La consommation annuelle imputable à l’éclairage public en France est de 5.35 TWh pour environ 8.6 millions points lumineux ce qui représente près du tiers de la facture énergétique des communes. Cette énergie à 100% d’origine électrique participe de fait aux émissions de CO2. L’évolution en France de la consommation due à l’éclairage public ne va pas dans le bon sens puisqu’elle est passée de 70 kWh/habitant en 1990 à 91 kWh/habitant en 2000. Cela s’explique à la fois par l’utilisation d’un éclairage mal-adapté et par une surenchère des niveaux d’éclairage. Il suffit pour preuve d’observer les photos satellites prises de nuit pour voir le gaspillage d’énergie envoyée dans l’espace par l’Europe. Pourtant, des mesures très simples sont possibles aujourd’hui en utilisant le bon sens et la technologie actuelle à notre disposition.

Dans le cadre de la maîtrise de l’énergie, il faut s’attacher à supprimer toute source de lumière qui n’éclaire pas efficacement ce pourquoi elle a été conçue et en priorité toute lumière dirigée au dessus de l’horizontale qui participe en particulier à l’éblouissement des personnes et contribue au phénomène de pollution lumineuse dommageable pour la préservation de l’environnement nocturne et en particulier pour la biodiversité de la faune et la flore (voir le site www.anpcn.fr pour plus d’information). Par exemple, il faut supprimer toutes les boules lumineuses dont plus de la moitié de l’énergie est perdue vers le ciel, et de manière générale utiliser des luminaires encastrés dans leur réflecteur avec des vasques à verre plat pour limiter la diffusion de lumière vers le haut. D’autre part, il est de la responsabilité de tous (particuliers mais aussi commerçants et industriels) d’éteindre la lumière quand elle n’est plus utile. Un constat frappant est l’éclairage des monuments historiques ou des zones industrielles pendant toute la nuit et en particulier des parkings vides des supermarchés où le gaspillage d’énergie est affligeant.

En utilisant des lampadaires efficaces énergétiquement (par exemple les lampes au vapeur de Sodium) n’éclairant qu’en direction du sol et en réglant correctement les puissances d’éclairages (10 lux est largement suffisant la plupart du temps !) couplé à des régulateurs de tensions diminuant les puissances pendant la seconde partie de nuit (entre 0h et 6h), les communes peuvent facilement faire 30 % d’économies (source ADEME) sur leur facture énergétique tout en diminuant d’autant les émissions de gaz à effet de serre. Les chiffres démontrent que si tout l’éclairage inefficace énergétiquement en Europe était modernisé, les économies sur les frais de fonctionnement approcheraient déjà les 4,3 milliards d’euros, équivalant à des économies de CO2 de 3.5 millions de tonnes par an (Source: Philips Lighting).

10 Votes | Moyenne: 5 sur 510 Votes | Moyenne: 5 sur 510 Votes | Moyenne: 5 sur 510 Votes | Moyenne: 5 sur 510 Votes | Moyenne: 5 sur 5(10 votes, moyenne: 5)
Chargement ... Chargement ...