Les contributions sur le THEME : Rôles nucléaire et énergies renouvelables

Rôles respectifs du nucléaire et des énergies renouvelables dans la réduction des émisssions de gaz à effet de serre et dans les modèles énergétiques du futur.

Le débat proprement dit est maintenant terminé. Les synthèses et propositions finales sont en ligne, ainsi que les vidéos et les enregistrements sonores de l'événement de clôture qui a eu lieu le 11 juillet 2007.

 Proposition 18. Information nécessaire pour faire progresser le débat général sur la maîtrise de l’énergie (reformulé après débat)

Par mediateur le 9 juillet 2007
Thème(s) : Modèle énergétique, Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : Aucun

Synthèse du débat de la phase 3 sur la proposition 18

Les échanges dans la 3ème phase ont essentiellement porté sur ce que pourrait être une “information de niveau intermédiaire à destination des amateurs éclairés” (information intermédiaire entre la communication grand public et l’information scientifique). Il a notamment été suggéré d’adopter une approche “scénarios” pour l’énergie (comme celle du GIEC pour le climat) avec une exigence de choix affichés de la part des politiques et la multiplication de débats entre politiques, experts et citoyens sur le choix des approches techniques et politiques pour mettre en oeuvre un scénario.

La proposition (qui était déjà centrée sur ces aspects) a été reformulée pour pouvoir être lue indépendamment de l’historique de détail de son apparition dans le débat.


Proposition 18. Information nécessaire pour faire progresser le débat général sur la maîtrise de l’énergie

Il est apparu dans le débat qu’il y avait un manque d’information qui se situait à un niveau « intermédiaire » entre la communication à un public non préalablement informé (type fiches d’informations de l’ADEME) et les rapports spécialisés ou sources primaires dont la lecture et l’interprétation sont très difficiles pour le non-spécialiste. La question a été soulevée de ce que pourrait être une information à ce niveau intermédiaire et de comment l’utiliser dans les politiques. Il est proposé d’adopter une approche “scénarios” pour l’énergie (comme celle du GIEC pour le climat), de diffuser ces scénarios de façon pédagogique en invitant les décideurs politiques à prendre position clairement sur celui qu’ils entendent mettre en oeuvre. Au niveau de la définition précise des politiques, il serait utile de multiplier les débats entre politiques, experts et citoyens sur le choix des approches de mise en oeuvre dans chaque domaine.

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 17. Paquet de sources primaires pour l’électricité à échéance de 2020

Par mediateur le 9 juillet 2007
Thème(s) : Modèle énergétique, Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : Aucun

Synthèse du débat de la phase 3 sur le constat 17

Rappel : il ne s’agit pas d’une proposition mais d’un constat de l’état d’une discussion conduite notamment dans l’atelier “Quelle part pour les différentes sources d’énergie électrique”. Les échanges dans la 3ème phase ont porté sur les points suivants :
- Faut-il considérer que la demande d’électricité devrait baisser proportionnellement à la demande d’ensemble d’énergie, ou au contraire qu’elle est destinée à rester constante ou diminuer nettement moins compte tenu d’une pression plus forte pour la réduction de la consommation de pétrole et de nouveaux usages de l’électricité (véhicules électriques, pompes à chaleur) ?
- Demande d’élargir la réflexion en prenant mieux en compte la production électrique utilisant l’énergie des vagues.

Par ailleurs des demandes d’éclaircissement ont été faites sur deux affirmations de M. Bal (ADEME) mentionnées dans le compte-rendu de l’atelier du 9 mai 2007. La première affirmait que la production photovoltaïque ne pouvait pas représenter plus de 1% de l’ensemble de la production électrique à l’échéance (2020) considérée, ce qui représente néanmoins un accroissement important. A l’échéance de 2050, certaines projections (Greenpeace) estiment que le photovoltaïque serait en mesure de fournir 20 à 35 % de l’électricité d’un pays comme la France. Pour cela, il “suffirait” d’installer 10 m2 par habitant, soit 40 % de la surface disponible en toiture. Mais il y a débat sur la possibilité, le coût et les politiques nécessaires pour obtenir un tel résultat (voir 16.).

La seconde affirmait que si la consommation électrique baissait significativement d’ici 2020, alors il ne faudrait installer que peu d’éolien supplémentaire. Cette seconde affirmation s’explique par l’absence de souplesse dans le dimensionnement de la production nucléaire d’ici 2020.

Des reformulations mineures ont été effectuées pour tenir compte de ces points.


17. Paquet de sources primaires pour l’électricité à échéance de 2020

Nature : Bilan provisoire du débat

L’échéance de 2020 a été choisie parce que c’est celle qui fait l’objet d’une récente décision européenne contraignante. Toutes les centrales nucléaires actuellement installées seront encore en fonctionnement à cette échéance. Cette décision prévoit à la fois :
* - 20% de réduction des émissions de GES d’ici 2020 (soit moins ce que ce qui serait nécessaire pour être sur la trajectoire du facteur 4 à échéance de 2050)
* - 20% de la réduction de consommation d’énergie d’ici 2020 par rapport à la « trajectoire tendantielle » (ce qui correspond à 13% de réduction par rapport à 2005)
* - 20% de la production réalisée en énergies renouvelables au niveau européen, la répartition de cet objectif prenant en compte le fait que certains pays (la France principalement) ont une part importante d’électricité d’origine nucléaire : la part d’énergies renouvelables exigée de ces pays sera plus faible.

