Les contributions de titijt :

 Garantie, déchets, incinération

Par titijt le 13 avril 2007
Thème(s) : Aménagement, urbanisme, production
Mots clés : Aucun

Une autre source importante d’émission de gaz à efft de serre sont les déchets. D’une part l’incinération relargue du CO2 et l’enfouissement du méthane (pire).

Un petit exemple : jeune papa, j’ai besoin d’une moulinette pour préparer les repas de bébé…. Mon fils a 22 mois et nous en sommes à 3 moulinnettes HS qui sont parties à la poubelle. En définitive, j’ai récupéré celle de 1973 qui servait à mes repas étant enfant….qui marche encore.

Améliorer la durabilité des produits permettrait d’éviter d’incinérer beaucoup de choses en plastique qui concourent à l’émission de CO2. Idem pour les emballages.

Sur que nos industriels savent faire mais ils se sont adaptés à la demande qui est désormais habituée à acheter des produits provenant de Chine et qui sont moins chers (et de moins bonne qualité que ce qui se faisait ici). Les industriels européens pour continuer à exister ont du baisser leurs couts au détriment de la qualité.

Imposer des garanties contractuelles bien supérieures à ce qui se fait actuellement obligerait les fabriquants à améliorer la durabilité des produits. Ceux-ci seraient plus chers mais ne seraient plus “jetables” ou moins fréquemment. Les produits d’importation seraient concernés et les fabricants asiatiques notamment seraient obligés de s’adapter (peut être avec retard ce qui rétablirait au moins provisoirement l’équilibre).

En tout état de cause, si un produit ne pouvait être commercialisé en Europe qu’assorti d’une garantie obligatoire de 5 ans, la taille du marché pourrait faire que les chinois par exemple, modifient leurs gammes de produits plus solides et plus propres et les généralisent.

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 Efficacité des mesures

Par titijt le 6 avril 2007
Thème(s) : Consommation, décroissance, Aménagement, urbanisme, production
Mots clés : ,

Le problème des gaz à effet de serre est un problême différent de celui de tous les autres polluants atmosphériques. Jusqu’à présent, la société a eu à faire face à des défis localisés. Un voiture qui rejetait des NOX ou du SO2 posait surtout un problème de santé publique dans l’agglomération où circulait cette voiture. Après quelques années de recherche, les moteurs se sont améliorés fortement de ce point de vue. On peut donc toujours faire quelque chose (à condition que ce soit imposé par des normes (Euro 1,2,3 et 4….)). Reste que le niveau de pollution ne décroit pas mais il s’agit d’un autre débat car si les voitures polluent 2 fois moins, il y en a deux fois plus….

Dans le cadre des GES, le problème est global. Chaque molécule de Co2 produite en Chine comme en France a le même impact sur l’avenir et non la santé de l’ensemble des espèces de la planète. Le défi est autrement plus important car tant la cible que le responsable se moquent éperdument des frontières.

De même que la mondialisation s’est imposée aux décisions économiques planétaires (et même individuelles : licenciements et délocalisation) elle s’impose aux impacts environnementaux. Comment résoudre le problème sans mondialiser les solutions ? Surtout si l’on reprend en compte la composante rentabilité économique de ces solutions.

Un exemple. On parle beaucoup de lampes à basse consommation d’énergie. C’est bien. Mais on en parle pour dire que tous les français doivent en avoir chez eux. Vu le coût de chacune de ces ampoules, c’est dommage.

Compte tenu de la part de nucléaire dans la production électrique nationale, chaque kWh est produit contre 90 g de CO2 (c’est désormais un attrait supplémentaire du nucléaire qui outre le faible coût de production et l’indépendance énergétique s’impose dans nos choix énergétiques de demain). Un kWh d’électricité thermique entraîne un rejet allant jusqu’à 10 fois plus de CO2.

Il serait donc, pour les 8-10 euros que coute une ampoule, 10 fois plus productif en matière de baisse des émissions d’installer cette ampoule chez un chinois qui utilise de l’électricité faite au charbon.

