Comment réduire notre impact sans passer par la décroissance?
Par freyr le 12 avril 2007
Thème(s) : Consommation, décroissance
Mots clés : décroissance, dette écologique
IMPOSSIBLE
“celui qui croit à une croissance infinie dans un monde fini, est un fou ou un économiste”
partant de ce principe je souhaite que nous brisions le mythe de la croissance, solution salvatrice pour remédier aux maux de la planète!
Je crois que nous vivons sur une planète qui a ses limites et en les dépassant tous les ans nous affaiblissons sa capacité! Ce que l’on appelle la dette écologique, date à partir de laquelle l’humanité a épuisé les ressources que la nature pouvait régénérer. L’humanité la dépasse tous les ans de plus en plus tôt.
19 décembre 1987, la première dette écologique
en 2006, nous avons dépassé le seuil de régénération le 9 octobre!
Je sais que ces chiffres sont arbitraires et peuvent être contesté!
Nous pourrions aussi prendre l’exemple de l’empreinte écologique pour montrer que l’humanité surexploite la planète.
Ce qui est important, c’est d’être persuadé que nos activités ont un impact sur l’environnement et que, aujourd’hui cet impact a des conséquences qui vont aller en s’aggravant au fil du temps si nous ne réagissons pas.
Plus tôt nous interviendrons pour résoudre ce défit, moins grave en seront les conséquences.
J’ai envie d’entendre un autre refrain que celui du “il faut relancer la croissance” pour ceci ou cela……
“Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.” Albert E.
C’est pour cela que je crois aux valeurs de la décroissance, ce n’est pas un retour au moyen-âge comme veulent le faire croire ces détracteurs mais un simple retour au bon sens!!!
avec comme “devise”
“moins de biens, plus de liens”
merci
david
www.decroissance.org
www.decroissance.info
voila 2 sites pour compléter le sujet
Vous avez complètement raison, mais c’est un message aujoud’hui difficile à faire passser. Et ce pour plusieurs raisons : d’une part parce que les convaincus ne sont pas assez nombreux et ne parlent pas assez fort ; les autres, eux, reçoivent 24h/24 que l’important c’est la croissance.
C’est comme pour le problème de la dette du pays, plusieurs économistes disent que ce n’est pas un problème fondamental et que la comparaison entre un ménage et un pays n’a pas lieu, les entendez vous ?? Ben non.
Et puis la décroissance, c’est un autre monde, un monde plus en accord avec les thèses de “La fin du travail” de Jeremy Rifkin qu’avec le “travailler plus pour gagner plus” de Sarko.
Ce message nos politiques n’ont pas été formé pour l’entendre. Il remet en cause trop de chose, car il touche ce que notre société a de plus profond.
Mais même Chirac semble convaincu le libéralisme économique est une “perversion de l’esprit”. Donc ça finira bien par venir…inévitablement.
IMPOSSIBLE et INEVITABLE…Tout à fait d’accord avec ces deux mots. On ne peut pas à la fois dire: il faut moins d’impact et promouvoir la croissance…des impacts. L’ampleur de la tache à accomplir pour surmonter l’epreuve du réchauffement climatique s’apparente plus à une révolution qu’à des mesures.
Sortir de la logique de croissance, compte tenu de l’organisation de la société actuelle revient à la révolutionner. En revanche, comme dans toute révolution, on sait d’ou on part mais il est impossible de prédire ce qui va advenir.
Il me semble que la fréquence d’emploi par nos politiques du terme croissance est assez récente (il y a 15-20 ans on n’en entendait jamais parler…) et semble coincider avec l’augmentation de la dette. En bref, nos politiques ont surendetté la France (et le monde) et le seul moyen qu’ils ont de payer les traites tout en gardant des marges de manoeuvres est de promouvoir la croissance. Programmer la décroissance permet de prévenir l’inéluctable collision dans le mur où nous conduit la dette.
Pour clore le parallele avec la révolution, celle écologique ne pourra être réellement efficace que si elle est trotskiste (planétaire) car la société est faite d’une multitude d’individus qui auront du mal à avaler des mesures contraignantes si les voisins continuent dans les errements actuels.
Promouvoir la décroissance n’est en tout cas pas vendeur et offre peu de perspectives d’élections à un candidat qui en ferait une partie de son programme…Pourtant certains illustres politiques ont rassemblé les foules en parlant de “sueur de sang et de larmes”.
Enfin, la croissance économique est intimement liée à la croissance démographique….
Il reste à espérer que les politiques prennent le taureau par les cornes et sortent des logiques clientélistes car ce qui sera à faire alors sera plus facile et acceptable que ce qui devra être fait quand les évènements contraindront à agir. Mieux vaut prévenir que guérir… Même si l’heure ne semble plus vraiment à la prévention, disons : Mieux vaut une bonne pilule qu’un remède de cheval.
Bravo !