La consommation actuelle totale en France est de 480 TWh (térawattsheure). Elle s’effectue avec 78% de source primaire nucléaire, 10-11% d’hydraulique, une part encore très faible d’éolien et le reste de thermique fossile. Si on l’applique proportionnellement à l’électricité, l’objectif européen de réduction de la consommation correspond à 400-420 TWh en 2020. Il y a cependant désaccord de certains sur la pertinence de tenter de baisser la consommation électrique en France proportionnellement à la baisse (encore virtuelle) de la consommation d’énergie totale.

Il y a consensus sur le fait que le chauffage électrique constitue un gisement significatif de réduction de la consommation (voir 12. pour ses mauvaises propriétés en termes d’émissions de GES comparativement au reste des usages de l’électricité). Il y a également consensus pour un investissement accru dans le chauffage solaire (au sens large incluant les pompes à chaleur non géothermiques). Au-delà, il y a également consensus sur le besoin d’une réduction de la consommation des ménages qui est 2500 KWh par an en moyenne hors usages thermiques. Cela pourrait aisément être obtenu par une action résolue pour la promotion de seuls appareils efficaces (électroménager et éclairage).

Jean-Louis Bal (ADEME) a présenté l’analyse suivante en termes de place des énergies renouvelables dans le paquet :
* Le photovoltaique ne pourrait dépasser 1% de la production totale d’électricité en 2020, mais cela est tout de même important. Nota : certains acteurs estiment que notamment dans la phase suivante (2020-2050), un développement beaucoup plus important du photovoltaïque serait possible. Mais il y a débat sur la possibilité, le coût et les politiques nécessaires pour obtenir un tel résultat (voir 16)
* Si la consommation est effectivement réduite à 420 TWh, il ne faudra installer que peu d’éolien supplémentaire. Mais attention, sommes-nous vraiment sur cette trajectoire ?

Une discussion a eu lieu sur le point de savoir si l’objectif devait être primordialement la réduction des émissions de GES ou si la réduction de la demande d’énergie était un objectif en soi. Plusieurs participants souhaitent que ce soit l’objectif de réduction des GES qui soit considéré comme primaire, même s’ils reconnaissent qu’il ne peut pas être atteint sans une réduction de la consommation énergétique.

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 15. Impact de plus d’éolien sur les émissions de gaz à effet de serre

Par mediateur le 9 juillet 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : Aucun

Synthèse du débat de la phase 3 sur le constat 15

Les débats dans la troisième phase n’ont pas amené d’éléments nouveaux à cette discussion. Les doutes de certains participants à l’égard des chiffres avancés pour l’impact positif (sur les émissions) d’un parc supplémentaire de 10 GW réparti sur les 3 parcs français ont été réitérés. Ils portent principalement sur le taux de production de 26% (de la puissance nominale installée) dont l’hypothèse est faite dans l’étude RTE citée. Le constat d’accord / désaccord n’a pas été reformulé.


15. Impact de plus d’éolien sur les émissions de gaz à effet de serre

Nature : Données issues d’une étude récente conduite conjointement par l’ADEME, EDF et RTE, faisant l’objet d’un relatif consensus avec des réserves de certains sur le niveau de production possible par rapport la puissance nominale installée.
Avertissement : Il s’agit d’un modèle prenant en compte les données empiriques existantes (sur les parcs déjà installés).

L’installation de parcs éoliens représentant 10 GW (10 milliards de Watts) de puissance nominale et répartis sur les 3 bassins éoliens français (Mer du Nord, Atlantique, Méditerranée) a été étudiée. Elle a conclu que compte tenu de l’indépendance météorologique assez forte entre les 3 parcs, notamment en hiver, cette installation conduirait à une production de 23 Térawatts heure (23 milliards de KWh) par an. Cela représente 26% de la production à puissance nominale installée ou l’équivalent la production annuelle de centrales thermiques à puissance de 2.8 GW. Compte tenu du fait qu’une part significative de cette production se produirait en période de pointe hivernale et se substituerait donc à de la production thermique, il en résulterait une réduction d’émissions de 250g de CO2 par KWh produit.

Documents : Etude RTE PPI 2005 (nota : le chiffre de 250g de CO2 évité / KWh est déduit des conclusions de l’étude sur la substitution de production éolienne à production thermique)

Des doutes ont été exprimés par certains participants sur le taux de production de 26%. D’autres études (étude IED : L ‘énergie éolienne en France de 2005 à 2020) font état de seulement 175g de CO2 évité dans les hypothèses considérées (placement optimal sur les 3 parcs de 23 TWh).

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 14. Arguments pour et contre l’éolien (reformulé après débat)

Par mediateur le 9 juillet 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : Aucun

Synthèse du débat de la phase 3 sur le constat 14

Rappel : il ne s’agit pas d’une proposition mais d’un constat de l’état d’une discussion conduite dans l’atelier “Quelle part pour les différentes sources d’énergie électrique”. Les échanges dans la 3ème phase ont pour l’essentiel développé à nouveau les arguments échangés dans l’atelier ou précédemment en ce qui concerne la variabilité et son impact. Des intervenants ont contesté l’argument de la création d’emplois sur son nombre ou sur le caractère artificiel de cette création en présence d’un soutien public fort. A l’opposé un intervenant a insisté sur le démantèlement aisé des éoliennes si une situation de surproduction se produisait du fait d’une réduction de la consommation. Le tableau a été révisé pour tenir compte de ces arguments


14. Arguments pour et contre l’éolien

Nature : Tableau raisonné des arguments (pas de consensus)
Avertissement : Il ne s’agit que des arguments du point de vue de la maîtrise de l’énergie. Les questions non-liées à l’énergie étaient hors du champ de l’atelier. Voir 15. pour des éléments plus détaillés concernant l’impact sur les émissions de GES.

