après le pétrole
Par mariflorelien le 7 mars 2007
Thème(s) : Modèle énergétique
Mots clés : algue, énergie, carburant, Pétrole
Bonjour,
Le problème source, prioritaire, est de résoudre le défi qui se pose à nous maintenant à savoir comment allons nous faire sans pétrole ? Dans très peu d’année, plusieurs dizaines tout au plus, c’est à dire demain, il faudra mettre une croix sur l’or noir ! http://oleocene.org/index.php En partant de ce constat, sans ce liquide précieux, comment faire fonctionner nos sociétés, et mettre en place des énergies alternatives ? En effet, un grand nombre de matériaux sont à base de pétrole, les infrastructures en dépendent ! Comment faire fonctionner les usines, acheminer les matériaux, élaborer, construire et distribuer les éléments qui constitueront les alternatives à tout ce qui sera améné à remplacer le pétrole ? Il faut trouver de toute urgence plusieurs sources d’énergie rentables qui soient capables de faire fonctionner des sociétés entières ! Sinon, ce sera le chaos mondial !
Je ne veux pas être pessimiste, ainsi j’espère que l’homme malgré sa propension à détruire son environnent, saura grâce entre autre à ce genre de discussion, trouver des solutions pour s’en sortir ! Par exemple, un carburant à base d’huile d’algue http://www-sop.inria.fr/comore/shamash/index.html qui si cela se confirme, pourrait dans un proche avenir, permettre aux populations de continuer à se déplacer et d’utiliser la force motrice sans rajouter de C02 dans l’atmosphère! Ce qui est déjà pas si mal ! Ce n’est qu’un début d’un changement d’ère !
quelqu’un a-t-il entendu parler du moteur à eau de Pantone ? et expérimenté ?
C’est un exemple de doute que l’on peut avoir, mais aussi d’espoir; ceci étant, il parait que le Pantone en question est en prison…
L’eau est en abondance sur terre, mais après le pétrole, comment contruirons-nous des moteurs ? Pour les réaliser en grande quantité il nous faudra posséder une énergie bon marché ! Il en va de même pour tout. Ainsi comment élaborer des panneaux solaires photovoltaïques, des voitures moins polluantes, des éoliennes, des centrales nucléaires etc…. si dans 50 ans le pétrole, le gaz seront si chers qu’il ne sera plus possible de l’utiliser dans une économie rentable. Prenons l’exemple de l’éolienne. Selon l’ASPO (ASSOCIATION POUR L’ÉTUDE DU PIC DE PÉTROLE ET DE GAZ ) voici le problème de fond:
(je copie-colle un extrait de la newletter n°63 http://oleocene.org/newsletter/newsletter63fr.pdf )
“Les matériaux d’isolation, les matières plastiques et les fibres de carbone qu’on trouve dans les pales de l’éolienne sont souvent fabriquées avec un carburant fossile, le pétrole. L’autre matériau majeur de l’éolienne est le béton. La pierre est extraite de la carrière, broyée et triée. Le sable est dragué et nettoyé. Le ciment se fabrique en extrayant du calcaire et de l’argile, et en les cuisant ensemble. Puis le tout est transporté sur site, mélangé et coulé. De rustiques routes d’accès doivent être construites pour aller assembler et ériger l’éolienne sur site terrestre. Des visites de maintenance doivent être financées, particulièrement pour les sites off-shore où l’environnement est corrosif et violent. Ces activités sont supportables aujourd’hui car l’énergie qu’elles requièrent vient de carburants fossiles abondants et facilement transportables.
Enfin, à l’énergie utilisée dans les activités et procédés ci-dessus, il faut ajouter les ajouts
d’énergie « amont » ou annexes, l’énergie utilisée - proportionnellement - pour construire et
maintenir les machines qui font le travail, pour construire et maintenir les usines et les ateliers où les procédés sont déployés, et pour fournir les opérateurs humains des machines et des locaux. Aujourd’hui, avec une énergie fossile encore abondante et bon marché, l’équation économique- valeur de la production d’énergie moins le coût de l’énergie nécessaire - est positif Maintenant, faites le même calcul en l’an 2100, quand l’énergie fossile sera très rare et chère. Vous avez une éolienne et vous voulez en fabriquer une autre identique en n’utilisant pas plus d’énergie que celle que la première peut produire sur sa durée de vie. En première analyse, l’énergie renouvelable qui est à votre disposition est de l’électricité, pratique pour un usage local immédiat mais qui voyage mal, que ce soit dans des batteries ou via des kilomètres de câble. Si vous la convertissez en un substitut du pétrole comme de l’hydrogène, environ 60 % de l’énergie de départ est perdue dans les procédés d’électrolyse, de compression, de liquéfaction, et de reconversion pour faire se mouvoir un véhicule au moyen d’une pile à combustible
.
