PROPOSITION 7. Rendre accessible au consommateur une information lisible du bilan énergétique des produits
Par mediateur le 29 mai 2007
Thème(s) : Consommation, décroissance, Aménagement, urbanisme, production
Mots clés : étiquetage, carbone, consommation, proposition
Nota : cette proposition est commune aux ateliers “Aménagement du territoire, urbanisme et modes de production” et “Consommation responsable, décroissance énergétique”.
Description de la proposition
Rendre accessible au consommateur une information lisible du bilan énérgétique des produits (y compris agro-alimentaires) prenant en compte l’analyse complète du cycle de vie en particulier la fabrication et la fin de vie.
Cette disponibilité d’information constituerait la base pour des actions incitatives, fiscales ou réglementaires dont la nature devra faire l’objet de débats et décisions politiques.
But de la discussion
La proposition ci-dessus est issue des phases 1 et 2 du processus du débat MDE. Ici, pour la troisième et dernière phase, nous vous invitons à compléter ou préciser la proposition, si nécessaire, et à discuter de ses conditions d’application et d’appropriation. En fonction de vos contributions, une nouvelle version de la proposition pourra être formulée et remise en débat… Fin de la participation : le 28 juin.
Pour bien participer dans cette dernière phase, reportez-vous à ce mode d’emploi du site.
Comme cela est indiqué dans le compte rendu de l’atelier sur la consommation responsable/décroissance, il serait intéressant que l’étiquette énergie donne des éléments de comparaison sur la consommation du foyer par rapport à celle de foyers dont le logement est de surface similaire et est situé dans la même région. Cela pourrait aussi aidé les fournisseurs d’énergie à mettre en place des certificats d’économie d’énergie.
Je trouve aussi que la notion de double étiquetage (prix de revient énergétique en euro et consommation en watt) pourrait être un plus. En effet, nous ne connaissons généralement pas le prix de revient énergétique de l’appareil que nous achetons dans des conditions normales d’utilisation. Et pourtant, cet élément pourrait aussi influencer notre acte d’achat.
Si l’étiquette énergie permettait à tout le monde de savoir que le coût global (coût d’achat + coût d’utilisation) d’une lampe équipée d’une ampoule fluocompacte ne sera que de 12 euros sur 5 ans au lieu de 45 euros pour une ampoule classique, ne serions-nous pas plus nombreux à acheter des lampes à économies d’énergie ?
Il ne faut pas oublier non plus la nourriture:
- Produire des légumes consomme beaucoup moins d’énergie que la viande.
- Produire des légumes de saison localement consomme beaucoup moins que des légumes exotiques lointains.
Il n’est pas indispensable de manger de la viande tous les jours.
Aujourd’huit quand vous vendez votre maison un bilan nergétique doit être fait, … et il y a des surprises.
Pour évitez ces surprises et permettre une prise de conscience plus rapide, donner des informations dans la facture sur la consommation moyenne en gaz , électricité et eau par personne ou m2 me semble un minimum.
Concernant le bilan énergétique des habitats, attention !! Un gars vient, regarde comment la maison est construite et sort un papier avec une estimation qui vaut ce qu’elle vaut, à savoir que cela ne s’appuie sur aucune mesure.
L’accès à l’information est effectivement fondamental, prenons l’exemple d’un rayon de fruits, on pourrait imaginer un truc du genre :
Pomme, provenance Argentine, 5 euros / Kg, 5 fois plus de CO2 que les mêmes de France
Pomme, provenance France, 2 euros / Kg, 5 fois moins de CO2 que les mêmes d’Argentine.
Ce serait un premier pas, le 2é pourrait être : pourquoi continuer à commercialiser une marchandise que l’on peut produire sur place ?
un bilan énéergétique basé sur l’analyse complète du cycle de vie c’est bien mais il faut encadrer le mode de calcul et le faire vérifier par un organisme indépendant pour sortir des affres de l’autodéclaration.
De plus on a vu des produits pour lesquels deux analyses différentes donnaient des résultats contradictoires (ex bioéthanol)
On a aujourd’hui tout les éléments de calculs afin de dfinir au centime près le coût de n’ importe quel objet de consommation.