Contre Pour
« L’impact sur les émissions de GES de plus d’éolien est mauvais ou peu positif. » « L’éolien a un impact positif sur l’emploi et crée des emplois non-délocalisables. Il y a cependant débat sur leur nombre et leur caractère plus ou moins artificiel du fait des aides publiques. »
« Il y a un risque de black-out en raison du brusque arrêt par forcissement de vent. » « L’intégration géographique et la gestion des réseaux rendent le risque de black-out gérable. De même elles améliorent nettement l’impact sur les émissions de GES. »
« Un déploiement massif comme celui envisagé dans le plan français entraînerait un surcoût de 20% du coût de l’électricité. » « Le coût actuel de l’électricité résulte de conventions comptables (sur le nucléaire) qui mériteraient d’être revues. »
“Pourquoi investir dans les éoliennes alors qu’on souhaite réduire la consommation ?” “Démantèlement aisé des éoliennes si une réduction de la demande survenait.”
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 13. Séquestration du CO2 : besoin, impact, possibilité, échéance (reformulation mineure après débat)

Par mediateur le 9 juillet 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : Aucun

Synthèse du débat de la phase 3 sur le constat 13

Rappel : il ne s’agit pas d’une proposition mais d’un constat de l’état d’une discussion conduite dans l’atelier “Quelle part pour les différentes sources d’énergie électrique”. Les échanges dans la 3ème phase ont été dans le sens de renforcer les réserves exprimées dans l’atelier sur les coûts et les incertitudes en termes de séquestration à très long terme. La crainte que l’invocation d’une solution technologique “magique” ne conduise à une démobilisation sur le plan de la réduction de consommation énergétique a été réitérée. La proposition n’a été reformulée que sur le plan rédactionnel.


13. Séquestration du CO2 : besoin, impact, possibilité, échéance

Nature : Accord sur l’échéance minimale et le besoin + réserves
Nota : La justification d’une discussion de ce point de l’atelier résulte notamment du fait qu’en présence de techniques de séquestration efficaces du CO2 produit par les centrales thermiques, cette production pourrait compléter ou remplacer la production nucléaire.

Il existe un accord sur le besoin de séquestration : aucun des scénarios de développement prévisible des énergies renouvelables et de la consommation ne permet d’éviter le besoin de lutter aussi par des moyens « curatifs » contre les émissions. Il y a également accord sur le fait que la séquestration ne sera pas disponible avant, au plus tôt, 2020. Il y a également accord sur le fait que la séquestration, certes incontournable, sera chère et posera des problèmes environnementaux. Enfin des craintes ont été exprimées sur le fait que l’invocation de la possibilité de séquestration pourrait conduire certaines personnes à ne pas adopter de comportements de réduction de la consommation ou à ne pas soutenir des politiques énergiques en la matière.

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 12. Emission de GES par Kwh pour différents types d’usages (reformulée après débat)

Par mediateur le 9 juillet 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables, Appareils et usages quotidiens
Mots clés : Aucun

Synthèse du débat de la phase 3 sur le constat 12

Rappel : il ne s’agit pas d’une proposition mais d’un constat de l’état d’une discussion conduite dans l’atelier “Quelle part pour les différentes sources d’énergie électrique”. Les échanges dans la 3ème phase ont porté sur les points suivants :
- Un intervenant a contesté le chiffre de 180g eq CO2 par KWh pour le chauffage électrique en usage moyen en remarquant qu”‘on n’utilise pas le chauffage uniquement en période de pointe”. Mais la consommation de pointe peut atteindre 700g eq CO2 par KWh.
- Un intervenant a fait remarquer que bien qu’élevé par rapport à d’autres usages le chiffre correspondant au chauffage électrique restait moins élevé que celui d’autres sources de chauffage à énergies fossiles : 220g pour le gaz en moyenne, 350g pour le fioul en moyenne. A l’opposé les énergies renouvelables (bois, solaire thermique sous toutes ses formes, pompes à chaleur eau-sol, etc.) conduisent à des émissions bien moins importantes.
- Plusieurs intervenants ont souligné que les chiffres mentionnés invitent à des efforts accrus pour une meilleure répartition de la consommation d’énergie électrique alors que les fournisseurs ne semblent pas privilégier le développement de tarifications poussant à cette répartition.

La proposition a été reformulée de la façon suivante pour tenir compte de ces échanges :


12. Emission de GES par Kwh pour différents types d’usages

Nature : Accord sur des ordres de grandeur
Avertissement : Ces données sont fondées sur une étude rétrospective couvrant la période 1998-2003 (Note de cadrage ADEME sur le contenu CO2 du KWh par usage en France), elles sont susceptibles d’évoluer.

- Usages permanents (consommation d’énergie de base) comme par exemple congélateurs : 40g eq. CO2 / Kwh
- Maximum de contenu en CO2 d’un usage (usage en période de pointe couverte par une centrale au charbon) : 700g eq. CO2 / Kwh
- Moyenne : 60-70g eq. CO2 / Kwh
- Chauffage électrique en moyenne sur l’année : 180g eq. CO2 / Kwh (dus au fait que l’usage se produit souvent en période de pointe). Ce chiffre est légèrement inférieur à celui du chauffage au gaz et nettement supérieur au chauffage utilisant des énergies renouvelables.

Les intervenants dans le débat ont invité à des politiques plus actives en faveur de tarifs heures pleines / heures creuses pour l’électricité.