Walter Youngquist a déclaré en 1999 : « Cinq litres d’essence contiennent la même énergie
qu’une tonne de batteries électriques traditionnelles ». Ainsi, en l’absence d’un carburant liquide aisément transportable et bon marché, la solution alternative pourrait être l’électricité, par petites touches, provenant d’une foule de générateurs d’énergie renouvelables, stratégiquement placés le long de la route qui va de la mine à l’aciérie puis au site final. Le transport transocéanique serait un autre problème. Peut-être, compte tenu de la pénurie d’acier, il se ferait par bateaux en bois, tirés par des voiles ou des cerfs-volants, par petits tonnages. Pour une tonne transportée, comparée à un minéralier, l’équipage d’un bateau à voile serait numériquement plus grand.
Je ne peux pas quantifier en chiffres les dépenses et les productions d’énergie soulignées ci dessus, ou leurs équivalents économiques, mais leur complexité et les vastes besoins en énergie m’ont convaincu que ce qui est possible aujourd’hui, grâce aux carburants fossiles, sera pratiquement impossible quand la seule énergie disponible sera la maigre fourniture électrique d’éoliennes et similaires.” Fin de citation;
Aussi, à mon avis, l’urgence du débat, est de savoir qu’elle énergie allons-nous utiliser dans quelques dizaines d’années en sachant que le pétrole sera exclu ! Car toutes les améliorations souhaitées dans les différents thèmes de ces débats risquent de ne servir à rien !
Le carburant à base d’algues: il me semble que le problème de fond en ce qui concerne les biocarburants est le très faible rendement de la transformation de l’énergie solaire en énergie chimique stokée dans les plantes, de l’ordre du %.Par conséquent les carburants tirés des algues ne pourront jamais constituer qu’une toute petite proportion de notre approvisionnement énergétique, compte-tenu de la quantité d’énergie nécessaire et à déduire pour cultiver la matière première, la conditionner et la transformer en carburants, à moins d’y consacrer d’énormes surfaces, tout comme plus généralement les biocarburants. Les bilans d’énergie et d’émissions de gaz à effet de serre dans ce domaine , sous la pression des lobbys agricoles mais pas seulement, ne sont actuellement pas sincères, et l’ADEME en particulier s’honorerait en les faisant connaître avec précision et objectivité.
Quelques commentaires (d’un ancien pétolier) à la contribution initiale de mariflorélien.
1. Nous sommes encore loin (je dirais de l’ordre de 100 ans, peut-être plus) de la fin du pétrole. Ce qui nous menace (ou nous protègera grâce à la préservation du climat) c’est la pénurie: elle est à notre porte, voire dans l’entrée de la maison terre d’où la tendance générale à l’augmentation du prix.
2. Mais l’âge du pétrole se terminera avant son épuisement (de même que l’âge de pierre ne s’est pas terminé faute de pierre: je ne suis pas l’auteur de cette analogie brillante; de même l’âge du charbon ne s’est pas terminé faute de charbon)
3. La pénurie rend urgente l’économie de cet or noir (ne plus le gaspiller comme ressource énergétique) afin d’en réserver l’usage à la pétrochimie d’où sont issus des milliers d’objets d’usage quotidien et universel.
4. Il est difficile de dire aujourd’hui quel sera, chronologiquement, le premier facteur de réduction de la consommation de pétrole: le problème climatique ou la pénurie et le problème de prix qui lui est associé.
5. Les § 1, 2, 3 et 4 ci-dessus peuvent être répétés à l’identique pour le gaz naturel.
6. Les ressources planétaires de charbon sont beaucoup plus importantes que celles de pétrole et de gaz. Or avec du charbon on sait faire (depuis bien longtemps: avant la 2ème guerre mondiale) du gaz et des carburants liquides.
Quand nous aurons atteint le pic du pétrole et du gaz, se peut-il que le spectre de la pénurie approchant, le prix de l’or noir monte de telle façon qu’il ne sera plus possible de l’utiliser pour faire fonctionner l’économie mondiale de manière rentable come cela est suggéré sur le site de l’ASPO dont le lien est dans mon premier message ? Et est-il raisonnable de penser que ce pic se situe dans un avenir plus proche que les dates avancées par les autorités compétentes officielles ? Dans l’affirmative, seront nous prët à temps pour la transition qui nous fera changer d’ère ?
” Les ressources planétaires de charbon sont beaucoup plus fortes que celles de pétrole et de gaz” .Certes, mais les réserves, c’est-à-dire les quantités réellement exploitables dans des conditions économiques, sont moins importantes qu’on ne le croit: les calculs de ressources agglomèrent en effet des situations très différentes selon les pays, depuis la veine de 20 mètres d’épaisseur exploitable en découverte sur des centaines de km2, comme aux Etats-Unis et en Australie jusqu’à des veines de 50 cm situées à 1500 mètres de profondeur. La France a encore des ressources de charbon, mais n’a plus de réserves, à moins d’accepter d’exploiter du charbon en le subventionnant à hauteur de 3 à 4 fois le cours mondial .L’Allemagne se trouve maintenant dans cette situation et la Pologne va bientôt suivre, et sans doute dans un avenir assez proche l’Ukraine On va donc assister en un temps relativement bref à ce qui se passe actuellement sur le pétrole: la concentration des réserves dans un petit nombre de pays: Etats-Unis, Chine, Inde, Australie, Afrique du Sud, Indonésie, Colombie.
