Avions
Par belita le 6 avril 2007
Thème(s) : Transport
Mots clés : avion
Je suis étonnée que le thème du transport aérien ne soit pas abordé, alors que c’est un facteur de pollution si important, surpassant celui de l’automobile et celui du chauffage domestique. Il n’est guère abordé non plus dans la presse, ni à la radio. Au contraire il est question d’accroissement du traffic, du tourisme de masse, de construction de nouvel aéroport. Les lobbies ont-ils réussi à en faire un sujet tabou?
Pas tabou, mais les vols aériens représentent 2% des GES rejetés au niveau mondial.
Très très loin de la voiture donc. C’est important oui, surtout pour dénoncer des folies comme l’A380 ou l’ouverture totale du marché aérien qui vient d’être signé entre l’UE et les USA.
Mais à ce jour, c’est juste une grosse goutte d’eau.
Pour votre information le transport routier représente 93% des rejets de CO2 en Europe.
Je me corrige, le transport routier représente 93% des rejets de CO2 de tout le secteur du transport (route, fluvial, aérien, rail).
Oui mais c’est le secteur d’émission qui augmente le + et il faut donc aussi qu’il stabilise puis réduise ses émissions. Sinon le message serait : “laissez votre voiture au garage et prenez l’avion” ?
Voir les infos du RAC sur cette question :
http://www.rac-f.org/rubrique.php3?id_rubrique=243&PHPSESSID=b5c55ad1997ad719ff6b6b6d97d1a8ab
C’est vrai l’avion est une véritable catastrophe pour plusieurs raisons :
Il faut considérer qu’une personne rejette autant de CO2 pour 1 km en avion que pour un km en voiture ( en moyenne ) . Mais le problème est qu’un voyage en avion , c’est souvent plusieurs milliers de km en 1 jour . En terme de rejet de CO2 des mesures réelles sur la période 2003-2004 (moyennes comptabilisées par Air France sur l’ensemble de son trafic sur un an) donnent les chiffres suivants :
- Court courrier (distance 1000km) : 134 gCO2/voyageur/km
- Long courrier : 96 gCO2/voyageur/km
et il est bien précisé par passager , ça veut dire qu’un couple qui va en Thaïlande à 10 000 km de Paris rejettera autant de CO2 que s’ils avaient fait ce même trajet chacun dans sa voiture soit au total 40 000 km A/R soit 9,2 tonnes de CO2 .
Dans un rapport de greenpeace j’ai lu ceci : “L’inclusion de la moitié des voyages aller-retour des touristes français et étrangers au départ ou arrivant en France par avion représenterait selon nos calculs de l’ordre de 33MT CO2-e, à comparer aux 502 Mt d ‘émissions de la France entière en 2000 (dont 147 attribués aux transports) ” …. on est loin des 2% cités ci-dessus .De plus la croissance du traffic aérien est de 13% par an .
Enfin il faut savoir que le CO2 et autres GES rejettés par l’avion restent dans l’atmosphère car plus légers et ne seront jamais absorbés par la végétation .
C’est vrai que les gens ne savent pas cela , j’ai même entendu une fois des gens dire qu’ils allaient prendre l’avion ( transport en commun ) à la place de leur voiture pour leurs vacances en France !!! Idem des gens font du vélo toute l’année jusqu’à 10000 km par an pour leurs petits trajets et anéantissent cet effort sur un voyage . Allez sur n’importe quel site internet et vous y verrez une pub pour les voyages en avion ( week-end en sicile , en tunisie , en andalousie sont vraiment courants )
Donc que pouvons-nous faire :
1° ne pas prendre l’avion sauf raison professionnelle ou familiale incontournable
2° expliquer autour de soi à quel point l’avion est néfaste au climat .
Je suis entièrement d’accord avec tout ce qui est dit ici.
J’étais même plus pessimiste que les 2% des GES dans le monde entier : dans le milieu, les (rares) personnes qui s’intéressent à ce sujet, on murmure plutôt 3, 4 voire plus…
Et avec minimum +10% par an dans les prochaines années…
Il faut aussi rappeler que le transport aérien est avant tout (encore) réservé à une élite alors que de nos jours, le moindre ouvrier smicard a (ou peu avoir) une bagnole (1 litre d’essence = 10 min de SMIC aujourd’hui contre 30 min il y a 30 ans…)
Donc l’avion uniquement quand c’est indispensable et fini les vacances aux caraïbes tous les ans…
Tout a fait d’accord avec vous, je voudrais juste ajouter que le transport aérien est encouragé, hé oui, le kérozène ( a ma connaissance ) n’est pas taxé !!!
Je suis d’accord pour éviter les voyages superflus mais une petite question touchant le sort économique de la France?
Quel est la part des touristes visitant la France qui sont venus en avion?
Pensez -vous que ce serait positif qu’ils ne viennent plus?
heyben , si on incite à moins prendre l’avion ou si simplement les gens comprennent qu’il ne faut plus le prendre , il y aura certes moins de touristes étrangers en France mais aussi moins de touristes français à l’étranger et ces derniers redécouvriront notre pays , il y aura donc une compensation . De plus, rien n’empêche par exemple les touristes européens notamment à venir en France en train , il faudra simplement changer les habitudes qui consitent ç visiter un pays en coup de vent ( un week-end à paris grace à l’avion ) mais plutot passer une semaine ou deux en France si on est venu en train .
Bref d’un point de vue économique , ce que l’on perd d’un coté , on le regagnera de l’autre !
Belita. Le transport aérien très grande distance, dans les connaissances actuelles des choses, ne sera pas abandonné, mais avec les TGV trans européen (en voie de réalisatuion) qui roulent à 300 km/h et bientôt plus, le transport aérien européen ne sera plus nécessaire,d’autant plus qu’il est plus confortable de voyager en train et que la destination arrive toujours en centre-ville. Pour les autres continents ce sera la même chose. Le chinois pour visiter Paris prendra toujours l’avion; le suédois et le hongrois prendront le train. Il faut avoir confiance.
Je rebondis sur l’intervention de gdid95 pour signaler un fil que j’avais ouvert au début de débat sur la nécessité d’un moratoire concernant les projets de nouveaux aéroports, à ma connaissance : Un 3é à Paris et un 2é à Nantes.
Mais vous en connaissez surement d’autres :
http://ledebatmde.org/archives/262
Il serais logique d’interdire l’avion pour les courtes distances et le limiter au transports intercontinentales, dans la majorité des cas il faudrais autoriser un transports que ci il nen’existent pas de moins polluants.
De plus une taxation carbone serais nécessaire pour que les autre transports redeviennent compététifs par rapports à l’aviation qui n’avais jamais été taxé.
A ma connaissance, les différences de chiffres sur la part de l’aérien s’expliquent par le fait que le secteur aérien n’est pas pris en compte dans les inventaires internationaux type Kyoto, donc, faute de nomenclature, les chiffres divergent.
Ex : un passager US qui vient passer 2 semaines à Paris et 1 semaine à Prague : comment réartir le CO2 émis : tout pour les USA ? 1 tiers pour chaque pays ? pro rata temporis ? –> faute de règle, on ne compte pas.
Corollaire : la part de l’aérien est donc nécessairement minimisée dans les chiffres publiés.