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 Proposition 16. Apport possible du photovoltaïque (reformulé après débat)

Par mediateur le 9 juillet 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : Aucun

Synthèse du débat de la phase 3 sur le constat 16

Les échanges dans la 3ème phase de débat ont porté surtout sur l’utilité du déploiement du photovoltaïque dans des contextes spécifiques : bâtiments collectifs et usines présentant une surface de toits exposée suffisante ; constructions individuelles dans les DOM-TOM, lieux isolés, pays en développement. Par ailleurs, une proposition a été effectuée concernant la mise en place d’un pôle international de recherche fondamentale sur le sujet dont les résultats brevetés feraient l’objet d’une utilisation libre. Le constat d’accord / désaccord issu des ateliers a été complété pour y inclure un volet “propositions”. Nota : la proportion de la consommation électrique totale qui peut être couverte par le photovoltaïque à différentes échéances est également discutée en 17.


Proposition 16. Apport possible du photovoltaïque

Il existe un consensus sur le potentiel du photovoltaïque à long terme et à court terme dans diverses régions ou situations. Cependant, son déploiement est limité par des problèmes de coût et de bilan énergétique de la production des panneaux. Sur le plan du temps nécessaire pour qu’un panneau produise l’énergie nécessaire à sa fabrication, il y a un progrès assez rapide. Le temps à prendre en compte est de 3-4 ans et même 1,5 à 3 ans selon les zones, selon une étude de l’AIE. Voir Annual report 2006. Implementing Agreement on Photovoltaic Power Systems. Par ailleurs, les producteurs individuels d’électricité photovoltaïque raccordés au réseau tendent à réduire leur propre consommation du fait qu’ils développent une meilleure conscience de ce que l’énergie est un bien à conserver.

Une série de propositions a été formulée pour accélérer les progrès et le déploiement judicieux du photovoltaïque :
- Rendre obligatoire dans les documents d’urbanisme l’équipement en panneaux photovoltaïques des bâtiments collectifs et usines présentant une surface de toits exposée suffisante. L’encourager dans les constructions en général dans les DOM-TOM (pour lesquels les modes de soutien fiscal actuels aux énergies renouvelables demandent à être ajustés).
- Explorer les possibilités de mise en place d’un pôle de recherche international sur les technologies photovoltaïques dont les résultats brevetés feraient l’objet d’un “pool” en exploitation libre.
- Encourager la production d’appareils électroménagers 12V et 24V compatibles avec l’électricité photovoltaïque.

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Les contributions ci-dessous ont été formulées lors de la phase 2 du débat.


 18. Information nécessaire pour faire progresser le débat général sur la maîtrise de l’énergie

Par mediateur le 29 mai 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : ,

Nature : Proposition sur les formes d’information du public

L’atelier a eu à discuter d’un sujet qui est inévitablement technique. Dans les débats de la première phase sur internet, il est apparu qu’il y a avait un manque d’information qui se situe à un niveau « intermédiaire » entre la communication à un public non préalablement informé (type fiches d’informations de l’ADEME) et les rapports spécialisés ou sources primaires dont la lecture et l’interprétation sont très difficiles pour le non-spécialiste.
La question a été soulevée dans l’atelier (notamment par son animateur) de ce que pourrait être une information à ce niveau intermédiaire. Par exemple comment les experts des départements d’étude pourraient-ils être mobilisés pour produire des présentations pédagogiques de l’état à un moment donné des connaissances, comme cela s’est fait de plus en plus en matière de changement climatique ? Il est proposé d’en discuter plus avant dans la troisième phase du débat.
Enfin, les participants ont souligné le besoin d’une pédagogie insistant sur le fait qu’aucune solution n’est idéale et que les problèmes énergétiques sont majeurs. Les quantités d’énergie nécessaires, même dans le cas d’une réduction résolue de la demande, sont très grandes et de nombreux modes de production ont des limites. C’est par exemple le cas de l’éolien qui ne peut en aucun cas « tout faire ». Ce n’est par contre pas le cas du solaire qui est à la fois une énergie abondante et répartie et dont le principal problème actuel est au niveau de son prix.

But de la discussion

La proposition ci-dessus est issue des phases 1 et 2 du processus du débat MDE. Ici, pour la troisième et dernière phase, nous vous invitons à compléter ou préciser la proposition, si nécessaire, et à discuter de ses conditions d’application et d’appropriation. En fonction de vos contributions, une nouvelle version de la proposition pourra être formulée et remise en débat… Fin de la participation : le 28 juin.
Pour bien participer dans cette dernière phase, reportez-vous à ce mode d’emploi du site.

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 17. Paquet de sources primaires pour l’électricité à échéance de 2020

Par mediateur le 29 mai 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés :

Nature : Bilan provisoire d’une discussion de l’atelier

L’échéance de 2020 a été choisie parce que c’est celle qui fait l’objet d’une récente décision européenne contraignante. Toutes les centrales nucléaires actuellement installées sont encore en fonctionnement à cette échéance. Cette décision prévoit à la fois :

  • - 20% de réduction des émissions de GES d’ici 2020 (soit moins ce que ce qui serait nécessaire pour être sur la trajectoire du facteur 4 à échéance de 2050)
  • - 20% de la réduction de consommation d’énergie d’ici 2020 par rapport à la « trajectoire tendantielle » (ce qui correspond à 13% de réduction par rapport à 2005)
  • - 20% de la production réalisée en énergies renouvelables au niveau européen, la répartition de cet objectif prenant en compte le fait que certains pays (la France principalement) ont une part importante d’électricité d’origine nucléaire : la part d’énergies renouvelables exigée de ces pays sera plus faible.

