus forte que la consommation. Vos estimations doivent donc être modifiées d’un facteur de l’ordre de 7 à 8.
Le calcul peut-être fait d’une autre façon: la quantité d’énergie solaire reçue au sol en France est en moyenne de 1,3 TWh/km2 et par an, dont on peut transformer en net ( c’est-à-dire en tenant compte de l’énergie nécessaire pour pouvoir le faire et du dimensionnement des installations nécessairement supérieur à celui des cellules) à peu près 5% sous forme d’électricité photovoltaïque avec les cellules industrielles actuelles . Et on s’oriente à l’heure actuelle plutôt vers des cellules peu coûteuses que vers des cellules à rendement plus élevé.Cela correspond pour une production de 575 TWh cette année à environ 9000 km2 de surface de capteurs, soit 1,5 la surface d’un département français moyen. Cette surface doit être multipliée par trois pour tenir compte de la faiblesse de l’ensoleillement en hiver. de cette façon, on trouve 1500 km2 pour une production équivalente à celle d’une centrale nucléaire de 4 GW, soit 32 TWh. Et cette surface doit être augmentée pour tenir compte des imperfections des sites d’installations et autres “détails”.
Comme vous le voyez, mon calcul est certes “à la louche”, mais beaucoup moins que les vôtres et il serait effectivement intéressant d’avoir sur ce sujet une réponse argumentée de l’ADEME basée sur son retour d’expérience. Mais évidemment, il faudrait qu’elle prenne en compte tous les éléments que je signale. Jusqu’à présent, je n’ai vu dans les publications de l’ADEME que des calculs du genre des vôtres.
Un élément important de mon calcul est la nécessité de surdimensionner les installations pour avoir suffisamment d’électricité en hiver.Il faut bien évidemment diviser la surface que j’annonce par 3 si l’on compte sur le réseau pour régulariser la production d’électricité. Mais le réseau devra alors assurer les deux-tiers de la production annuelle, et la difficulté sera la même qu’avec l’éolien si la production devient trop importante: au-delà d’un certain % de la production totale d’électricité en France ( 10 %?):ll faudra avoir recours à des centrales thermiques pour compenser l’intermittence.
Dans mon calcul de surface pour le nucléaire, j’ai simplement pris la moyenne des emprises existantes de nos centrales.Mais il est bien évident que ces emprises sont bien supérieures à celles des centrales elle-mêmes.
Comme Seb j’aimerais bien voir l’ADEME venir se mouiller et débattre de manière chiffrée.
Pour être franc, je ne comprends pas très bien où nous mène le débat sur la surface utilisée par le photovoltaïque. Quand bien même il faudrait couvrir 4% du territoire (chiffre “au pire” de JMJ), c’est pas la mer à boire me semble.
Par contre:
-comme dit Labruyère “Le coût de l’électricité produite [par le photovoltaïque] serait d’environ 20 fois supérieur.” C’est bien ça le facteur limitant…
-l’électricité produite remplacerait du nucléaire et pas du fossile: aucune amélioration par rapport à “Faisons vite, ça chauffe”
-plutôt que du photovoltaïque on peut faire du solaire thermique, ce qui est trois fois plus efficace et contribuerait effectivement (et significativement!) à la diminution des émissions de CO2.
Encore une fois on nage dans le grand n’importe quoi ! Ca devient harrassant de répondre a ce genre d’argumentaire. Vaine tentative :
Il faut alors soustraire a l’énergie produite par une centrale nucléaire :
- l’énergie pour sa construction.
-l’energie pour extraire le minerais et le transporter
- l’énegie pour produire le combustible (Eurodif tres gros consommateur!)
- l’énergie pour le fonctionnement de la centrale (jamais pris encompte dans les calculs de rendement brut )
-l’énergie pour transporter cette électricité fortement centralisée.
- l’énergie pour le démantement de la centrale et le traitement des dechets de toutes sortes (grande inconnue a l’heure actuelle!)
- l’energie pour le traitement des dechets et leurs stockage ( grande inconnue aussi).
Ensuite le soi disant calcul est effectué pour un systeme PV non raccordé réseau. Il est alors dimmensionné effectivemment pour subvenir a une conso en hiver.