Il en va de même sur des équipements plus lourds. Il serait plus logique d’investir 10 millions d’euros pour remplacer une chaudière vétuste dans une briquetterie du Brésil que pour améliorer un chaudière récente en France qui a bénéficié d’améliorations technologiques et offre un rendement supérieur, même si elle reste perfectible. Le rendement en terme de baisse d’émissions de GES par euro peut être multiplié et c’est ce qui compte.

L’objectif à atteindre est de ramener le niveau des émissions planétaire à celui des années 50 pour que les mécanismes naturels compensent les émissions (si ils n’ont pas été endommagés par les errements récents comme la déforestation par exemple). Il y a du boulot !

De nombreuses organisations proposent leur intermédiaire pour permettre aux « écocitoyens » volontaires de compenser financièrement leur CO2. Ces organisations utilisent cet argent selon ce principe et financent des projets de par le monde. Pour quelques centaines d’euros, on peut compenser totalement l’impact en matière de GES de sa famille (électricité et transports).

Si l’objectif est de baisser le niveau global de CO2 et si l’on dispose de moyens financiers pour ce faire, il est donc plus efficace d’employer cet argent là où il y en a le plus besoin.

Un moyen plus efficace de promouvoir de telles initiatives serait de permettre de défiscaliser totalement les dons apportés à de telles organisations. Le plafond annuel de la défiscalisation accordée pourra être en plus ajusté pour correspondre à un niveau de compensation de CO2. Le contrôle du fonctionnement des organismes de compensation pourra se faire au travers d’agréments prenant en compte un ratio de rendement minimal de l’argent employé et pourra intégrer une obligation de préférence nationale ou communautaire dans le choix des prestataires retenus pour procéder aux travaux ainsi financés.

L’avantage d’une telle mesure serait qu’elle permettrait d’aiguiller des flux financiers vers des pays majoritairement en voie de développement. Les critères d’éligibilité de ces projets permettraient de financer des équipements publics. Reste à se poser la question de l’opportunité d’intervenir sur des installations privées, ce qui pour des questions de logique pourrait aussi se faire mais au travers de prêts sans interêts.

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 Etiquetage CO2 et autres GES

Par titijt le 5 avril 2007
Thème(s) : Transport, Consommation, décroissance, Aménagement, urbanisme, production
Mots clés : , , ,

Je rebondis sur la contribution de fthanron de procéder à un étiquetage du cout energetique des produits de consommation….

C’est une très bonne idée qui mérite d’être développée.

La société telle qu’elle est actuellement démontre son incapacité à préserver l’environnement. Seule la rentabilité économique entre en ligne de compte dans les prises de décisions qu’elles soient individuelles ou d’entreprises ou même d’état. En gros, l’environnement est pris au piège de la logique économique puisque le cadre légal le veut ainsi.

En tant que résidant guyanais, un exemple frappant de ce qui précède est fourni par du ….riz. Traditionnellement, en Guyane, on produit du riz. Jusqu’à un passé récent, plusieurs compagnies se partageaient les rizières. Depuis quelques années, un groupe international espagnol a pris pied localement en rachetant une de ces entreprise, puis une autre….

L’immanquable s’est produit, par souci de rentabilité, on a fermé une des deux usines. Celle qui reste ne permet pas de produire du riz blanc (alors que l’autre le pouvait) est restée en activité.

Jusqu’alors, le riz guyanais était produit localement et emballé et alimentait le marché local, le surplus étant exporté. Les cartes ont changé. Désormais, on expédie le riz en Espagne où il est débarassé de son enveloppe et est empaqueté avant de retraverser l’atlantique pour se trouver dans les étalages guyanais.

Mais voilà, c’est plus rentable comme ça (économiquement et seulement économiquement bien sur).