La consommation actuelle totale en France est de 480 TWh (térawattsheure). Elle s’effectue avec 78% de source primaire nucléaire, 10-11% d’hydraulique, une part encore très faible d’éolien et le reste de thermique fossile. Si on l’applique proportionnellement à l’électricité, l’objectif européen de réduction de la consommation correspond à 400-420 TWh en 2020. L’atelier a discuté à la fois de quels sont les moyens de parvenir à cet objectif, et de ce que serait le panier de sources primaires à ce niveau.
Il y a consensus sur le fait que le chauffage électrique constitue un gisement significatif de réduction de la consommation (voir 12. pour ses mauvaises propriétés en termes d’émissions de GES comparativement au reste des usages de l’électricité). Il y a également consensus pour un investissement accru dans le chauffage solaire (au sens large incluant les pompes à chaleur non géothermiques). Au-delà, il y a également consensus sur le besoin d’une réduction de la consommation des ménages qui est 2500 KWh par an en moyenne hors usages thermiques. Cela pourrait aisément être obtenu par une action résolue pour la promotion de seuls appareils efficaces (électroménager et éclairage).
Jean-Louis Bal (ADEME) a présenté l’analyse suivante en termes de places des énergies renouvelables dans le paquet :

  • Le photovoltaique ne pourrait dépasser 1% de la production totale d’électricité, mais cela est tout de même important.
  • Si la consommation est effectivement réduite à 420 TWh, il ne faudra installer que peu d’éolien supplémentaire. Mais attention, sommes-nous vraiment sur cette trajectoire ?

Une discussion a eu lieu sur le point de savoir si l’objectif devait être primordialement la réduction des émissions de GES ou si la réduction de la demande d’énergie était un objectif en soi. Plusieurs participants souhaitent que ce soit l’objectif de réduction des GES qui soit considéré comme primaire, même s’ils reconnaissent qu’il ne peut pas être atteint sans une réduction de la consommation énergétique.

But de la discussion

Les propositions issues de l’atelier “Quelle part pour les différentes sources d’énergie ?” sont d’une nature un peu particulière (voir la synthèse des débats de la phase 1 sur ce thème). Elles font le constat de l’état du débat et suggèrent la manière de le faire avancer dans l’avenir.

3 Votes | Moyenne: 4 sur 53 Votes | Moyenne: 4 sur 53 Votes | Moyenne: 4 sur 53 Votes | Moyenne: 4 sur 53 Votes | Moyenne: 4 sur 5 (3 votes, moyenne: 4)
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 16. Apport possible du photovoltaïque

Par mediateur le 29 mai 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : ,

Nature : Données présentées par l’ADEME et faisant l’objet d’un consensus

Le photovoltaïque présente à l’heure actuelle des problèmes de coût. Néanmoins il présente un intérêt potentiel significatif dans certaines régions parce que sa production s’effectue en période de pointes liées à la climatisation.

Par ailleurs, une étude a été effectuée sur les quelques milliers de producteurs individuels raccordés au réseau qui existent actuellement. Elle a montré un impact significatif sur leur propre consommation du fait d’être producteur individuel (baisse de 20 à 30% de la consommation du producteur) dû à une meilleure conscience de ce que l’énergie est un bien à conserver.

Une discussion a eu lieu dans l’atelier sur le temps nécessaire pour qu’un panneau photovoltaïque produise l’énergie nécessaire à sa fabrication. Des données avancées dans la littérature comme quoi ce temps serait de 14 ans semblent aujourd’hui tout à fait périmées. Le temps à prendre en compte est de 3-4 ans et même 1,5 à 3 ans selon les zones, selon une étude de l’AIE. Voir Annual report 2006. Implementing Agreement on Photovoltaic Power Systems

But de la discussion

Les propositions issues de l’atelier “Quelle part pour les différentes sources d’énergie ?” sont d’une nature un peu particulière (voir la synthèse des débats de la phase 1 sur ce thème). Elles font le constat de l’état du débat et suggèrent la manière de le faire avancer dans l’avenir.

5 Votes | Moyenne: 4.4 sur 55 Votes | Moyenne: 4.4 sur 55 Votes | Moyenne: 4.4 sur 55 Votes | Moyenne: 4.4 sur 55 Votes | Moyenne: 4.4 sur 5 (5 votes, moyenne: 4.4)
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 15. Impact de plus d’éolien sur les émissions de gaz à effet de serre

Par mediateur le 29 mai 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : ,

Nature : Données issues d’une étude récente conduite conjointement par l’ADEME, EDF et RTE, faisant l’objet d’un relatif consensus avec des réserves de certains sur le niveau de production possible par rapport la puissance nominale installée.
Avertissement : Il s’agit d’un modèle prenant en compte les données empiriques existantes (sur les parcs déjà installés).

L’installation de parcs éoliens représentant 10 GW (10 milliards de Watts) de puissance nominale et répartis sur les 3 bassins éoliens français (Mer du Nord, Atlantique, Méditerranée) a été étudiée. Elle a conclu que compte tenu de l’indépendance météorologique assez forte entre les 3 parcs, notamment en hiver, cette installation conduirait à une production de 23 Térawatts heure (23 milliards de KWh) par an. Cela représente 26% de la production à puissance nominale installée ou l’équivalent la production annuelle de centrales thermiques à puissance de 2.8 GW. Compte tenu du fait qu’une part significative de cette production se produirait en période de pointe hivernale et se substituerait donc à de la production thermique, il en résulterait une réduction d’émissions de 250g de CO2 par KWh produit.

Documents : Etude RTE PPI 2005 (nota : le chiffre de 250g de CO2 évité / KWh est déduit des conclusions de l’étude sur la substitution de production éolienne à production thermique)

Des doutes ont été exprimés par certains participants sur le taux de production de 26%. D’autres études (étude IED : L ‘énergie éolienne en France de 2005 à 2020) font état de seulement 175g de CO2 évité dans les hypothèses considérées (placement optimal sur les 3 parcs de 23 TWh).