Ce n’est pas dans cete voie que l’on va s’engager pour developper massivement le pv en france, où la majorité des installation sera raccordé au réseau et chaque installation produira 100W/m2 et pour environ 1000h/an, avec un rendement d’onduleur qui dépasse 90%. Le temps de remboursement de l’energie grise (de production du panneau) est de maximum 4 ans, pour une durée de vie de plus de 20 ans, et les process ne cessent de s’améliorer.
Bref j’en appelle encore au médiateur ou au experts de l’ademe pour apporter leurs compétences quand des sujets sont traités de cette façon.
@Seb
Jusqu’ici la discussion portait essentiellement sur la surface nécessaire, et là vous semblez réagir fortement sur la rentabilité énergétique. Y-a-t-il un lien subtil entre les deux?
Sur la rentabilité, pensez-vous que le prix du kWh est une mauvaise mesure, et si oui pourquoi?
@seb, désolé ,l’autoconsommation énergétique de la filière nucléaire, y compris l’extraction du minerai et le démantèlement ( la solution retenue pour les déchets n’étant pas encore choisie, il est difficile de l’évaluer, mais s’il s’agit d’un enfouissement , j’ai du mal à croire que ce soit ruineux ) est de loin inférieure à celle du solaire photovoltaïque et j’ai plutôt quant à moi lu en ce qui concerne ce dernier que le temps de retour était de l’ordre de 6 à 7 ans pour une durée de vie de 15. Mais l’ADEME peut sans doute nous le dire en ce qui concerne les installations existantes.
Et même en supposant une autoconsommation considérable du nucléaire ( à combien l’évaluez-vous?), il conserve un avantage considérable sur le photovoltaïque en surface utilisée et en coût . Le contesteriez-vous?
Comme je l’ai indiqué, la surface est divisée par 3 si il y a raccordement au réseau, mais le solaire n’est plus alors qu’ un complément à l’électricité produite et non le composant principal, et l’on rencontre alors une limitation du même ordre que pour l’éolien à cause de l’intermittence. Et cela coûte très cher, encore bien plus que l’éolien. L’électricité solaire et dans une moindre mesure l’électricité éolienne sont pour l’instant des électricités pour les riches.
Les progrès de la recherche sont rapides sur les cellules et donc les coûts, mais très faibles en ce qui concerne le principal goulot d’étranglement, la capacité de stockage de l’électricité. Je suis surpris que l’on parle aussi peu de ce sujet. Avez-vous la solution?
Qu’il y ait un gros effort de recherche et de nombreuses expérimentations sur le solaire PV ,bien évidemment, et cela est particulièrement important pour les pays en voie de développement qui n’ont pas de réseau, mais encore une fois, les priorités de la France ne sont pas d’augmenter sa production d’électricité par des moyens coûteux mais de résoudre le problème de la pénurie de carburants et de réduire ses émissions de GES, et cela à très court terme.
Or dans le discours ambiant, l’attention est focalisée sur l’éolien,le solaire PV et les biocarburants, c’est-à-dire les trois techniques dont on ne peut pas attendre grand chose pour résoudre ces problèmes, du moins pour l’immédiat.
Non, malheureusement le solaire photovoltaïque ne peut accomplir la mission proposée par anthon64. Il ne le peut pas aujourd’hui pour des raisons économiques. Le pourra-t-il un jour??? j’en doute; certes on saura bientôt faire du photovoltaïque moins cher (un peu moins) avec des panneaux couches minces. Mais la différence à combler est si grande………
Par contre le solaire thermique a pris, en France, un retard impardonnable. L’argent mis dans les éoliennes et, plus encore, celui qu’il est prévu d’y mettre (25 milliards d’€) serait tellement mieux utilisé dans le solaire thermique…..Je me suis déjà exprimé sur ce sujet par ailleurs dans ce débat.
@labruyère:
Mais pourquoi n’utiliserait on pas les sources intermittentes pour stocker de l’énergie (air comprimé, piles) pour le transport ?
bien entendu , un “bricoleur” peut le faire pour faite fonctionner une voiture électrique ou une voiture à air comprimé. On peut étendre le système à une collectivité équipée de panneaux solaires ou regroupée autour d’une éolienne; mais cela reviendra très cher et cela ne me paraît envisageable qu’en situation de pénurie: pourquoi en effet stocker de l’électricité chère alors que l’on dispose à tous moments d’une électricité beaucoup moins chère?