A ce niveau intervient l’affichage du cout environnemental du produit. Toujours dans le cas de notre riz, la note serait salée mais le coût de production du riz de par le monde (main d’oeuvre et réglementation environnementales souples) est tellement faible que je ne vois pas comment par le seul affichage on fera changer les habitudes de la société (il s’agit même ici de son mode de fonctionnement). Seuls quelques “engagés” seront prêts à payer des produits propres plus chers.

Si l’on fait un parallèle avec le tabac, l’affichage en caractères gras de “fumer tue” est beaucoup moins efficace pour dissuader les fumeurs que l’augmentation des taxes. Je ne dis pas qu’il faut faire de même pour l’environnement puisqu’il existe une alternative…Il n’existe pas de tabac bon pour la santé mais en faisant évoluer les modes de fabrication des produits, on peut en diminuer l’impact. Toujours est-il que ce qui oriente les choix est l’argument financier. La solution est a mon avis hybride et consiste à touver un équilibre en augmentant le prix des produits “sales” et en baissant celui des produits propres pour les rendre plus attractifs que les premiers.

Dans ce cas, la créativité des fabriquants sera libérée et la baisse des couts de productions e l’augmentation perpetuelle des marges qui nous gouverne sera mise contrainte et forcée dans la direction du développement durable.

Dans un premier temps, l’affichage serait interessant mais devra rapidement évoluer pour constituer un support d’assiette de taxe (pourquoi pas la TVA indexée sur un indice environnemental permettant de moduler de 0 à 33%).

Reste à savoir ce que l’on prend en compte dans cet indice. Si l’on reprend encore l’exemple de notre riz : il est officiellement produit en Espagne. S’arrêter à considérer l’énergie de l’usine Espagnole et le transport retour, on passe à coté de nombreux paramètres :

- Le trajet aller. Cet indice doit prendre en compte l’indice de toutes les matières premières entrant dans le produit final en production et transport. Matière première qui en cascade répercutera et cumulers l’ensemble des indices de ses sous-matières premières. Cela devrait rapidement inciter les producteurs à réfléchir à la distance de leurs approvisionnements pour améliorer leur rentabilité.
- Dans les coûts de production, devront être intégrés le cout environemental des personnels et bureaux (chauffage…), bref, tout ce qui touche à l’entreprise et notamment les couts des déplacement domicile-travail des employés et leurs déplacements professionels. Cela ouvrira des voies d’amélioration sociale ( télétravail, organisation de transports collectifs) et permettra d’intégrer au processus environnemental les activités de services.

A ce moment là, l’économie se retrouve prise au piège de l’environnement qui devient l’enjeu de rentabilité économique et de concurrence sans que les prix évoluent de manière sensible.

Avec quelques mesures fiscales, on peut redresser la barre en ayant toutefois ménagé un temps d’adaptation nécessaire à la mise en place d’un indice fiable.

Si seulement les pays riches (europe, amérique du nord japon) mettent en place de tels dispositifs, ces pays consommant la majorité des produits du monde, la mondialisation de l’orientation de la concurrence serait inévitable et rapide.

Même si un système plus efficace qu’une TVA à reimaginer existe (mise en place d’un quota individuel de CO2 fondé sur l’indice précité) il imposerait une double comptabilité (monétaire et CO2) utopique à mettre en place bien qu’il permettrait au travers d’une bourse mondiale de conduire à des transferts d’argent des pays consommateurs vers les pays sous-consomateurs assistant leur développement (fondement du développement durable) développement se faisant au travers de produits optimisés environnementalement puisque la recherche et développement des pays industrialisés tournerait à plein régime.

En résumé, en dessous des lipides (nocifs à notre santé), une ligne gaz a effet de serre (nocifs à celle de nos enfants présents et à venir) mais qui sert à déterminer le prix final du produit ce qui se révèlera plus efficace qu’une ligne goudrons d’un paquet de cigarette à bas prix.

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 eclairage urbain

Par titijt le 4 avril 2007
Thème(s) : Aménagement, urbanisme, production
Mots clés : , , ,

En France, l’éclairage public comptait fin 1998 6,5 millions de points lumineux après une envolée record du nombre de lampadaires installés surtout pour soit disant améliorer la sécurité des biens et des personnes. Ces lampes fonctionnent en moyenne 4000 heures par an et consomment la bagatelle de 4,9 milliards de kWh par an.