But de la discussion

Les propositions issues de l’atelier “Quelle part pour les différentes sources d’énergie ?” sont d’une nature un peu particulière (voir la synthèse des débats de la phase 1 sur ce thème). Elles font le constat de l’état du débat et suggèrent la manière de le faire avancer dans l’avenir.

2 Votes | Moyenne: 4 sur 52 Votes | Moyenne: 4 sur 52 Votes | Moyenne: 4 sur 52 Votes | Moyenne: 4 sur 52 Votes | Moyenne: 4 sur 5 (2 votes, moyenne: 4)
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 14. Arguments pour et contre l’éolien

Par mediateur le 29 mai 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : ,

Nature : Tableau raisonné des arguments (pas de consensus)
Avertissement : Il ne s’agit que des arguments du point de vue de la maîtrise de l’énergie. Les questions non-liées à l’énergie étaient hors du champ de l’atelier. Voir 15. pour des éléments plus détaillés concernant l’impact sur les émissions de GES.

Contre Pour
« L’impact sur les émissions de GES de plus d’éolien est mauvais ou peu positif » « L’éolien a un impact positif sur l’emploi et crée des emplois non-délocalisables »
« Il y a un risque de black-out en raison du risque de brusque arrêt par forcissement de vent » « L’intégration géographique et la gestion des réseaux rendent le risque de black-out gérable. De même elles améliorent nettement l’impact sur les émissions de GES. »
« Un déploiement massif comme celui envisagé dans le plan français entraînerait un surcoût de 20% du coût de l’électricité » « Le coût actuel de l’électricité résulte de conventions comptables (sur le nucléaire) qui mériteraient d’être revues »

But de la discussion

Les propositions issues de l’atelier “Quelle part pour les différentes sources d’énergie ?” sont d’une nature un peu particulière (voir la synthèse des débats de la phase 1 sur ce thème). Elles font le constat de l’état du débat et suggèrent la manière de le faire avancer dans l’avenir.

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 13. Séquestration du CO2 : besoin, impact, possibilité, échéance

Par mediateur le 29 mai 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : , ,

Nature : Accord sur l’échéance minimale et le besoin + réserves
Nota : La justification d’une discussion de ce point de l’atelier résulte notamment du fait qu’en présence de techniques de séquestration efficaces du CO2 produit par les centrales thermiques, cette production pourrait compléter ou remplacer la production nucléaire.

Il existe un accord sur le besoin de séquestration : aucun des scénarios de développement prévisible des énergies renouvelables et de la consommation ne permet d’éviter le besoin de lutter aussi par des moyens « curatifs » contre les émissions. Il y a également accord sur le fait que la séquestration ne sera pas disponible avant, au plus tôt, 2020. Enfin des craintes ont été exprimées sur le fait que l’invocation de la possibilité de séquestration pourrait conduire certaines personnes à ne pas adopter de comportements de réduction de la consommation ou à ne pas soutenir des politiques énergiques en la matière. Il y a également accord sur le fait que la séquestration, certes incontournable, sera chère et posera des problèmes d’environnement.

But de la discussion

Les propositions issues de l’atelier “Quelle part pour les différentes sources d’énergie ?” sont d’une nature un peu particulière (voir la synthèse des débats de la phase 1 sur ce thème). Elles font le constat de l’état du débat et suggèrent la manière de le faire avancer dans l’avenir.

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 12. Emission de GES par Kwh pour différents types d’usages

Par mediateur le 29 mai 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : ,

Nature : Accord sur des ordres de grandeur
Avertissement : Ces données sont fondées sur une étude rétrospective couvrant la période 1998-2003 (Note de cadrage ADEME sur le contenu CO2 du KWh par usage en France), elles sont susceptibles d’évoluer.

- Usages permanents (consommation d’énergie de base) comme par exemple congélateurs : 40g eq. CO2 / Kwh
- Maximum de contenu en CO2 d’un usage (usage en période de pointe couverte par une centrale au charbon) : 700g eq. CO2 / Kwh
- Moyenne : 60-70g eq. CO2 / Kwh
- Chauffage électrique en moyenne sur l’année : 180g eq. CO2 / Kwh (dus au fait que l’usage se produit souvent en période de pointe)

But de la discussion

Les propositions issues de l’atelier “Quelle part pour les différentes sources d’énergie ?” sont d’une nature un peu particulière (voir la synthèse des débats de la phase 1 sur ce thème). Elles font le constat de l’état du débat et suggèrent la manière de le faire avancer dans l’avenir.

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Les contributions ci-dessous ont été formulées lors de la phase 1 du débat.


 Les grandes lignes directrices d’un modèle énergétique pour la France

Par Jacques Frot le 12 avril 2007
Thème(s) : Modèle énergétique, Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : , , , , ,

Les grandes lignes directrices d’un modèle énergétique pour la France.

