Les grandes lignes directrices d’un modèle énergétique pour la France.

Rappelons qu’il s’agit de diviser par 4, d’ici 2050, les émissions françaises de CO2.
Pour cela il faut largement freiner l’usage des énergies fossiles carbonées : pétrole, gaz et charbon. Ceci par des économies et des substituts.
Outre l’énergie nucléaire, les énergies alternatives adaptées à notre pays sont connues et techniquement maîtrisées : biomasse*, géothermie, solaire (essentiellement thermique) et économies d’énergies émettrice de CO2. [Je ne cite ni l’éolien, inadapté dans le cas très particulier de notre pays comme je m’en suis expliqué par ailleurs, ni l’hydro-électricité dont on ne peut guère attendre plus en France].
Ces trois énergies renouvelables (biomasse*, géothermie, solaire thermique), vertueusement propres, présentent l’inconvénient de coûter cher. A moins d’un pétrole à 100$/bbl voire plus, les simples mécanismes économiques n’en assureront donc pas le développement par la seule initiative de consommateurs soucieux de leur porte-monnaie ….
Il faut donc en financer les usages : subventions, elles existent déjà mais il faudrait pouvoir les développer considérablement. Malheureusement l’état des finances de notre pays n’est pas compatible avec la dimension du problème: multiplier par 4 ou 5 (passer de 10 Mtep/an à 40 ou 50 Mtep/an) l’usage des renouvelables (sans éolien, voir ci-dessus). La source de financement doit être, selon le principe du pollueur-payeur, la taxation du carbone émis…donc de tous les usages énergétiques du pétrole, du gaz et du charbon : ceci jusqu’à ce que soient, peut-être un jour, maîtrisées et opérationnelles les techniques (très coûteuses en argent et en énergie) de capture et stockage du carbone.
La croissance (puisque nous n’en sommes pas encore dans nos pays développés -à tort je pense- à la stopper et encore moins à lui substituer la décroissance) ne pourra se suffire d’un tel développement des renouvelables (multiplication par 4 ou 5) : la France devra maintenir son nucléaire et le développer.

*biomasse thermique : beaucoup plus efficace que de passer par les bio-carburants, la biomasse thermique se substituant à du fuel de chauffage qui devient disponible pour les moteurs diesel routiers. Dans quelques décennies, les bio-carburants “plante entière” remettront en cause ce théorème.

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