Brièvement :
je ne crois pas que la surface nécessaire soit pertinente pour traiter de l’interet du PV. Car je pense qu’il doit se developper principalement sur les batiments. L’exemple de méga centrale PV me laisse dubitatif (le plus gros projet de centrale en allemagne fait 40MW pour 200 terrain de foot de surface). Imaginez des immeubes de bureau (type la défense)avec des panneaux intégrés en brise-soleil, quel interet de comparer avec la surface au sol d’une centrale nucléaire?
Le départ de mes commentaires partait du calcul tres personnel de Labruyere qui voudrait comparer une centrale nucléaire a des installation PV non raccordées au réseau…
Le prix est, il est vrai, le principal critere de choix actuellement, dommage. Effectivemment le PV reste un moyen couteux.
La filiere PV est encore émergente, les prix vont fortement décroitre avec la mise en oeuvre de moyens de production de silicium spécifique et l’augmentation de la demande.
C’est toujours dommage de voir des arguments des pro-nucleaire démonter sytématiquement toute tentative développement d’autre formes d’energie, aussi minimes soient elles, l’ogre a peur de la souris ? Et dans 15 ans on dira : mince on est obligé d’acheter des compétences et du materiel à l’etranger par ce qu’on n’a pas dévelopoer les filières EnR.
>Et dans 15 ans on dira : mince on est obligé d’acheter des compétences et du >materiel à l’etranger par ce qu’on n’a pas dévelopoer les filières EnR.
Je n’en serais pas surpris, mais pour des raisons bien différentes des vôtres.
Considérant les efforts de recherche considérables de l’industrie informatique dans les semi-conducteurs (ainsi que la recherche spatiale), une percée pour l’énergie photovoltaïque a (très) longtemps semblé proche. Malheureusement il faut se rendre à l’évidence que la solution, si elle existe, devra venir d’autres technologies. Les mieux placées actuellement sont les nanotechnologies, pour lesquelles Grenoble s’est positionné parmi les plus avancés.
Or depuis peu la recherche dans cette voie est menacée en France par des groupuscules se réclamant de l’écologie, qui qualifient ces recherches de “nécrotechnologies” et réclament leur arrêt… consternant.
@seb, je ne suis ni pro, ni anti, ni ogre , ni souris. Je n’ai rien contre le développement des énergies renouvelables et plus on pourra en faire, mieux çà vaudra: il faudra bien en passer par là un jour. Donc, il faut développer la recherche. Mais je pèse le pour et le contre avec les informations dont je dispose.Je suis preneur de toute information nouvelle et je peux fort bien me tromper. Cependant je n’aime pas que l’on essaye de me faire prendre des vessies pour des lanternes .
Certains par exemple ( dites-moi si je me trompe) pourraient croire que l’insistance mise par les antinucléaires sur l’électricité est une tentative pour éliminer le nucléaire en France en essayant de faire croire au grand public qu’il peut être remplacé sans difficulté par de l’électricité renouvelable. Si c’est bien le cas, cela ne frise-t-il pas l’abus de confiance?
Encore une fois ce n’est pas dans l’électricité qu’il faut mettre pour l’instant la priorité, mais dans les économies de carburants ( les biocarburants actuels ne sont pas une solution) et la chaleur.