Ceci indique que chaque point lumineux consomme en moyenne 188 W.

Des solutions existent au travers de têtes d’éclairage à LED composées d’environ 300 ou 500 diodes consommant 30 à 50 W pièce.

A titre d’exemple, sur le site web de la mairie de Lille, on lit que la ville dispose de 22376 foyers lumineux d’une puissance totale de 3580 kW soit 160 W en moyenne.

On apprend sur ce même site que les objectifs de la ville en matière d’éclairage urbain sont :
1° la sécurité des personnes et des biens
2° la mise en valeur nocturne de l’espace
3° (le meilleur) l’harmonie du mobilier urbain d’éclairage et son environnement

Je pense qu’il serait urgent d’imposer aux communes un objectif plus salutaire que l’harmonie esthétique à savoir la compatibilité de l’éclairage avec L’Environnement. Si tout l’éclairage public était remplacé par des diodes on aurait :

- 3,9 milliards de kWh d’économies annuelles ( 195 millions d’euros…) ;
- plus de 200 millions d’euros d’économies de maintenance (quasi nulle avec les LED contre environ 45 E par lampadaire traditionnel)
- sur la base d’énergie produite au fioul 3,5 millions de tonnes de CO2 en moins par an et en tenant compte du nucleaire 350.000 tonnes (même si cela permettrait plutot de se passer de quelques centrales thermiques)…

Alors qu’est ce qu’on attend ?

Les mêmes calculs menés sur l’éclairage domestique et les lampes basse consommation amène à des chiffres de même grandeur.

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 Outre mer

Par titijt le 3 avril 2007
Thème(s) : Bâtiment
Mots clés : , , , , ,

Actuellement existe dans les départements d’outre mer un double dispositif d’incitation à l’intégration de technologies énergies renouvellables pour la construction :

-Le dispositif du crédit d’impôts comme en métropole associé à un rachat de kWh par EDF valorisé à 40 centimes,
- La loi Girardin sur la défisalisation qui dans le cas d’une construction à vocation de résidence principale permet de défiscaliser sur 10 ans 25% du prix de la maison. La défiscalisation est portée à 29% si il y a emploi d’énergies renouvellables.

Tout d’abord, il existe un travers sur la loi Girardin. Si quelqu’un investit seulement 700 euros dans un chauffe eau solaire par exemple, il récupère les 4% qui lui rapportent donc environ 8000 euros. En général, l’”effort” s’arrête ici.

Si l’on est intellectuellement honnête, on peut réinvestir les 7300 euros restants dans les énergies renouvelables. Pourquoi pas sur du photovoltaïque. Dans ce cas, ces 7300 associés aux 7300 de crédit d’impôts restants permettent d’installer “gratuitement” environ 15 m² de panneaux produisant environ 1,8 MWh par an, revendus à EDF 720 euros.

Le seul hic est que même si cela rapporte, ce n’est pas avant quelques années et le montage est très compliqué.

Un moyen efficace serait de réformer ce système dont beaucoup profitent, engloutissant des crédits qui pourraient être mieux employés.

Sachant que l’ensemble est gratuit, il ne serait pas abusif de l’imposer. Dans ce cas, pour chaque permis de construire délivré, le constructeur aurait obligation d’accueillir un chauffe eau solaire et des panneaux posés par EDF vers qui seraient redirigés les crédits ( 4% bonus girardin et primes ADEME et crédit d’impôts). De plus dans ce cas, EDF ne serait plus tenu d’acheter l’électricité produite aussi cher. Pour le constructeur, c’est totalement transparent.

Donc, sans investir plus d’argent public et en baissant le cout de revient du renouvelable pour EDF, on arrive en quelques années à produire des MW, répartis sur tout le territoire, limitant en outre les pertes liées au transport.

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