Pourquoi ne developpons nous pas les même outils de calculs pour définir au centime près le coût environnemental de chaque produit de consommation?
Quoi qu’il en soit, de tels outils de calculs sont obligatoire si l’on veut établir une taxe carbone indexée sur le coût environnemental de production…
Désormais pour l’électroménagé il existe un code lettres/couleurs très visible et compréhensible par le plus grand nombre pour indiquer la consommation énergétique de ces appareils. Il ne serait pas très compliqué d’adopter ce même étiquetage pour les produits de type fruits et légumes. Il faudrait à priori une notation pour la provenance et la saison.
D’accord avec Olivier Fridez: “Pourquoi ne developpons nous pas les même outils de calculs pour définir au centime près le coût environnemental de chaque produit de consommation ?
Chaque produit , cela signifie aussi pouvoir mesurer le coût de l’énergie grise (l’énergie et les matières premières nécessaires à la production d’un produit fini). Et là; grosse surprise: on découvrira qu’il faut autant d’eau et de kWh pour construire 10 Twingos que 2 BMW X3. Les esprits citoyens ou pas pourront comparer et discuter sur des chiffres clés indiscutables. Vroum, vroum
D’accord avec jerome
Et la encore plus grosse surprise, on commence à montrer du doigt non pas celui qui roule avec une grosse voiture bien cher que personne ne peu se payer, mais plutôt celui qui à les moyens financiers et qui se permet encore de polluer avec pour seul souci l’image qu’il va “véhiculer” avec sa “belle voiture”…
Dans un système où tout est construit en fonction de l’apparence, une telle mesure serait révolutionnaire…
Ce système serait en effet idéal. Mais une ACV coute très cher et prend beaucoup de temps. On peut l’envisager sur certains produits “lourds” (une voiture, une maison, …) mais cela devient plus difficile pour les fruits par exemple. On pourrait alors fonctionner sur un mode statistique (une tomate du Brésil consomme tant) mais les detracteurs vont arguer chacun de leur specificité et remettre en cause cette “moyenne”, brouillant les cartes pr le consommateur.
Je pense donc qu’il faut plus fonctionner au cas par cas, et trouver des accords selon les secteurs.
A defaut d’accord, un système plus simple serait la traçabilité: on pourrait indiquer sur les produits la provenance de tous les élements principaux, ou présents à une teneur supérieur à x %. Ce serait un premier pas. Toutes les etapes du cycle de vie ne serait pas prises en compte, ni tous les indicateurs, mais le consommateur pourrait savoir…
A l’heure actuelle le consommateur n’a aucun moyen de savoir ce qu’il en est du cout énérgétique de son produit. Il faut donc améliorer ça et ce pour tous les produits. Je pense qu’on pourrait aussi ajouter un mention claire sur le devenir du déchet : issu de produit recyclé, recyclable systématiquement, selon les installations communales…etc. Bon le problème c’est qu’il y aura beaucoup d’infos sur l’étiquette. Mais, je voudrais bien pouvoir acheter des produits économes en énergie et qui se recyclent.
dune.7, je ne suis pas tout à fait d’accord avec vous :
- si je prends l’exemple des fruits et légumes, il y a une étiquette dans les supermarchés qui affiche la provenance du produit, donc il est très facile, à quiconque il me semble, d’acheter des pommes de France plutôt que celle d’Agentine (cas vécu),
- de même que d’acheter un article qui vient de Chine par rapport à un autre produit en Europe, je suis d’accord, ce n’est pas possible pour tout.
Maintenant, effectivement, il faut développer l’éducation pour faire comprendre aux gens l’importance de réduire, par exemple, le transport de marchandises et ce que ça coute à l’environnement.
Mais si les supermarchés, par exemple, arrêtaient simplement de vendre des pommes d’Agentine, on progresserait à grand pas.
