Cessons les combats d’arrière-garde
Par Jacques Frot le 11 mars 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : Aucun
L’avenir énergétique de la France, comme celui du monde entier, pose des problèmes techniques et comportementaux difficiles.
On aura besoin de tout.
Se battre contre le nucléaire ou contre les renouvelables sont devenus des combats d’arrière-garde.
Il faut passer à autre chose: utiliser l’énergie la mieux adaptée au bon endroit et dans les bonnes circonstances.
Se battre contre le nucléaire, un combat d’arrière garde ? Ne serais ce pas l’inverse ? On sait déjà que le nucléaire n’est PAS une réponse à l’échelle de la planète (ce sont même des pro nucléaires qui le disent, et même sur ce débat.
La plupart des pays ont déjà abandonnés le nucléaire (autriche danemark, allemagne, …) ou sont en train d’en sortir. Combien la France mettra t’elle de temps est la seule question qu’on se pose.
Le CO2 n’est pas le seul problème. La pollution air eau sol et l’épuisement des ressources naturelles en sont aussi. Sinon, on aurait pu envisager le nucléaire.
Laissons à nos enfants les déchets et les problèmes qu’on a pas su résoudre ………..facile, égoïste,..
Si, bien sûr, le nucléaire est UNE réponse. Les pro-nucléaires le disent: sinon ils ne seraient pas pro-nucléaires.
Mais ce n’est pas LA SEULE réponse. Les pro-nucléaires raisonnables, pondérés, le savent et le disent clairement.
à franck-nat qui a dit :
“Laissons à nos enfants les déchets et les problèmes qu’on a pas su résoudre ………..facile, égoïste,..”
Dans la production d’électricité par fission de l’atome, il n’existe pas de problème non résolu, même en ce qui concerne ce que vous vous plaisez à appeler des “déchets”.
En ce qui concerne les “déchets” haute activité vie longue (HAVL), les seuls qui méritent qu’on s’en préoccupe, une vitrification moléculaire leur rend tout contact avec la nature impossible, pendant tout le temps où leur radioactivité reste supérieure à la radioactivité naturelle. Les études ont montré que leur entreposage dans des sites profonds et correctement choisis ne pose justement aucun problème, ni pour nous, ni pour nos descendants.
C’est leur faible encombrement qui rend cela possible, car si leur masse est imposante, leur volume est ridiculement petit.
Il est extrêmement curieux de constater que certains idéologues font une fixation sur quelques centaines de mètres cubes (80 % de protection comprise) de “déchets” nucléaires, dont la particularité physique est de perdre leur dangerosité au fil du temps, et ne s’inquiètent absolument pas des millions de tonnes de déchets chimiques, aux effets mortels bien qu’ils ne soient pas radioactifs, mal confinés et stockés sans soin particuier la plupart du temps et qui conserveront leur dangerosité pour l’éternité.
Ce sont ces mêmes idéologues qui ont demandé et obtenu la destruction de SuperPhénix, alors que ce réacteur permettait d’éliminer la plupart des “déchets” nucléaires.
C’est à eux que vous devriez demander des comptes.
“les “déchets” haute activité vie longue (HAVL), les seuls qui méritent qu’on s’en préoccupe,”
la chaîne “énergie nucléaire” génère d’autres déchets qui méritent qu’on s’en préoccupe … notamment des déchets du type
“déchets chimiques, aux effets mortels bien qu’ils ne soient pas radioactifs, mal confinés et stockés sans soin particuier la plupart du temps et qui conserveront leur dangerosité pour l’éternité.” …
comment est créé le yellowcake à partir du minerai d’uranium dans les mines ?
quels sont les déchets générés par l’exploitation des mines d’uranium ?
de l’extraction d’uranium, transformation, transport (depuis le Niger, le Canada, l’Australie …), enrichissement, puis exploitation de la centrale, déchets de combustion, mais aussi déchets de démantèlement des mines, déchets de démantèlement des centrales …
Attika, vous avez raison de mettre en lumière la production de déchets au niveau de l’exploitation des mines. Il faut néanmoins se rappeler que
1. contrairement aux énergies fossiles, le cout du combustible représente un pourcentage assez faible de l’électricité nucléaire (l’essentiel du cout étant la construction/réforme des centrales). Autrement dit s’il y avait une volonté politique pour que l’uranium acheté soit produit dans de meilleurs conditions, alors le surcout de l’énergie électrique d’origine nucléaire serait faible.
2. cette pollution est (malheureusement!) négligeable vis à vis des horreurs écologiques associées aux énergies fossiles. Or encore une fois c’est bien à cela qu’il faut comparer le nucléaire, puisque ce sont les seules sources compétitives aujourd’hui.