Mais le plus important n’est pas là: au rythme actuel d’augmentation de la consommation énergétique mondiale, le “pic” du pétrole, c’est-à-dire le moment où la production possible de pétrole commencera à décliner inexorablement, est attendu entre 2010 et 2030 selon qu’on est optimiste ou pessimiste. Celui du gaz devrait survenir environ 15 ans plus tard, et celui du charbon environ 15 après celui du gaz. L’utilisation du charbon por produire des carburants rapprochera encore cette dernière échéance.Une modération énergique de notre consommation énergétique est donc indispensable immédiatement, car sinon , nous serons incapables de faire face à cette situation.
Merci Labruyere pour cette réponse. Vous confirmez que nous sommes à l’aube d’une nouvelle époque ! De toute façon, le pétrole, le gaz et le charbon sont fossiles ! C’est à dire qu’un jour ou l’autre, au rytmne actuel et à venir, il viendront non pas à manquer comme le souligne Jacques frot un peu plus haut (merci Jacques pour votre intervention) mais à se raréfier puisqu’il sont soutirés à une vitesse beaucoup plus rapide qu’ils s’élaborent ! Aujourd’hui, j’ai la très nette impression que l’humanité n’est pas prête à imaginer la vie sans pétrole, ni gaz ni charbon alors que ceux ci vont devenir tellement chers qu’il ne sera plus possible de les utiliser dans une économie rentable ! Quoi pour replacer ces énergies fossiles ? On a vu plus haut, que la plupart des matéraux que nous utilisons pour fabriquer tout ce qui nous entourent dépendent de ces énergies ! Si nous ne trouvons pas alternative rapidement que va t-il se passer ? Allez donc voir le site de l’ ASPO qui détaille cela.
C’est assez facile , il n ‘y a aucunes alternative sèrieuse au pétrole ,
mais des dizaines de “petites solutions” .
Cela dit , l’un des problèmes que tout le monde oubli et qui fera que l’espèce humaine ne pourra pas survivre trés longtemps ,
La démographie planétaire , nous nous reproduisont comme des rats , sans réfléchir pourquoi , sans ce soucier des conséquences , et demain (2050) le chiffre de
12 000 000 000 d’humains cera atteint
le metro en heure de pointe sur tout le globe !
alors on pourra planter autant d’héoliennes que l’on voudra , tapisser les champs de panneaux solaires , etc …
tant qu’il n’y aura pas de régulation de cette marée de sperme modiale , “notre” avenir a long terme est plus que compromis …
merci de vos réactions ,
A partir de l’année prochaine, la production mondiale de pétrole va décroître à un rythme de plus en plus élevé, pétrole “conventionnel” facile à extraire ou pétrole dont les conditions d’extraction sont difficiles, très coûteuses, techniquement risquées et aléatoires, très coûteuses aussi pour l’environnement.
Lire : http://travail-chomage.site.voila.fr/energie/fin_petrole.htm
Une estimation très optimiste prévoit une décroissance de la production de 2 % par an, conduisant à une production réduite de moitié dans 35 ans. Mais la réalité semble devoir être bien différente.
Avec une décroissance progressive de 1%, puis 2% … 5%, nous aurions une production limitée à 80 % dans 12 ans et à 50 % dans 20 ans de celle d’aujourd’hui.
Les réserves de pétrole ont été surestimées, soit pour des raisons politiques pour les pays de l’OPEP, soit pour des raisons financières dans le cas des compagnies.
Le volume des nouvelles découvertes est depuis longtemps inférieur à celui de la production.
Le maximum de découvertes a été atteint en 1962. Depuis 1981 le volume produit chaque année est supérieure à celui des nouvelles découvertes. Actuellement, le volume produit est 3 à 4 fois supérieur au volume découvert.
La décroissance de la production peut être très rapide comme le montre la Norvège (- 15 % en 4 ans), la Grande-Bretagne (- 38 % en 6 ans), l’Australie (- 34 % en 5 ans).
Le nucléaire, les piles à combustible et les biocarburants sont des solutions illusoires.
Le devenir de l’agriculture et comment nourrir les populations sont des aspects méconnus de la disparition du pétrole, comme celui de la surpopulation.
C’est le moment de consommer beaucoup moins d’énergie et de se préparer à des réalités contraignantes, en changeant de façon radicale notre mode de vie, l’organisation du territoire (passer de l’exode rural à l’exode urbain), l’urbanisme, l’architecture, l’organisation économique et sociale.