Il suffirerais de dénoncer les accords internationaux,et d’importé que les produits ne pouvant être cultivé ou fabriqué en france.Obliger ainsi les grandes entrprise de relocalisé leurs production avec des règles environnemetales strictes.
ainsi on économise sur le transport,la fabrication ou la culture.on diminue notre chomage.Ces sociétés mutinationale et autre pour ne pas perdre le pouvoirs d’achat des europeens et des francais en particuliers dans ce cas si.
reviendrais ou payerais de grosse taxe pour comme même vendre leurs produirs au consommateurs que nous sommes.
Belinunda dit : « Je trouve aussi que la notion de double étiquetage (prix de revient énergétique en euro et consommation en watt) pourrait être un plus. »
Ce double étiquetage devrait être, sans aucun doute, un plus.
Personnellement, je regarde l’étiquetage de la consommation en watt. Or, cet étiquetage n’est pas toujours appliqué, ou alors il est bien difficile à trouver, puisqu’un bon nombre de fois, je ne le trouve pas. Et cet étiquetage là, devrait être déjà appliqué. Il y a pleins de produits dont on ne connaît pas la consommation en watt, sauf quand ceux-ci consomment beaucoup de watt, alors c’est considéré comme un produit performant, comme les aspirateurs, les radiateurs, etc… « Tel aspirateur à une puissance de 700 watts, celui-ci à une puissance de 900 watts, il est beaucoup puissant. » Phrase entendue dans la bouche d’une vendeuse d’aspirateur.
En ce qui me concerne, il y a bon nombre de fois, où j’ai du mal à connaître la consommation en watt d’un appareil. Tout particulièrement dans les catalogues par correspondance. Sauf pour les aspirateurs, parce que ça donne leur puissance. Et pour quelques autres produits, sans que je sache pourquoi, mais ça n’est pas mentionné pour tous. Mais ceci, tient plutôt d’une information sur le produit, que de son étiquetage. Cette information devrait être tout le temps mentionnée dans les catalogues par correspondance, sans qu’on ait à téléphoner à l’enseigne pour chaque produit où la consommation en watt ne figure pas dans le catalogue.
Je pense aussi qu’un seul chiffre pour la consommation en watt d’un produit est insuffisant.
Bien des produits ont plusieurs sortes de consommations. Les radiateurs, les ordinateurs (avec les différents modes de veilles de ceux-ci, comme : extinction du moniteur, arrêt des disques durs, mise en veille, et peut-être d’autres veilles encore, sur les ordinateurs plus récents que celui sur lequel je travaille aujourd’hui. Je parle des veilles visant à la gestion de l’alimentation en énergie, et pas de l’écran de veille qui lui, vise à ne pas abimer les pixels de l’écran).
Devrait être également mentionné la consommation en veille de tous les appareils qui ont une veille. Même s’il est préférable d’éteindre tout à fait un appareil. Il y a des fois où on doit laisser un appareil en veille, soit pour enregistrer une émission de télé quand on dort, soit pour d’autres raisons. Cela obligerait les constructeurs à concevoir des veilles économes en énergie. Ce qui est très loin d’être le cas général.
Cela devrait être mentionné également pour les veilles ayant la réputation d’être faibles en consommation, comme la consommation des LEDs (Diodes électro-luminescentes). J’ai acheté une prise multiple avec un interrupteur, qui permet de ne pas avoir à débrancher toutes les prises, et il y a une LED, dans l’interrupteur, qui sert de voyant montrant que les prises sont alimentées. Rien n’est écrit sur ces prises multiples quant à la consommation de cette veille. Même une consommation si minime soit-elle, devrait être mentionnée. Comme le dis le slogan du ministère de l’écologie, il n’y a pas de petits gestes quand on est soixante millions à les faire.
Je viens de parler de l’information de la consommation en watt des produits électriques, donnée par les catalogues de vente par correspondance.
J’achète moins souvent dans un magasin. Je ne suis pas sûre que l’information de la consommation en watt figure sur les cartons d’emballage de tous les appareils électriques. Il est trop tard pour que j’aille dans un magasin, vu qu’aujourd’hui est le dernier jour pour faire des commentaires.
C’est aussi ça, l’accès pour le consommateur à une information lisible. Et bien sûr, cela devrait valoir aussi pour le bilan énergétique.
Comme ce bilan énergétique devrait aussi figurer dans la présentation des produits dans les catalogues par correspondance.