Le rôle des associations écologistes, et aussi de l’ADEME qui dans ce domaine devrait bien balayer devant sa porte, devrait être de mettre à la disposition du public une analyse critique non biaisée de l’ensemble des solutions proposées à la crise énergétique et environnementale qui se prépare. Je comprends que Sortirdunucléaire se contente d’être antinucléaire, c’est sa raison sociale. Je le comprend moins de Greenpeace, dont on ne voit que le combat antinucléaire ( peut-être est-ce de la faute des médias?) . Un exemple: j’ai cherché très longtemps sur le site de leur association si elle avait une position sur les dangers du charbon. J’ai fini par trouver un texte adressé aux autorités belges qui exprimait des positions très voisines de celle que j’ai présentée dans notre débat ( à l’exception du contenu en éléments radioactifs, comme c’est curieux!) et de belles photos d’un calicot placé sur une centrale à charbon Thaïlandaise et c’est tout . Aucune action en Allemagne, au Danemark, en Espagne, en Pologne , en Ukraine et plus généralement en Europe où il meurt chaque année plus de personnes à cause de la pollution atmosphérique due au charbon qu’il n’en mourra jamais en 70 ans à Tchernobyl à cause des radiations ( sans parler bien sûr de l’effet de serre et du reste). Aucune action contre la construction qui est prévue en France de centrales à charbon ou au fuel qui ne seront pas équipées de dispositifs de captage de gaz carbonique. Serait-ce que Greenpeace ait peur que le grand public découvre ce que certains de ses membres savent, c’est-à-dire que le charbon est infiniment plus dangereux que le nucléaire, et que sans nucléaire, on va tout droit au charbon. Est-ce vraiment une attitude responsable de la part de cette association?Si vous en connaissez certains, vous feriez bien de les secouer un peu!
Pour en revenir au post initial qui parler de recouvrir les toitures de panneaux solaires…
Je voudrais rebondir sur la phrase suivante :
“Il faut entre 5 et 7 ans de production d’un panneau PV en silicium pour qu’il produise l’energie nécesaire à sa fabrication.”
Dans la mesure ou les panneaux peuvent constituer en soi une couverture, combien économise t’on en énergie grise par la non production d’une surface équivalente en tuiles de terre cuite ?
@biotop, le toît solaire intégré ( couvertures+panneau photovoltaïque +chauffe-eau solaire) est bien sûr intéressant dans son principe. Mais cela ne diminue pas la consommation en énergie grise liée à la fabrication des panneaux solaires et la production de CO2 qui l’accompagne, ni la production de CO2 liée à la production d’électricité photovoltaïque. Le gain de CO2 lié à la non fabrication des tuiles me paraît minime. Il y a mieux à faire dans l’économie d’électricité et dans l’économie de chauffage.
Greenpeace ne se limite pas au combat antinucléaire, elle propose notamment une reflexion globale sur l’énergie (du meme type que Negawatt) a travers sa campagne “révolution énergétique” : en gros sobriété, efficacité, renouvelables. Et elle met la priorité sur l’isolation de l’habitat.
Je crois que si ces associations se préoccuppent tant du nucleaire c’est principalement qu’elles jugent le potentiel de danger (proliferation, dechets, risque accident, terrorisme..) tres disproportionné par rapport a l’energie produite (2% de l’energie mondiale, 16 % en France).
Le débat de départ était bien : une centrale nucléaire ou du pv, et pas remplacer tout le nucléaire par du pv. Le débat prioritaire dans le secteur électrique devait etre plutot (et la je crois qu’on est tous d’accord) : remplacer l’epr et les nouveaux moyens thermiques programmés par de la sobriété et de l’économie (ce qui est tout a fait possible).
Un rapport (tres anti-nucleaire) vient de paraitre, rédigé par l’oxford research group. Pas encore lu dans le détail mais intéressant malgré quelques lacunes. Je vous invite à en prendre connaissance.
>Greenpeace ne se limite pas au combat antinucléaire
C’est pourtant ça qu’on voit. Combien d’assauts sur les centrales thermiques?
>elles jugent le potentiel de danger
C’est en plein avec ça que des gens comme Labruyère et moi sommes en désaccord: craindre un risque potentiel d’un côté, négliger les (immenses) dégâts réels de l’autre.
>Je vous invite à en prendre connaissance.
Auriez-vous un lien SVP?
A propos une dernière fois du photovoltaïque: grâce aux documents proposés par les uns et les autres, on peut se faire une idée plus précise de ses performances: ainsi les données chiffrées communiquées sur la future centrale Brandis, la centrale photovoltaïque la moins chère au monde et utilisant les meilleures techniques actuellement disponibles permettent de calculer que:
1 les cellules photovoltaïques produiront 100 kWh/m2/an, mais qu’ils n’occupent que les 4/11 de l’installation, qui produira donc 36.36 kWh/m2/an. Cette valeur doit être encore abaissée pour tenir compte de l’autoconsommation de la filière.Rien que pour tenir compte de l’énergie grise, je vois d’après l’étude Hespul qu’il faut à peu près 3 ans pour en produire l’équivalent; Brandis étant prévue pour durer 20 ans, ce qui je suppose correspond à la durée de vie attendue des panneaux solaires.La production réelle par m2 d’installation est donc en fait de l’ordre de 30 KWh/m2 . En tenant compte des autres postes d’autoconsommation, 25 kWh/m2 /an me paraît le bon ordre de grandeur.