Rappelons qu’il s’agit de diviser par 4, d’ici 2050, les émissions françaises de CO2.
Pour cela il faut largement freiner l’usage des énergies fossiles carbonées : pétrole, gaz et charbon. Ceci par des économies et des substituts.
Outre l’énergie nucléaire, les énergies alternatives adaptées à notre pays sont connues et techniquement maîtrisées : biomasse*, géothermie, solaire (essentiellement thermique) et économies d’énergies émettrice de CO2. [Je ne cite ni l’éolien, inadapté dans le cas très particulier de notre pays comme je m’en suis expliqué par ailleurs, ni l’hydro-électricité dont on ne peut guère attendre plus en France].
Ces trois énergies renouvelables (biomasse*, géothermie, solaire thermique), vertueusement propres, présentent l’inconvénient de coûter cher. A moins d’un pétrole à 100$/bbl voire plus, les simples mécanismes économiques n’en assureront donc pas le développement par la seule initiative de consommateurs soucieux de leur porte-monnaie ….
Il faut donc en financer les usages : subventions, elles existent déjà mais il faudrait pouvoir les développer considérablement. Malheureusement l’état des finances de notre pays n’est pas compatible avec la dimension du problème: multiplier par 4 ou 5 (passer de 10 Mtep/an à 40 ou 50 Mtep/an) l’usage des renouvelables (sans éolien, voir ci-dessus). La source de financement doit être, selon le principe du pollueur-payeur, la taxation du carbone émis…donc de tous les usages énergétiques du pétrole, du gaz et du charbon : ceci jusqu’à ce que soient, peut-être un jour, maîtrisées et opérationnelles les techniques (très coûteuses en argent et en énergie) de capture et stockage du carbone.
La croissance (puisque nous n’en sommes pas encore dans nos pays développés -à tort je pense- à la stopper et encore moins à lui substituer la décroissance) ne pourra se suffire d’un tel développement des renouvelables (multiplication par 4 ou 5) : la France devra maintenir son nucléaire et le développer.

*biomasse thermique : beaucoup plus efficace que de passer par les bio-carburants, la biomasse thermique se substituant à du fuel de chauffage qui devient disponible pour les moteurs diesel routiers. Dans quelques décennies, les bio-carburants “plante entière” remettront en cause ce théorème.

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 Des économies et plus de nucléaire …

Par Max le 12 avril 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : , ,

La question de l’électricité, aujourd’hui, doit absolument passer par DES ECONOMIES IMPORTANTES :

- Chez les particuliers en imposant un plafond par personne au delà duquel l’électricité devient très cher.

- Dans les nouvelles constructions, aussi bien pour les particuliers, les communes que pour les industriels, en construisant des batiments indépendants énergétiquement et mieux isolés.

Ce ne sont que par de telles mesures que nous pourrons réduire les gaz à effets de serre et la part du nucléaire dans la production électrique Française.

Contrairement à ce que je lis, pour moi, le nucléaire n’a rien d’une énergie renouvelable :

- Déchets que l’on enterre, tel des milliers de mines antipersonnelles, en espérant sincèrement qu’on trouvera une solution plus tard… Aujourd’hui, je ne dis pas au plus jeune de faire l’amour sans préservatif car on va bientôt trouver le vaccin contre le Sida!!

- Problème du refroidissement des réacteurs qui, lors des canicules (comme on l’a vu en 2003 et qui va se produire de plus en plus hélas), pose un grave problème de rejets d’eau chaude dans les rivières ! Pourquoi aussi, les centrales on droit à un taux de Légionelles 10 fois supérieur au taux des autres industries??

- Les centrales nucléraires ne sont pas capable de produire en Pic et doivent forcément être couplé à des centrales thermiques pour absorber les pics de consommations.

- Enfin, le nucléaire civil, hélas, ouvre la porte bien grande au nucléaire militaire…

On parle des éoliennes qui déforme le paysage, ne préférez-vous pas un champ d’éoliennes derrière chez vous à une centrale nucléaire?
De plus, de nouvelles éoliennes arrivent sur le marché avec des rendements bien plus élevés (éoliennes à hélice horizontal notamment) et qui fonctionnent avec des vents plus faibles.
C’est aussi le cas des panneaux solaire qui voient leur rendement augmenter régulièrement.

Mais on a rien sans rien, c’est en augmentant le budget de la recherche sur les énergies réellement renouvelables que nous pourrons trouver des solutions aux problèmes énergétiques.

En résumé, c’est en stoppant la surconsommation électrique, en construisant dès à présent tous les nouveaux batiments autonomes énergétiquements et peu consommateur d’énergie et en augmentant la recherche dans les énergies renouvelables que nous pourrons diminuer les gaz à effet de serre et la part du nucléaire.

Max

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 Une carte des analyses sur l’impact des énergies “variables” sur les émissions de GES

Par mediateur le 6 avril 2007
Thème(s) : Autour du débat, Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : , , , , , ,

Chers participants au débat,

Nous avons produit une carte pour visualiser les paramètres qui influent sur l’impact d’une introduction d’énergies à production variable sur les émissions de gaz à effet de serre (GES) et donner accès aux analyses sur ce sujet. L’essentiel du contenu de la carte est dans les textes associés à chaque “boîte” qui y apparait. On accède à ces textes en cliquant sur la petite icône texte. Nous espérons que la carte sera utile à chacun pour se forger sa propre opinion, et peut être à tous pour identifier des zones de consensus partiel. Nous avons fait un effort important pour que les points de vue et analyses disponibles soient bien représentés et éclairés.

Bonne continuation,

L’équipe d’animation du débat MDE
(Philippe Aigrain pour cette cartographie)

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 Electricité de pointe et pompage hydraulique : pourquoi pas plus ?

Par Herrmiss le 4 avril 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : , ,

Garder de l’eau en hauteur pour la turbiner aux heures de pointe est le seul moyen actuellement opérationnel de stockage d’électricité en grande quantité. C’est pourquoi on a exploité (un peu) le principe du pompage en heures creuses vers un bassin supérieur et turbinage en heures de pointe vers un bassin inférieur (principale installation en France : Grandmaison sur l’Eau d’Olle, sur la route du col du Glandon).

Cet intéressant dispositif, qui permet d’améliorer le facteur de charge nocturne de l’électronucléaire, pourrait être développé en utilisant les barrages “classiques” de haute chute existant en série sur des rivières telles que le Drac, la Dordogne, la Truyère etc… Il s’agirait de compléter l’installation aval par des pompes et des conduites permettant de remonter de l’eau aux heures creuses (plutôt que de remplacer les turbines par des turbines-pompes, de 75 % de rendement au mieux).

EDF y a bien sûr songé mais… ce n’est pas rentable. D’ailleurs, toute l’électricité de pompage disponible n’est même pas souscrite aujourd’hui, concurrencée par du thermique à flamme meilleur marché !

Moralité : encore un moyen de réduire les émissions de GES qui n’est pas exploité à fond parce que … l’émission de CO2 ne coûte quasiment rien !

Ce ne sont pas les gentils nouveaux quotas d’émissions que Bruxelles est en train de valider, sous la pression des états membres, eux-mêmes sous la pression de leurs industriels, qui vont pouvoir corriger cette situation. Notons au passage que les droits d’émission des grandes installations émettrices allemandes (dont leurs centrales thermiques au charbon) atteignent près de 4 fois les nôtres.

Puisque le marché du CO2 semble échouer, la conclusion s’impose : la taxe carbone, il n’y a que ça de vrai !

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 EPR

Par regis.lemaire le 1 avril 2007
Thème(s) : Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : , , , , ,

La construction de l’EPR coutera au bas mot 3 Milliards d’euros…. Une petite somme déjà ! Et il faudra en construire au moins 7 pour que l’investissement ne soit pas perdu. Quand on sait que cet outil (3° génération) est déjà dépassé et qu’il a du sacrifier énormement en sécurité pour gagner en taille, on se demande où l’on va.
Avec cette somme de (3 + 6*3 =) 21 milliard on peut financer (21 000 000 000 / 8000 - plafond de CI sur les panneaux PV - ) 2,625 millions de foyers pour qu’ils s’équipent de panneaux !!!
1 foyer sur 6 d’équipé, ça en fait autant de sensibilisés, autant qui feront des économies pour ne pas consommer au delà de leur production aussi souvent que possible, ça fait 40 millards de budget pour la filière PV: combien d’emplois? Combien de crédits pour la R&D? etc
A ce rythme je ne comprends même pas pourquoi on parle encore de cet EPR !
Jettez le aux oubliettes, investissons dans la 4°génération si elle nous permet à terme de recycler nos déchets nucleaires.

Le choix est important:
Doit-on permettre à chacun de s’équiper et de prendre conscience de son comportement en lui permettant d’en visualiser les conséquences directement et à proximité?
Ou doit-on laisser les lobbies des géants (EDF / GDF / les raffineurs) se tailler la part du lion en se dirigeant vers de fausses solutions (EPR; Ethanol; Diesther; Centrales éoliennes); en déresponsabilisant le consommateur final, en hypothéquant l’avenir de nos sociétés…?

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 Informations de l’ADEME sur les panneaux solaires photovoltaïques

Par mediateur le 29 mars 2007
Thème(s) : Bâtiment, Rôles nucléaire et énergies renouvelables
Mots clés : ,

Suite à différentes interventions dans la discussion Panneaux photovoltaïques sur tous les toits, l’ADEME nous a demandé de mettre en ligne les informations suivantes :

La production moyenne par m2 et par an en France est de 100 kilowatt heure. Quelques précisions sur les investissements et la rentabilisation aux conditions actuelles :

Une installation moyenne en France a une puissance de 2,6 kw (soit 25 mètres carrés). Elle produit 2600 kw heure par an et coûte en moyenne 17 200 euros. La pose représente environ 15 % du prix global. Le coût du matériel ouvre droit à un crédit d’impôt (remboursable aux foyers non imposables) que l’on peut calculer de la façon suivante :

17 200 * 0.85 *0.5 = 7 310 euros.
Le crédit d’impot est limité à 8 000 euros par foyer. Le coût de l’investissement se monte donc à 9 890 euros après CI.

On valorise la production en la vendant à EdF respectivement 0,55 euros par kWh si le système PV remplace votre toiture et 0,3 euros par kWh si le système est posé sur votre toiture. L’investissement est donc rentabilisé en terme de temps de retour brut respectivement :

  • - premier cas (remplacement de toiture): cela rapporte : 1 430 euros (2600 * 0,55) et le temps de retour brut est de 7 ans
  • - second cas (pose sur toiture) : 2600*0,3 = 780 euros/an ; temps de retour brut 9890/780 = 12 ans et demi

Nota des animateurs du débat : Le calcul effectué dans les commentaires de “seb” et “franck-nat” est correct (voir lien conduisant à de nombreuses sources primaires). Le commentaire de “Labruyère” avait donné un chiffre de 2000 km2 (nos excuses à Labruyere pour avoir indiqué ici par erreur qu’il mentionnait 4000) de surface nécessaire pour une production solaire équivalente à celle d’une centrale nuclaire de 4GW. Une centrale de ce type fonctionne à pleine puissance environ 7300 heures par an (les chiffres avancés vont de 6500 à 8000 heures). Le chiffre de 2000 km2 est donc erroné d’un facteur 7 : la vraie surface nécessaire pour la production solaire équivalente est de 293 km2. Il n’en reste pas moins que cette surface est très supérieure à celle avancée de 1 km2 dans le cas de la centrale. Dans la suite de la discussion, des commentaires avaient évoqué le fait que la surface réellement utilisée par les panneaux était supérieure à leur surface propre, tout comme l’énergie nécessaire à leur production devrait être prise en compte. Cela va de soi, mais s’applique également aux centrales nucléaires, à leur construction et à leur démantèlement, et aux déchets qu’elles produisent. Une comparaison complète demanderait donc une analyse beaucoup plus détaillée.

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