2-On annonce une production de 40 GWh correspondant aux besoins annuels de 10 000 foyers. La consommation annuelle d’un Allemand étant en fait de 7000 kWh/an ( source AIE key energy statistics), il ne s’agit en fait que de 5700. Pour produire ainsi la consommation annuelle des 82 millions d’Allemands,et en tenant compte de l’autoconsommation,il faut occuper environ 23000 km2, soit à peu près6% de la surface de l’Allemagne. A noter que la valeur annoncée très souvent de 10 000 km2 trouvables sur le toît des bâtiments me semble inexacte. En France, la surface totale des bâtiments ne serait en fait que d’environ 3000 km2. 4000 km2 en Allemagne?A vérifier.
3- le prix spécifique étant annoncé à 3250 Euros/kW installé, le prix de revient attendu est donc de 0, 32 cEuro par kWh/produit, à comparer aux 0, 03 de l’électricité nucléaire en France ( source DGEMP).
4- 25 000 tonnes de CO2 évitées par an, soit environ 600g CO2/kWh produit.Cela est à peu près conforme à la structure de la production d’électricité allemande, qui est essentiellement à base de combustibles fossiles.Mais cela fait vraiment cher à la tonne. En France, d’après la convention ADEME/EDF, une installation de ce type ajouterait 180g CO2/kWh, soit 7000 tonnes de CO2 .
@Seb les 2 % de l’énergie mondiale que représenteraient le nucléaire, c’est la désinformation classique et lassante de Green Peace, utilisée pour fanatiser les ignorants. Le nucléaire représente 16% de l’électricité mondiale, l’hydroélectricité à peu près autant, solaire et éolien moins de 0,5%. Le reste ( 68 %), c’est du fossile et surtout du charbon ( 40 %); si vous considérez que le nucléaire, c’est 2% de l’énergie mondiale, alors le charbon utilisé à produire de l’électricité ( 70 % de la production actuelle) en représente 5 %. Or la contribution du charbon à l’énergie mondiale est de l’ordre de 25%, et 70% de 25, çà fait 17,5 %. Vous êtes donc dedans d’un facteur supérieur à 3. Les dirigeants des associations antinucléaires n’ignorent bien sûr rien de tout cela!Mais pourquoi ont-ils donc besoin de ces malhonnêtetés pour convaincre?
Bonjour
Personnellement, je pense qu’il faut agir.
j’ai donc construit une maison selon les idees que j’avais en tete depuis que j’ai 20 ans (41 aujourd’hui)
- j’ai mis 2000 Wc de PV. Oui, ils sont fonctionnels depuis 1 an, et dans 4 ans, ils auront ‘rembourse’
le cout energetique de leur production.
- j’ai 20 m2 de solaire thermique, pour le chauffage et l’eau chaude sanitaire. je complete par une chaudiere a buche: 6 steres cet hiver pour une maison de 170m2 habitables.
-la maison est en bois. Combien coute en CO2 une maison en parpaings ?
-clim provencale: un tuyau pompe l’air frais dans le sous sol en été.
-recup eau de pluie: une citerne de 10m3 simplement en etancheifiant un volume du vide sanitaire sous une terrasse. elle n’est pas encore opérationnelle, mais c’est pour le printemps: arrosage jardin et 2 chasses d’eau WC.
bon, j’ai casse ma tirelire. et alors ? la maison brule, comme dit l’autre, et les gens regardent toujours leur porte-monnaie et la rentabilite a cours terme, ils oublient leurs enfants dans la maison.
L
A partir du mois de mars 2007 en Allemagne , une nouvelle centrale solaire va être construite à Brandis par la société Juwi . Cette centrale n’utilisera que des panneaux à couches minces CIS , c’est à dire fabriqués SANS SILICIUM .
Le prix de REVIENT du kWh produit par cette centrale sera de 15 cts d’euro alors que le prix ttc au compteur en Allemagne est de 19 cts . Quand on compare le prix du kWh PV , c’est bien avec le prix ttc au compteur qu’il faut comparer . Avec un ensoleillement de 840 h d’équivalent plein soleil ( selon le logiciel fourni par la communauté Européenne ) , 25 ans de production et un prix de revient de 3.250 euros le kWc , on arrive bien à : 3250 / ( 850 x 25 ) = 0,15 euro .
Pour plus de précisions avec google taper “juwi brandis” .
Cette nouvelle technique , non seulement n’utilise plus de silicium , mais permet au prix de revient du kWh de fortement diminuer . Bien entendu cette entreprise veut faire des bénéfices et devra payer des salaires et des charges , elle vendra donc le kWh avec une marge bénéficiaire , mais pour une installation par un particulier le prix de REVIENT est le seul prix qui intervient . L’objectif de cette entreprise est justement de répandre à grande échelle la production d’électricité PV sur les toîts des particuliers .
La production avec cette technique CIS ne fait que commencer , et les entreprises productrices de panneaux annoncent déjà des baisses de prix importantes dans les années qui viennent . On peut noter que le prix de 3.250 euros le kWc est le prix installation comprise . Dans le cadre d’une auto installation comme c’est possible au Japon ( panneaux vendus à très faible marge dans les grandes surfaces de bricolage ) on pourrait encore descendre le prix de revient du kWh .
Si on reprend le calcul pour le sud de la France ( toujours avec l’ensoleillement moyen donné par le logiciel mis à disposition par la communauté Européenne pour cette région ) , on arriverait en reprenant le prix de revient du kWc installé en Allemagne à :
3.250 / (1300 x 25 ) = 0,10 euros ; alors que le kWh ttc au compteur en France est de 11 cts ttc .
Avec l’autre nouvelle technique du DSSC qui est annoncée pour bientôt , les prix de revient du kWh sont prévus encore descendre . Il est bon de temps en temps de réactualiser ses données , parce que les choses évoluent très vite ; et elles ont particulièrement bien évolué en 2006 . Déjà en 2007 on constate que l’évolution en cours et à venir va remettre en cause les situations établies et bouleverser les belles certitudes de ceux qui sont restés avec les données de l’an 2000 . Données qui en matière de PV sont à ranger dans la préhistoire .
Dans un autre domaine , en Allemagne le développement rapide et important des éoliennes de ces denières années a permis en 2006 , d’arrêter une 3e centrale nucéaire . La prochaine s’arrêtera en 2008 ou 2009 . C’était prévu 2008 , mais un recours est en cours . Le nombre d’éoliennes a passé le cap des 20.000 unités fin 2006 et passera celui des 22.000 fin 2007 . On voit bien que quand la volonté est là , les choses évoluent et c’est exactement ce qui manque en France .
Pour Claude, l’Allemagne si vertueuse émet considérablement plus de CO2 par habitant que la France (pour la production d’énergie en France, 6.16t CO2/hab en Allemagne 10.15tCO2/hab, rapport IEA 2004).
Qui est en retard ?
L’Allemagne ( si vertueuse ) n’a pas la production d’hydroélectricité française à cause de sa géographie ( moins de montagne ) . Ce qui la pousse à développer les énergies propres et ainsi aller vers plus d’indépendance énergétique au plus vite , contairement à la France qui se croit à l’abri avec son hydroélectricité et son nucléaire et qui s’endors sur ses lauriers .
Pourtant le nucléaire n’est en aucun cas une garantie d’indépendance énergétique contrairement à ce que nous dit la propagande officielle . Nous n’avons pas de ressource d’uranium ni en France ni dans les territoires d’outre mer . Avec le nucléaire , c’est comme avec le pétrole et le gaz , nous sommes totalement dépendants de l’évolution géopolitique du monde . Croire que la situation géopolitique actuelle restera figée en l’état est un pari osé , pour ne pas dire stupide .
L’Allemagne l’a bien compris , mais apparemment pas tous les Français .
La France se croit bien installée dans une rente de situation et donc dispensée de se remuer , mais le réveil pourrait bien être difficile un jour où l’autre .